pret agriculteur

mathier

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bonjour,
j'ai une question un peu "originale" pour vous car elle concerne peu de monde.
En tant qu'exploitant agricole j'ai des prêt pour des achats de matériel etc ... au crédit agricole (tradition oblige !!!)
est ce que je peux demander à renégocier ces prêts un peu comme un prêt immobilier ?
voire changer de banque ?

merci
 
Bonjour,

La renégociation est éventuellement possible pour tout type de crédit.

Le rachat par une autre banque également mais dans les prêts professionnels ce n'est pas comme pour les prêts immobiliers dont les indemnités de remboursement anticipés (IRA) sont réglementées et plafonnées par le code de la consommation. (Pour les prêts à la consommation il est même interdit d'en prendre)

Pour les prêts professionnels, les IRA sont celles prévues au contrat de prêt.

Cordialement,
 
bonjour,

je travaille moi-même en élevage laitier. Nous avons acquis récemment un nouveau matériel. La banque nous a volontiers réétalé un emprunt sur le bâtiment pour que le nouveau puisse mieux passé. mais nous venions de finir de payer certains autres matériels, et le nouveau est réellement indispensable à notre activité.

La banque est aussi le crédit agricole.

Renégocier les taux, je ne sais pas si c'est réellement possible, à moins que tu sois en position de force avec des comptes rigoureux et solides, sinon n'espère pas trop.

Tu as toujours la possibilité de faire appel à une autre banque, mais il faut que cela soit franchement intéressant pour elle. sinon, tu as la possibilité du leasing. Un des tracteurs a été financé comme cela. Je peux te donner le nom de la société. Pas de containte de garantie autre que des comptes un minimim sains.
 
johnstuart a dit:
sinon, tu as la possibilité du leasing. Un des tracteurs a été financé comme cela. Je peux te donner le nom de la société. Pas de containte de garantie autre que des comptes un minimim sains.

Bonjour,

Le leasing ne concerne que le matériel neuf puisque c'est un Etablissement financier qui achète (et est donc propriétaire) pour louer ensuite à l'utilisatuer.
Un leasing ne peut absolument pas se substituer à un crédit en place comme un rachat de crédit ou une renégociation.

Cordialement,
 
oui, effectivement.

Mais un tracteur d'occasion pourrait être revendu, pour en acheter un neuf plus petit ou plus adapté au besoin par exemple. En ce moment, les prix neuf doivent être avantageux.
 
johnstuart a dit:
, les prix neuf doivent être avantageux.

voila une nouvelle maniére de gérer une entreprise que je ne connaissais pas .......
 
Précise ta pensée, mon cher buffetophile,

Qu'est-ce qui te semble clocher dans cela ?
Que ferait-tu ? cela m'intéresse .
 
precisons alors : un tracteur neuf est un gros investissement , alors si possible je préfère en utiliser un meme d'occasion plutot que de générer des frais à acheter du neuf .
enfin c'est ma maniére de gérer les materiels depuis 25ans que j'exerce à mon compte.....
cela dit il parait que je suis un dinosaurien ....:shades:
 
buffetophile a dit:
plutot que de générer des frais à acheter du neuf .

Oui… sauf que le financement en crédit-bail (d’un matériel neuf, évidemment) a des incidences fiscales qu’il est intéressant d’étudier…
 
bon ok Vanille , chaque cas doit s'étudier au cas par cas.....:clin-oeil:

mais meme avec les incidences fiscales une grosse dépense reste une grosse dépense .

gagner un peu fiscalement mais perdre beaucoup en trésorerie est un exercice qui necessite d'étre un excellent gestionnaire.
 
buffetophile a dit:
mais meme avec les incidences fiscales une grosse dépense reste une grosse dépense .
gagner un peu fiscalement mais perdre beaucoup en trésorerie est un exercice qui necessite d'étre un excellent gestionnaire.
Avec un contrat de crédit-bail, tu ne fais pas une grosse dépense et tu n’as pas de grosse sortie en trésorerie… tu paies des loyers.
La TVA payée sur les loyers est récupérable (quand on est assujetti à la TVA, bien évidemment)
Les loyers sont des charges déductibles (avec une petite restriction pour les véhicules de tourisme).

