Bonjour,
gogo45 a dit:
Sauf erreur de ma part, une banque peut prêter un multiple de ce qu'elle a comme argent frais. Il me semble que c'est 6 fois.
Mais je ne trouve pas de source officielle pour confirmer ce ratio.
ZRR_pigeon a dit:
cherchez a ratio de fonds propres....
dans le passé ce fut > 10% puis apres 1998 (et la creation de la BCE), ce ratio est descendu, les crises se sont fait de plus en plus frequentes, les bulles aussi. alors du coup on a encore descendu ce taux. crise des subprimes, etc...probleme financier planetaire...
gogo45 a dit:
Alors s'agit-il du fameux taux qui est remonté de 7% à 9% ?
Il y a deux ratios à ne pas confondre :
+ Le ratio de solvabilité
+ Les ratios de liquidité
Si vous avez lu mes explication précédentes, vous avez compris qu'une banque de dépôts peut créer de la monnaie - en théorie - autant qu'elle veut.
Suivant l'adage "Les crédits fonds les dépôts", quand une banque de dépots consent un crédit elle opère par un simple jeu d'écritures
+ A l'actif de son bilan = Prêt à Mr X
+ Au passif de son bilan = compte de dépôts de Mr X
=> Vous noterez qu'elle peut procéder ainsi quelle que soit l'importance de ses liquidités = la trésorerrie disponible à ce moment sur ses propres comptes en banque (BDF - BCE - CCP ....) et en caisse.
Anisi elle peut très bien consentir un crédit de 1.000.000€ même si, à ce moment précis, elle n'a que 1.000€ de liquidités disponibles (Cas théorique d'école).
Dans cette situation (théorique) cette banque est en situation de faillite.
Je ne reviens pas sur les moyens qu'a cette banque pour trouver les liquidités manquantes le jour où le chèque que Mr X va faire (car s'il a sollicité un crédit de 1.000.000€ c'est qu'il a un achat à faire et à payer pour ce montant) sera présenté à l'encaissement. Je vous suggère de vous reporter quelques pages antérieures où tout est déjà expliqué.
Mais cette pratique a été jugée risquée d'où la mise en oeuvre un certains nombre de règles internationales connues sous le nom des "Accords de Bâle".
Pour ce qui concerne le Ratio de Solvabilité Européen (RSE) l'accord "Bâle 1" (1988) avait fixé ce ratio dit "Ratio Cooke" (nom de son auteur) à 8% c'est à dire - en simplifiant - qu'une banque de dépôts qui avait 100€ de fonds propres (capital + réserves) ne pouvait avoir un en-cours de crédits clients/emprunteurs supérieur à 800€ ce qui limitait donc le pouvoir de création monétaire mais aussi les risques de manque de liquidités.
Mais ce ratio avait l'inconvénient d'être unique et donc applicable quelle que soit la qualité du client/emprunteur et les risques de non paiement.
Aussi en 2004, outre divers autres aménagements et compléments, l'acord "Bâle 2", le "Ratio "Mc Donough" est venu remplacer le "ratio Cooke".
Depuis lors chaque client/emprunteur est "noté" en fonction de divers paramètres (sorte de score) et - plus la note est faible, plus le pourcentage de fonds propres à prévoir est élevé (et inversement).
Le RSE minimm varie donc suivant les banques et les engagements/risques qu'elles prennent mais, en moyenne, il reste proche de 8%.
Puis ce sont maintenant les discussions sur "Bâle 3" où il avait été question de passer ce RSE à 9%, puis à 10% puis....???.
Quand aux ratios de liquidité ils visent à obliger les banques à détenir réellement une trésorie/liquididé suffisante par rapport à leurs en-cours de crédit.
Le ratio de liqudité à court terme (1 mois) oblige a avoir 100% de trésorerie disponible.
Pour reprendre l'exemple ci-dessus, toujours en schématisant, la banque considérée qui n'avait que 1.000€ de disponibles sur ses comptes et dans sa caisse n'aurait pu consentir qu'un crédit de 1.000€ et non pas 1.000.000€.
Et "Bâle 3" étudie un
ratio de liquidité à moyen terme qui viserait un équilibre à plus long terme entre les ressources (qui seraient pondérées suivant leurs natures) et les emplois.
Cdt