PTZ+ et retour d'expatriation

cassini77

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Bonjour.

Je reviens en France après plus de deux ans passés à l'étranger dans un pays n'ayant pas de convention fiscale avec la France (Amérique du Sud). Je n'étais pas résident fiscal français mais payais mes impôts en France (prélèvement à la source sur retraite de fonctionnaire).
Lors de mon séjour à l'étranger j'y ai acheté et vendu une maison, ceci sans faire appel à des prêts (qu'ils soient d'origine française ou étrangère).
Les deux ans de "non-propriétaire" exigés pour le PTZ+ s'appliquent-ils à une résidence à l'étranger ?
 
Non, vous pouvez bénéficier du PTZ+ à votre retour de l'étranger si toutes les autres conditions sont réunies.
 
Bonjour,

La notion de "primo accédant = non propriété de son logement principal dans les 2 ans précédant l'émission de l'offre de prêt" est traitée par l'article L.31-10-3 du code de la construction et de l'habitation ainsi qu'à l'article N° 3 de l'arrêté du 30/12/2010 concernant la PTZ+.

Or, dans ces textes je ne vois aucune exception pour les résidences à l'étranger (exceptions seulement pour invalides et catastrophes ).

STP, peux tu préciser sur quel autre texte tu te bases pour donner la réponse ci-dessus ?

Cordialement,
 
Dans notre cas (expatriation en 2008/2009), il nous a été demandé de justifier de notre qualité de locataire sur l'ensemble des deux derniers années (i.e. france et étranger).
Nous avons donc du fournir un bail de notre location à l'étranger.

Je ne suis donc pas sur, qu'ayant été propriétaire à l'étranger, vous puissiez bénéficier du PTZ+
 
Extraits de nons conditions internes (je suppose les mêmes pour tous)

Ne sont pas considérés comme propriétaires de leur résidence principale et peuvent donc bénéficier du PTZ +.
- les nus-propriétaires ;
Attention : les nus-propriétaires souhaitant racheter l’usufruit de leur résidence principale pour réunir la pleine propriété ne peuvent bénéficier du PTZ + (en raison de l’inéligibilité de ce type d’opération
- les usufruitiers ;
Attention : les usufruitiers souhaitant racheter la nue-propriété de leur résidence principale pour réunir la pleine propriété ne peuvent bénéficier du PTZ + (en raison de l’inéligibilité de ce type d’opération
- les titulaires d’un droit d’usage et d’habitation ;
- les propriétaires de parts de sociétés civiles immobilières, hors SCI d’attribution ;
- les titulaires d’un contrat de location-accession (avant la levée d’option) ;
- les propriétaires de mobil-home, caravane ou bateau occupé à titre de résidence
principale ;
- les titulaires d’un bail emphytéotique (bail de longue durée) ou à construction ;
- Les personnes ayant été propriétaire de leur résidence principale à l’étranger sur les deux dernières années précédant l’émission des offres

Cela a bien l'air de renter dans ce dernier point, les propriétaires à l'étranger ne sont pas considéré comme propriétaire
 
Merci pour votre réponse, hargneux.
Sans indiscrétion, dans quelle banque travaillez-vous ? Ceci pourrait m'être utile si je fais une demande de PTZ+ de m'adresser à une banque qui maîtrise le sujet. Cordialement.
 
hargneux a dit:
Extraits de nons conditions internes (je suppose les mêmes pour tous)

Ne sont pas considérés comme propriétaires de leur résidence principale et peuvent donc bénéficier du PTZ +.
- les nus-propriétaires ;
Attention : les nus-propriétaires souhaitant racheter l’usufruit de leur résidence principale pour réunir la pleine propriété ne peuvent bénéficier du PTZ + (en raison de l’inéligibilité de ce type d’opération
- les usufruitiers ;
Attention : les usufruitiers souhaitant racheter la nue-propriété de leur résidence principale pour réunir la pleine propriété ne peuvent bénéficier du PTZ + (en raison de l’inéligibilité de ce type d’opération