C’est un moyen de disposer de matériel neuf sans apport.

Pour les détails, voir ici : https://www.moneyvox.fr/credit/location-option-achat.php

Je ne dis pas que le crédit-bai est la panacée universelle... je dis que, comme en toute chose, il faut étudier si ce montage est adapté à la situation de l'entreprise.
 
Vanille95 a dit:
.

Je ne dis pas que le crédit-bai est la panacée universelle... je dis que, comme en toute chose, il faut étudier si ce montage est adapté à la situation de l'entreprise.

certes.....

cependant entre un vieux matériel d'occasion mais encore utilisable et un loyer mensuel pendant 5ans , mon choix est assez vite fait es matière de trésorerie. (mais bon , c'est vrai que je gére comme un néanderthalien .....:ironie:)

bon ce raisonnement est évidement à adapter suivant la taille et la trésorerie de l'entreprise.

mais je connais pas mal de petits entrepreneurs qui se sont mis dans le rouge pour des investissements surdimensionnés qui ne devaient , aux dire des vendeurs , leur couter qu'un loyer mensuel .....
 
bonjour,

dans mon propos, Je sous-entends que le matériel agricole peut être largement surdimensionné pour les besoins réels de l'exploitation.

Il s'agit de passer d'un matériel acheté plutôt neuf à un matériel plus petit mais adapté, moins cher dans les remboursements et l'entretien. l'agriculture française a ceci de particulier que les charges de mécanisation sont très élevés par rapport aux concurrents allemands, par exemple. L'envolée des prix des denrées agricoles de 2007/2008 les a encouragé à s'en remettre une bonne couche.

Les céréaliers ont défilé à paris dans des tracteurs neufs et surpuissants. La profitabilité et la frime sont les deux critères d'investissement que l'on trouve souvent (J2M). Ce n'est pas le mode de financement qui compte le plus, mais la justesse de l'investissement (taille, neuf, ..)
 
Bonjour,

Vanille95 a dit:
Oui… sauf que le financement en crédit-bail (d’un matériel neuf, évidemment) a des incidences fiscales qu’il est intéressant d’étudier…

buffetophile a dit:
bon ok Vanille , chaque cas doit s'étudier au cas par cas...

Oui, le choix de financement entre un prêt classique et un leasing s'étudie au cas par cas.

En effet, au plan fiscal, si dans le prêt classique l'acquéreur de matériel pratique un amortissement et intègre les intérêts dans ses charges d'exploitation en leasing ce sont les loyers qui rentre dans ces charges.

Par contre, le coût financier d'un leasing est en général plus élevé que les intérêts d'un crédit.

Par ailleurs le choix du barème leasing n'est pas neutre en particulier si un dépôt de garantie est prévu avec le 1er loyer.

Bien que le TEG soit criticable (***), puisque le leasing n'est pas considéré comme un crédit il semble dommage que l'Etablissement bailleur n'ait pas l'obligation d'indiquer un "équivalent TEG" afin de comparer avec un crédit classique.

(***) A toutes fins utiles voir :
« Comparer Offres de prêts : TEG, coût crédit....ou autres »
[lien réservé abonné]

Cordialement,
 
johnstuart a dit:
Ce n'est pas le mode de financement qui compte le plus, mais la justesse de l'investissement (taille, neuf, ..)

y'a pas de probléme c'est exactement ce que je voulais dire .....:shades:

c'est pourquoi , économe par nature , je me méfie des équipements neufs souvent sur payés et parfois superflus , mais dont certains petits malins veulent nous faire croire qu'ils sont indispensables .....
 
