En fait il y a 2 questions dans les premiers posts de ce fil (je parle des 2 premiers posts de kaporal, que je reprends ci-dessous
Le premier parle de "changer de vie"
kaporal a dit:
Bonjour,
Combien vous faudrait-il accumuler de patrimoine pour changer de vie en optant pour un job plus plaisant mais moins rémunérateur (en province, à la montagne, à la mer, à l’étranger) ou bosser à mi-temps, ou autre ?
A ce stade on ne parle pas d'être rentier mais bien de repartir à zéro pour faire autre chose, ailleurs. Exemple du cadre parisien qui décide de partir s'installer au fin fond du Chili pour donner des cours de français, ou dans le Cantal pour gérer des chambres d'hôtes.
Dans cette optique, je maintiens que le plus difficile et le plus important n'est pas d'accumuler un énorme capital pour "se couvrir au cas où ça ne marche pas" (si on se focalise là dessus, on part perdant) mais de préparer son projet avec passion et raison. Cela nécessitera sans doute un capital minimum (pour payer le billet d'avion ou des travaux de mise aux normes, selon le cas) mais ce n'est pas l'essentiel.
J'en parle d'autant mieux que j'ai déjà effectué ce type de "changement de vie" (à plusieurs reprises, et avec des bonheurs divers) si c'est bien ce sens que vous donnez à cette expression. Et la question de la trésorerie ou du capital disponible n'a jamais été un sujet majeur. Il se trouve que j'avais un peu d'épargne devant moi, j'admets que ça aide, bien évidemment. Mais en l'occurrence ce n'est pas le manque de trésorerie qui a été à l'origine d'un échec que j'ai connu. C'était le manque de préparation, de conviction et de volonté.
kaporal a dit:
Merci pour ta réponse.
En ce qui me concerne:
- arrêt total vers 500K si départ en province et 600K (hors résidence principale) si je reste en Région Parisienne-Paris.
Je précise que je suis célibataire et sans enfant.
Là c'est un autre sujet. Devenir rentier, c'est abandonner toute activité professionnelle et vivre sans revenus autre que ceux de son capital. Envisager cela en France avec un capital à 6 chiffres est
à mon avis non seulement irréaliste mais aussi risqué (c'est jouable si on est prêt à partir vivre ailleurs (cf
cette discussion).
Quand vous prenez cette voie il est très difficile de revenir en arrière (retrouver du travail après 5 ou 10 ans d'inactivité, bon courage !). Vivre en mode "simplicité volontaire" (j'ai lu des 900€/mois à Paris ??) c'est peut être tendance quand on a 20 ou 30 ans, mais passé la cinquantaine, je doute.
Loin de moi l'idée de décourager ceux qui souhaitent tout de même prendre cette voie, mais si on me demande ce que j'en pense, c'est ma réponse.
Se donner l'objectif de devenir rentier en France, c'est selon moi plus réaliste dans le cadre des solutions suivies par ZRR_Pigeon (atteindre un capital de 2,5 millions) ou buffetophile (être en situation de pouvoir s'arrêter de travailler, mais continuer quand même parce qu'on aime son travail ; simplement parce que c'est toujours plus facile de se construire un patrimoine en faisant ce que l'on aime qu'avec uniquement en tête l'objectif d'arrêter pour... faire quoi ?)