Justement, l'idée de Macron c'était de mobiliser contre le RN, d'être le seul vote possible pour empêcher l'arrivée d'un gouvernement RN. Au soir de l'élection européenne, c'était probable, son parti arrive 2e et surtout la gauche est divisée : le PS, avec Glucksmann, avait fait une partie de la campagne en opposition à LFI (conflit proche-orient, vision européenne, …) et inversement côté LFI, avec Mme Aubry qui le présentait en un vote Macron. Difficile d'imaginer qu'ils vont s'allier de nouveau…
Initialement, je trouve le calcul politique de Macron, certes audacieux, mais pas du tout improbable. Sans le NFP, il y aurait eu un vote "utile" de l'électorat de gauche modérée, sociale démocratie et centre gauche en sa faveur. De l'autre côté, les LR, qui le tiennent depuis 2022 (ce qui l'agace éperdument, comme avec la loi immigration…), puisqu'ils permettent d'avoir la majorité absolue, allaient forcément perdre des sièges. On l'a bien vu avec les "LR Ciotti" et les "LR historique".
Donc il y aurait une clarification comme il l’espérait : son parti et rien d'autre. L'objectif c'était clairement de "dissoudre" les LR et de réduire le nombre de députés LFI. D'une certaine façon, il avait vu juste partiellement. Effectivement, les LR ont moins sièges et LFI, même si on n'en parle pas beaucoup, a également perdu des sièges mais moins que prévu, sauvé par l'alliance à gauche. En revanche, il n'avait pas prévu que le PS récupère + du double de sièges qu'il avait. En effet, sans allliance LFI-PS, aucun des deux n'arrivent au 2e tour avec autant de candidats, or il misait sur la désistement du PS pour faire barrage au RN.
N'oublions pas que Macron est un habitué de ce duel "lui ou le RN". Il a voulu une nouvelle fois rejouer cette histoire et surprise, cela n'a pas fonctionné…