Les actions américaines

poam5356 a dit:
Nvidia fait péter la baraque.
Zonebourse l'a dit de manière plus académique : Nvidia fait sauter la banque

NVidia a publié des résultats et des prévisions époustouflantes, nettement supérieures à ce que prévoyaient les analystes.
Comme l'écrit Zonebourse : "C'est décoiffant et il y a une explication derrière tout ça : l'intelligence artificielle bien sûr."

L'explication est finalement assez simple à donner :
Les processeurs graphiques ont des capacités de calcul hors normes.
Partie du jeux vidéo et des cartes graphiques, NVidia s'est imposée dans le cloud et les datacenters (la société domine environ 80 % du marché des unités de traitement graphique), qui ont besoin de puces surpuissantes pour absorber les milliards d'informations à traiter à chaque instant.
La suite coule de source.. NVidia s'impose naturellement dans le bouillonnement technologique provoqué par l'arrivée de l'IA générative.

Voici les chiffres les plus importants du rapport par rapport à ce qui était attendu, tels que compilés par Bloomberg.
-> Chiffre d'affaires : 7,2 milliards de dollars contre 6,5 milliards de dollars attendus
-> Adj. BPA : 1,09 $ contre 0,92 $ attendu
-> Jeux : 2,2 milliards de dollars contre 1,9 milliard de dollars attendus
-> Centre de données : 4,2 milliards de dollars contre 3,9 milliards de dollars attendus

Nvidia prévoit un chiffre d'affaires supérieur aux estimations pour le deuxième trimestre
Nvidia Corp a prévu mercredi un chiffre d'affaires pour le deuxième trimestre supérieur aux analystes de Wall street, la popularité croissante de l'intelligence artificielle stimulant la demande pour ses puces utilisées pour alimenter la technologie dans les grands centres de données.
La société prévoit un chiffre d'affaires de 11 milliards de dollars pour le trimestre en cours, plus ou moins 2 %. Les analystes interrogés par Refinitiv s'attendent à un chiffre d'affaires de 7,15 milliards de dollars.

Récemment, John Vinh, analyste chez KeyBanc Capital Markets, a réitéré sa note "Overweight" pour l'action Nvidia en début de semaine, tout en augmentant son objectif de prix de 320 à 375 dollars. Vinh a déclaré que "Nvidia reste dans une position unique pour bénéficier" de l'expansion du marché de l'IA et des technologies d'apprentissage automatique.


Après publication des résultats, dans les cotations hors marché, NVidia gagnait 25%.. Pour un titre d'une telle capitalisation (750Mds$), on peut dire que "NVidia fait péter la baraque".

Évidemment, après la claque sur le Luxe ces derniers jours, je bois du petit lait avec mes actions NVidia.. :biggrin:

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Bonjour Poam,

Pensez-vous qu'il est trop tard d'investir à nouveau sur Nvidia?
Ou alors il est encore temps de "renforcer" à fond ? :biggrin:
 
Arpeggia a dit:
Pensez-vous qu'il est trop tard d'investir à nouveau sur Nvidia?
Ou alors il est encore temps de "renforcer" à fond ? :biggrin:
Si on est CT, sans doute n'est-ce pas le meilleur moment pour acheter après un +25% dans la journée.
Si on est MT , c'est différent.
Suite à publication des résultats, NVidia a déclaré :
"Un trillion de dollars d'infrastructure de centre de données mondiale installée passera de l'informatique générale à l'informatique accélérée, car les entreprises s'efforcent d'appliquer l'IA générative à chaque produit, service et processus d'affaires.
Toute notre gamme de produits pour centres de données - H100, Grace CPU, Grace Hopper Superchip, NVLink, Quantum 400 InfiniBand et BlueField-3 DPU - est en production. Nous augmentons considérablement notre offre pour répondre à la demande croissante de ces produits."