Ceci est contredit à l'artcle R-31-10-2 du code de la construction est de l'habitation
« Art. R. 31-10-2. - Les prêts mentionnés au présent chapitre sont consentis pour le financement des opérations suivantes :

« 1° La construction d'un logement, accompagnée, le cas échéant, de l'acquisition de droits de construire ou de terrains destinés à la construction de ce logement, ou l'acquisition d'un logement en vue de sa première occupation ; l'aménagement à usage de logement de locaux non destinés à l'habitation est assimilé à la construction d'un logement ;

« 2° L'acquisition d'un logement ayant déjà été occupé ;

« 3° L'acquisition d'un logement faisant l'objet d'un contrat régi par les dispositions de la loi n° 84-595 du 12 juillet 1984 définissant la location-accession à la propriété immobilière lorsque cette acquisition porte sur des opérations mentionnées au 1° ou au 2° ;

« Les opérations des 1° et 2° peuvent, le cas échéant, être réalisées :
« ― lorsque l'emprunteur détient l'usufruit d'un logement ou d'un terrain, par l'acquisition de la nue-propriété de celui-ci ;
« ― lorsque l'emprunteur détient la nue-propriété d'un logement ou d'un terrain, par l'acquisition de l'usufruit de celui-ci ;


« ― lorsque l'emprunteur détient des parts indivises d'un logement ou d'un terrain, par l'acquisition de la totalité des autres parts de celui-ci ;

« ― lorsque l'emprunteur détient des parts de société civiles immobilières d'attribution, par l'acquisition de la totalité des autres parts correspondant à un unique lot d'habitation ;

« ― par la souscription d'un bail emphytéotique ou à construction, dès lors que le contrat de bail prévoit une clause de transfert à terme de la propriété du terrain à l'emprunteur.

« Les opérations du présent article peuvent comprendre des travaux. Elles peuvent également comprendre la construction ou l'acquisition simultanée de dépendances dont la liste est fixée par arrêté des ministres chargés du logement, de l'économie et du budget.

« Sont qualifiés de "neufs”, au sens du présent chapitre, les logements mentionnés au 1°, ainsi que ceux mentionnés au 3° lorsque l'emprunteur est le premier occupant à la date de la levée d'option. Les autres logements sont qualifiés d'"anciens” ».

- les titulaires d’un droit d’usage et d’habitation ;
Non repris ci-dessus

- les propriétaires de parts de sociétés civiles immobilières, hors SCI d’attribution ;
- les titulaires d’un contrat de location-accession (avant la levée d’option) ;
Repris ci-dessus

- les propriétaires de mobil-home, caravane ou bateau occupé à titre de résidenceprincipale ;
Non repris ci-dessus

- les titulaires d’un bail emphytéotique (bail de longue durée) ou à construction ;
Repris ci-desus

- Les personnes ayant été propriétaire de leur résidence principale à l’étranger sur les deux dernières années précédant l’émission des offres
Non repris ci-dessus

Cela a bien l'air de renter dans ce dernier point, les propriétaires à l'étranger ne sont pas considéré comme propriétaire
Es tu bien certain que tes directives internes ont été actualisées ?

Cdt
 
Mon agence (Société Générale) que j'ai consultée me répond : "Quelque soit le lieu, il ne faut pas avoir été propriétaire de sa résidence principale durant les 2 dernières années".
Alors qui croire ?
Une résidence principale à l'étranger est-elle hors du champ ou doit-elle être prise en considération ?
 
cassini77 a dit:
"Quelque soit le lieu, il ne faut pas avoir été propriétaire de sa résidence principale durant les 2 dernières années".
Votre banque ne fait qu'appliquer les disposition du Code de la Construction et de l'Habitation (voir le message d'Aristide [lien réservé abonné])

L'article L31-10-3 du CCH ([lien réservé abonné]) ne distingue pas selon que la RP était en France ou à l'étranger.
 
J'attends plus de précisions de ma banque. Il ne serait pas illogique qu'une RP à l'étranger soit traitée différemment car dans ce cas-là l'achat ne donnait droit à aucune aide de l'Etat français. De plus l'un des buts du PTZ+ est de soutenir le secteur du BTP en France.
 