Le leasing est un mode de financement complémentaire, à mon avis en ce sens, qu'il ne rend pas exclusif le tête à tête avec sa banque. L'établissement de crédit ne demande pas de garantie de caution, mais garde la propiété du matériel, et peut être fait payer un peu plus cher. c'es le prix d'une certaine indépendante. Cela peut être aussi une arme de négocation.
 
johnstuart a dit:
L'établissement de crédit ne demande pas de garantie de caution, mais garde la propiété du matériel, et peut être fait payer un peu plus cher. c'es le prix d'une certaine indépendante.

Très souvent dans le leasing il y a un dépôt de garantie avec le premier loyer.
Ceci a donc une incidence sur la trésorerie de l'entreprise et donc sur le coût réel du financement (surtout si ladite entreprise "tire" sur son ouverture de crédit pour le financer).

Par ailleurs qu'il faille adapter la nature et l'importance de ses investissemnts aux réels besoins va de soi.

Mais je vous rappelle que la question initiale dans ce post était: "un agriculteur peut-il renégocier ses crédits en cours ou bien les faire racheter par une autre banque ?"

La réponse est donc oui aux deux possibilités ci-dessus mais pas avec un leasing.
De même, à ma connaissance, un leasing ne se renégocie pas.
Par contre, un rachat du bien loué par un crédit bancaire reste possible....reste à voir si le jeux en vaut la chandelle ?

Cordialement,
 
Bon… je vais encore cracher dans la soupe (mais vous êtes habitués :clin-oeil:).

Dans un contrat de crédit-bail, LOA et LLD, l’établissement de crédit ne prête pas d’argent, il loue un bien ; c’est pourquoi il n’y a pas d’obligation de mentionner le TEG de l’opération.

Si, par hasard, la législation changeait et imposait la mention d’un TEG dans les contrats de crédit-bail, LOA et LLD… plus personne ne souscrirait à ce type de contrat car la comparaison des TEG suffirait à faire fuir le client (comme on dit).

La bonne approche, comme l’a précisé Aristide est de comparer les différents types de financements, pas seulement eu égard à un TEG (que l’on peut aisément calculer soi-même sur les financements autres que crédit) mais aussi en intégrant l’aspect fiscal (augmentation des charges, réduction de l’IS ou de l’IRPP).

NB- il est un peu rapide de prétendre que les établissements de crédit ne demandent pas de caution pour un contrat de crédit-bail (même en présence d’un dépôt de garantie).
Certains équipements sont tellement spécifiques, qu’en cas de reprise du bien par le bailleur à la suite d’impayés, la recommercialisation dudit bien n’est pas assurée. C’est pourquoi la caution (du dirigeant de l’entreprise, par exemple) est parfois demandée.
 
Pensez-vous alors, dans ce cas d'un matériel spécifique peu revendable, que le leasing trouve encore son intérêt par rapport aux garanties demandées d'un crédit bancaire, sur les biens de l'entrepreneur individuel, par exemple ?

Pour moi, c'est cette absence de demande de caution solidaire ou de garantie sur les biens qui en fait l'intérêt, ce qui fait sans doute qu'il est plus cher. C'est à l'absence de ce type de garantie sur les biens de l'emprunteur ou du cautionnaire que je pensais.

En manière de dette, on peut supposer que tout est renégociable. Mais en pratique, cela dépendra du rapport de force. Dans mon esprit, le leasing intervient pour le changement de ce rapport de force. Dans l'agriculture, il n'y a guère plus de trois banque qui s'intéresse à ce marché: crédit agricole, crédit mutuel et banque pop.
 
johnstuart a dit:
Pensez-vous alors, dans ce cas d'un matériel spécifique peu revendable, que le leasing trouve encore son intérêt par rapport aux garanties demandées d'un crédit bancaire, sur les biens de l'entrepreneur individuel, par exemple ?
On ne peut arbitrer entre crédit et crédit-bail (ou LLD) seulement en se référant aux garanties demandées par la société de crédit. Il faut analyser l’ensemble du dossier sans perdre de vue les aspects fiscaux.

Je persiste à dire que de nombreux financements en crédit-bail consentis à des entreprises personnes morales (SA, SARL,…) sont assortis de la caution du dirigeant (même pour des financements de biens courants tels que des véhicules ou des copieurs).
 
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