Il y a donc un marché en expansion probablement exponentielle à attendre du côté de l'IA.
Et un autre marché qui est actuellement plombé pour NVidia, mais qui va redémarrer : les jeux.
La lumière dégagée par l'IA est éblouissante et masque les résultats de l'activité jeux, dont les revenus ont baissé de 38 % par rapport à l'année précédente, pour atteindre 2,24Mds$. La cause, toujours la même : Le surplus d'achats de matériel pour jouer durant la pandémie. Mais c'est en train de changer!

J'ai le titre en portefeuille et j'ai totale confiance dans cette boite qui a toujours su être à la pointe de la technologie, et qui investit plus que les autres dans la R&D.
Pour autant, je dis ce que je fais à la lumière de mes arguments et de mon sentiment sur le titre.
Ce qui n'en fait pas un conseil d'achat. A vous d'évaluer votre intérêt, ou non, pour ce titre.
 
poam5356 a dit:
Si on est CT, sans doute n'est-ce pas le meilleur moment pour acheter après un +25% dans la journée.
Si on est MT , c'est différent.
Suite à publication des résultats, NVidia a déclaré :
"Un trillion de dollars d'infrastructure de centre de données mondiale installée passera de l'informatique générale à l'informatique accélérée, car les entreprises s'efforcent d'appliquer l'IA générative à chaque produit, service et processus d'affaires.
Toute notre gamme de produits pour centres de données - H100, Grace CPU, Grace Hopper Superchip, NVLink, Quantum 400 InfiniBand et BlueField-3 DPU - est en production. Nous augmentons considérablement notre offre pour répondre à la demande croissante de ces produits."


Il y a donc un marché en expansion probablement exponentielle à attendre du côté de l'IA.
Et un autre marché qui est actuellement plombé pour NVidia, mais qui va redémarrer : les jeux.
La lumière dégagée par l'IA est éblouissante et masque les résultats de l'activité jeux, dont les revenus ont baissé de 38 % par rapport à l'année précédente, pour atteindre 2,24Mds$. La cause, toujours la même : Le surplus d'achats de matériel pour jouer durant la pandémie. Mais c'est en train de changer!

J'ai le titre en portefeuille et j'ai totale confiance dans cette boite qui a toujours su être à la pointe de la technologie, et qui investit plus que les autres dans la R&D.
Pour autant, je dis ce que je fais à la lumière de mes arguments et de mon sentiment sur le titre.
Ce qui n'en fait pas un conseil d'achat. A vous d'évaluer votre intérêt, ou non, pour ce titre.
Merci pour ces éléments.
 

Lu sur Internet sur plusieurs sites :

14 Juin. 2023
Google se fait attraper par le col. Bruxelles a estimé, mercredi 14 juin, que la plateforme américaine [lien réservé abonné] avait "abusé de sa position dominante" dans les technologies d'affichage publicitaire en ligne, menaçant le groupe de devoir céder "une partie de ses services" dans ce domaine. La Commission européenne estime, "à titre préliminaire, que l'entreprise a enfreint les règles de l'UE en matière de pratiques anticoncurrentielles en faussant la concurrence dans le secteur des technologies de publicité", selon un communiqué.
Elle reproche à Google [lien réservé abonné] "de favoriser ses propres services de technologies d'affichage publicitaire en ligne au détriment de prestataires de services de technologie publicitaire, d'annonceurs et d'éditeurs en ligne concurrents". L'exécutif européen, gendarme de la concurrence dans l'UE, estime pour l'instant "que seule la cession par Google d'une partie de ses services permettrait d'écarter ses préoccupations".
L'enquête, qui avait été ouverte en 2021, n'est pas terminée et le groupe de Mountain View pourra faire entendre ses arguments. En cas de preuves suffisantes, Google pourrait écoper d'une amende pouvant atteindre jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires annuel mondial. "Nous ne sommes pas d'accord avec le point de vue de la Commission européenne et nous répondrons en conséquence", a immédiatement réagi le vice-président publicitaire du groupe.