Je confirme totalement ce qu'écrivait "hargneux" que je remercie vivement :

"Effectivement il est possible pour un ménage qui était propriétaire à l’étranger de demander un PTZ+ pour financer sa résidence principale en France.

Pour cela il vous sera demandé de produire :

· Un document attestant de votre résidence à l’étranger

· Un document attestant de la date de votre retour en France

· La preuve de la non propriété de votre résidence principale depuis votre date d'arrivée sur le territoire national"

(cf. [lien réservé abonné]).

Cette disposition m'a aussi été confirmée par la Société Générale.
 
cassini77 a dit:
"Effectivement il est possible pour un ménage qui était propriétaire à l’étranger de demander un PTZ+ pour financer sa résidence principale en France. Cette disposition m'a aussi été confirmée par la Société Générale.
Nous sommes très contents pour vous mais nous aurions aimé (pour notre culture personnelle mais aussi pour que votre message puisse aider d’autres intervenants) que vous nous disiez quel est l’article du CCH qui est invoqué pour créer une distinction entre les personnes qui reviennent d’expatriation et les autres.

En effet, L'article L31-10-3 du CCH ([lien réservé abonné]) ne distingue pas selon que la RP était en France ou à l'étranger. Alors, quelle disposition législative ou réglementaire permet cette distinction ?
 
J'avoue ne pas pouvoir répondre à votre question. C'est sans doute lié à une jurisprudence liant résidence principale et fiscalité mais je ne suis pas juriste... Du côté des banques il existe probablement des circulaires internes précisant les différents cas de figures mais elles ne sont pas publiques. Mais je ne pense pas que les banques prendraient des initiatives de ce genre sans être "couvertes" juridiquement parlant, d'autant plus que le PTZ+ ne leur rapporte pas grand'chose par rapport à un prêt classique.
 
Bonjour,
cassini77 a dit:
J'avoue ne pas pouvoir répondre à votre question. C'est sans doute lié à une jurisprudence liant résidence principale et fiscalité mais je ne suis pas juriste..
Même remarque et interrogation que Vanille ?

d'autant plus que le PTZ+ ne leur rapporte pas grand'chose par rapport à un prêt classique.
Erreur très probablement (cf échanges antérieurs sur ce sujets dans autre post)
Cela me permet de rappeler à hargneux qu'il devait "capter" cette information qui devrait êrre publiée ce mois ci.

Cordialement,
 
Monsieur,
Je suis dans le même cas que vous : propriétaire de ma résidence principale en Belgique depuis 6 ans, je la vends pour le moi prochain et achete une maison en France. J'aimerais profiter du PTZ+ mais tous les renseignements me disent que je dois justifier d'une preuve de non-propriété.
Pouvez-vous m'aider sur ce sujet, me donner vos sources ou le résultat de vos recherches ?

Cordialement,

xxxxxxxxxxxxxxx
 
Dernière modification par un modérateur:
Etes-vous considéré comme résident fiscal en Belgique ?
 
Bonjour, il y a t-il du nouveau sur ce sujet ?
Doit-on justifier de notre résidence lorsqu'on a séjourné à l'étranger pendant un certain temps les deux dernières années.
J'ai été à l'étranger (non imposable en France ni dans le pays d'accueil) jusqu'en Février 2010.
Ma situation :
08/2009=>02/2011 : à l'étranger
03/2011=>05/2011 :titre gratuit chez les parents
06/2011=> à aujourd'hui : locataire
1/ Dois-je juste prouver que j'étais à l'étranger pendant la période Septembre 2009 - Février 2010 ?
2/ Dois-je justifier de m'avoir été locataire durant mon séjours à l'étranger ? (difficile à fournir pour moi)

Sur [lien réservé abonné]
Je lis : "Pour les personnes qui n’étaient pas résidentes en France (moins de 8 mois par an en France) sur les deux années qui viennent de s’écouler : étrangers, expatriés, etc… La condition de primo-accession ne s’applique pas. Vous pouvez être propriétaire ET primo-accédant sur le territoire Français."
Il y t-il un texte de loi pour confirmer ceci.
Je n'ai pas mis de condition suspensive d’obtention d’un prêt PTZ+ dans mon contrat de réservation :/
merci
 