=> Alphabet doit avoir très très peur du gendarme européen ! Je ne vois pas comment l'UE pourrait contraindre Google a se séparer de certains de ses services. Je pense même, qu'à choisir, l'entreprise préférerai sans doute payer une grosse amende à nouveau.
Rappelons qu'elle a déjà payé la modique somme de 8 milliards en amendes ces dernières années à l'Europe ! Tous les prétextes sont bons pour faire cracher de la monnaie qu'en ça vient de grosses boites outre-atlantique qui écrasent la concurrence Européenne ! Affaire à suivre en tout cas...

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Bonsoir @poam5356

Un nouveau "concurrent" à Chipotle Mexican Grill se lance en bourse : CAVA Inc.

Introduit à 22$, le titre cote actuellement à 42,6 $ (au moment où j'écris), soit une belle PV. Encore une folie de marché :ROFLMAO:.

Chaine de restauration rapide méditerranéenne, la société n'est pas rentable et lève des fonds pour se développer et construire de nouveaux restaurants.

Document de la SEC pour l'introduction en bourse : [lien réservé abonné]

Ce message n'est pas un conseil d'investissement.
 
Dernière modification:
Jeune_padawan a dit:
Un nouveau "concurrent" à Chipotle Mexican Grill se lance en bourse : CAVA Inc.
Merci @Jeune_padawan,
J'ai lu dans la journée un article sur l'intro de Cava.
 
Jeune_padawan a dit:
Un nouveau "concurrent" à Chipotle Mexican Grill se lance en bourse : CAVA Inc.

Introduit à 22$, le titre cote actuellement à 42,6 $ (au moment où j'écris), soit une belle PV. Encore une folie de marché :ROFLMAO:.

Chaine de restauration rapide méditerranéenne, la société n'est pas rentable et lève des fonds pour se développer et construire de nouveaux restaurants.
Lu ce matin un article sur zonebourse avec un passage (ci-dessous) sur CAVA et la folie des investisseurs :

"Jusqu'à présent, hormis l'alerte sévère sur les banques régionales aux Etats-Unis, aucune des prophéties cataclysmiques ne se sont matérialisées, en particulier sur le marché de l'immobilier, celui de la dette privée ou plus généralement en matière de récession.
Ça sent la grosse vengeance du FOMO, la peur de manquer une opportunité juteuse.

D'ailleurs, pour ceux qui se demandaient encore si l'investissement décérébré est de retour, la réponse est oui, comme l'illustre l'introduction en bourse de Cava hier aux Etats-Unis. En préparant cette chronique, je suis tombé dans la soirée sur la variation du titre à l'issue de sa première journée de cotation : +99% ! Le titre est monté du prix d'IPO de 22$ en préouverture à 43,78$ en clôture, soit une capitalisation qui est passée de 2,4 à 4,8 Mds$ en quelques heures.
Alors de deux choses l'une. Soit les conseillers financiers qui ont valorisé l'entreprise sont complètement cons, soit les investisseurs sont complètement cons.

Pour répondre à cette épineuse question, jetons un coup d'œil à l'activité de Cava. L'entreprise est une star de l'intelligence artificielle une chaîne de restauration rapide. Elle propose, sous enseigne Cava, une cuisine de type méditerranéenne en s'inspirant notamment de recettes libanaises et grecques. L'offre a l'air assez alléchante, le marketing est léché et la réputation a l'air solide outre-Atlantique. Mais bon, ça reste de la restauration et la société, malgré sa belle histoire, n'a encore jamais gagné d'argent en douze ans d'existence.
Un coup d'œil à son prospectus de base (mes soirées sont trépidantes parfois) montre que la perte nette s'est creusée de 37,4 en 2021 à 59 M$ en 2022. Il n'y a pas d'objectifs chiffrés précis ni d'horizon de rentabilité. Cava explique même qu'après avoir renforcé son réseau à plus de 250 restaurants, en particulier en changeant les enseignes de Zoës Kitchen rachetée en 2018, ses coûts d'expansion seront à l'avenir nettement plus élevés.
Et le management de souligner "si nos revenus n'augmentent pas plus vite que nos dépenses d'exploitation, nous ne serons pas en mesure d'atteindre la rentabilité".

Donc ce truc-là a fait vibrer les investisseurs comme si c'était le prochain Chipotle ou le futur McDonald's. Pourquoi pas, mais pour l'instant, c'est surtout une enseigne de restauration qui essaie de se faire une place dans un secteur embouteillé, avec des perspectives de rentabilité encore incertaines. Reste que les IPO ne courent pas les rues en ce moment et que les financiers ont à nouveau la bougeotte. Les débuts boursiers de Cava ont donc été aussi irrationnels qu'explosifs, mais ils nous montrent que les investisseurs ont retrouvé un niveau d'avidité élevé. Et un peu inquiétant."


Je note la grande clairvoyance du management :
"si nos revenus n'augmentent pas plus vite que nos dépenses d'exploitation, nous n'atteindrons pas la rentabilité". Ah bon ! Bigre, je ne m'en s'rais pas douté !
Jean-Claude Van Damme n'aurait pas fait mieux.
 
J'ai envie de décrire : ça va quoi... :biggrin:
 
Parfois pour faire de l’alpha il faut bien tondre quelques moutons de temps en temps
 
Trublion a dit:
il faut bien tondre quelques moutons de temps en temps
Pas trop de laine en ce moment :biggrin:
poam5356 a dit:
Donc ce truc-là a fait vibrer les investisseurs comme si c'était le prochain Chipotle ou le futur McDonald's. Pourquoi pas, mais pour l'instant, c'est surtout une enseigne de restauration qui essaie de se faire une place dans un secteur embouteillé, avec des perspectives de rentabilité encore incertaines. Reste que les IPO ne courent pas les rues en ce moment et que les financiers ont à nouveau la bougeotte. Les débuts boursiers de Cava ont donc été aussi irrationnels qu'explosifs, mais ils nous montrent que les investisseurs ont retrouvé un niveau d'avidité élevé. Et un peu inquiétant.
:ROFLMAO:
 
Pour information, la plupart des bourse américaines seront fermées (NYSE et Nasdaq) ou en horaire décalé en raison du Juneteenth National Independence Day soit le jour de la fin de l'esclavage (commémoration de la libération des esclaves du Texas pendant la guerre de Sécession).
C'est un jour férié récent datant de 2021.
 
Personne ne parle du petit discours de JP prévu demain devant la commission des services financiers de la chambres des représentants ?
Pourtant c'est très intéressant, voici un petit résumé "piqué" sur "Les Echos", on peut "lire" aisément entre les lignes.
Remarquez la procédure peu conventionnelle : le discours est écrit puis transmi à tous et seulement fait oralement le lendemain :)

"La Réserve fédérale a encore "un long chemin à parcourir" pour ramener l'inflation à l'objectif de 2%, a déclaré mercredi le président de la banque centrale américaine.

"Nous sommes très loin de notre objectif d'inflation et restons focalisés sur le retour à l'objectif de 2%", a dit Jerome Powell devant la commission des Services financiers de la Chambre des représentants.

La mesure d'inflation préférée de la Fed, l'indice PCE, se maintient à un niveau élevé à +4,4% sur un an en avril, après avoir culminé autour de 7% l'an dernier.

Dans le texte rédigé en vue de l'audition, Jerome Powell, soulignait que même si la Fed a opté pour le statu quo lors de sa dernière réunion, "presque tous" les membres du comité s'attendent à ce que de nouvelles hausses de taux soient appropriées d'ici fin 2023.

Il a ajouté qu'il faudra du temps pour que "les effets de la restriction monétaire se fassent pleinement sentir, en particulier sur l'inflation", ce qui laisse à penser qu'il est de plus en plus difficile pour les membres de la Fed de déterminer si leurs actions jusqu'à présent sont suffisantes pour atteindre leur objectif sur les prix."
 
Dernière modification:
Theblueline a dit:
Tous les prétextes sont bons pour faire cracher de la monnaie qu'en ça vient de grosses boites outre-atlantique qui écrasent la concurrence Européenne ! Affaire à suivre en tout cas...
Les américains font pareil, ptêt même pire car ils ont moins besoin de l'europe que nous avons besoin des US.
 