Je confirme que j'ai pu obtenir un PTZ+ (pour un achat dans l'ancien, ce qui était le cas en 2011 alors que depuis 2012 le PTZ+ est réservé à l'achat dans le neuf) après avoir été propriétaire à l'étranger. Normalement il suffit de ne pas avoir été propriétaire en France pendant les deux années précédant la demande du prêt à taux zéro. Donc il devrait suffire de prouver que vous avez été résident à l'étranger (par exemple attestation de radiation de la liste des français de l'étranger), de fournir une attestation de vos parents pour le logement à titre gratuit et les quittances de loyer (ou le bail ?) pour la période récente.
Je dois avouer que les banques ne connaissent pas très bien ce cas de figure et que mon conseiller bancaire a dû batailler avec ses services pour que mon bon droit soit reconnu...

A am connaissance il n'y a pas de texte de loi explicite sur ce point. Ce sont des notes de la SGFGAS (Société de Gestion du Fonds de Garantie de l’Accession Sociale à la propriété) qui fixent la doctrine. Il faut obtenir de votre banque qu'elle consulte ces notes explicatives si elle ne les connait pas.
 
Bonjour,

A toutes fins utiles :

PTZ_Résidence à l’étranger_SFGAS


Madame, Monsieur,

Suite à diverses interrogations d’établissements de crédit sur les personnes venant ou revenant de l’étranger, vous trouverez ci-après des précisions.

Sur la primo-accession

La réforme des aides de l’Etat en matière d’accession à la propriété a donné naissance à une aide unique, le PTZ+. L’objectif poursuivi par cette aide est de favoriser l’accession à la propriété des ménages primo-accédants en France, le logement acquis ou construit ne pouvant être situé qu’en France.

L’article L.31-10-3 du CCH dispose : « Remplissent la condition de première propriété mentionnée à l'article L. 31-10-2 les personnes physiques n'ayant pas été propriétaires de leur résidence principale au cours des deux dernières années précédant l'émission de l'offre de prêt. ».

L’article 3 de l’arrêté du 30 décembre 2010 précise que « pour justifier de la condition de première propriété mentionnée à l'article L. 31-10-3 du code de la construction et de l'habitation, l'emprunteur fournit, par tout moyen, la preuve qu'il n'a pas été propriétaire de sa résidence principale au cours des deux dernières années précédant l'émission de l'offre de prêt, en prouvant d'une part son lieu de résidence principale sur cette période et d'autre part la non-propriété de celui-ci. »

Comme il a été vu ci-avant l’objectif étant de favoriser l'accession à la propriété d'une résidence principale en France, les dispositions sont applicables exclusivement en France. En conséquence, une personne résidant à l'étranger n'est pas propriétaire en France, et est donc considérée comme primo-accédante sur la ou les périodes de résidence hors de France.

Elle doit donc justifier de la non-propriété de sa résidence principale française uniquement en dehors de ces périodes. A noter que s’il est prouvé une présence à l’étranger de l’emprunteur d’une durée supérieure à 4 mois par an, l'emprunteur n'a, de fait, pas de résidence principale française, et n'a donc pas à en justifier la non-propriété.
Pour attester de ces périodes, il convient de prouver la date d’entrée en France ou la résidence à l’étranger.
Ces deux modalités ne sont pas exclusives l’une de l’autre par exemple en cas de séjours dans plusieurs pays n’ayant pas les mêmes contrôles aux frontières (pays de l’espace Schengen et hors espace Schengen par exemple).

Dans tous les cas, la preuve est libre. L’emprunteur pourra notamment fournir à l’appui de sa demande une attestation de l’employeur à l’étranger, ou un contrat de location du pays étranger.

La traduction en français de ces documents devra être fournie par l’emprunteur, à l’instar des avis d’imposition/documents fiscaux étrangers

................."

Cdt
 
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