Que pensent les amateurs d’actions américaines de Pfizer ? Elle a perdu 4% aujourd’hui après avoir annoncé l’abandon des études sur un antidiabétique amaigrissant. Mais est-ce grave ? Les médicaments, Pfizer en a plein, et sa valorisation aujourd’hui donne envie !
 
mvhrb888 a dit:
Elle a perdu 4% aujourd’hui après avoir annoncé l’abandon des études sur un antidiabétique amaigrissant. Mais est-ce grave ?
Oui et non.
Le marché de l'obésité et du diabète représente des milliards et des milliards de $ de revenus potentiels (on parle de 90 milliards de $ d'ici 2030 - [lien réservé abonné]).
Il y a 2 acteurs bien placés dans ce domaine : Novo Nordisk et Eli Lilly.

Le tirzepatide (Mounjaro - Eli Lilly), traitement autorisé du diabète, pourrait être autorisé pour lutter contre l'obésité.

On en discute régulièrement avec @poam5356 et @Trublion :
- https://www.moneyvox.fr/forums/fil/...efeuilles-boursiers.41548/page-81#post-491879
- https://www.moneyvox.fr/forums/fil/...efeuilles-boursiers.41548/page-81#post-491779
- https://www.moneyvox.fr/forums/fil/...feuilles-boursiers.41548/page-109#post-518647

Donc oui renoncer à un médicament dans ce domaine va forcément avoir un impact sur les bénéfices futurs surtout si le labo avait beaucoup d'espoir dessus.
Pfizer possède des bonnes avances dans les vaccins notamment ceux à ARN via BioNTech, les anticancéreux et les anticoagulants Eliquis (apixaban).
Ainsi que certaines maladies rares avec le Vyndaqel (tafamidis), un traitement de l'amylose à transthyrétine.

[lien réservé abonné]

Donc le labo a encore quelques cordes à son arc mais le marché juteux de l'obésité/diabète risque de lui échapper.

Note : je sais qu'on parle d'argent sur des maladies lourdes mais nous sommes sur un forum bourse.


Perso j'ai longuement hésité sur la pharma car leurs pratiques sont ... discutables. Et le domaine n'est pas flamboyant, très défensif, les cours de certaines sociétés ont tendance à peu évoluer (trop de dividende distribués pour certaines).

Mais un marché à 90 milliards de $, ça donne envie. Donc j'ai les 2 labos cités au début (Eli Lilly depuis fin d'année 2022 et Novo Nordisk depuis un peu moins de 2 mois).

Ce message n'est pas un conseil d'investissement.
 
Amazon :
D’après les analystes de JP Morgan, l’année prochain marquera un tournant clé pour Amazon qui devrait selon eux dépasser Walmart en tant que plus gros détaillant des Etats-Unis.

l'optimisme de JPMorgan à l'égard d'Amazon est également lié à la conviction que l'entreprise exploitera l'IA générative dans ses opérations de commerce électronique.

Source « Investing.com »
 
Jeune_padawan a dit:
On en discute régulièrement avec @poam5356 et @Trublion :
Merci JP !
Oui, j’ai suivi toutes vos discussions avec Poam et Trublion sur le marché anti-obésité, mais justement, à voir les graphiques impressionnants de Novo Nordisk et d’Eli Lilly je me demande s’il n’est pas trop tard pour « faire son mouton » comme vous avez dit ailleurs et acheter des actions de ces deux sociétés.
 
mvhrb888 a dit:
Oui, j’ai suivi toutes vos discussions avec Poam et Trublion sur le marché anti-obésité, mais justement, à voir les graphiques impressionnants de Novo Nordisk et d’Eli Lilly je me demande s’il n’est pas trop tard pour « faire son mouton » comme vous avez dit ailleurs et acheter des actions de ces deux sociétés.
90 milliards ça laisse de la marge;). Les 2 labos ont déposé des brevets donc exclusivité pour quelques années (et marges grasses ;)).

Je reprends @poam5356 :
poam5356 a dit:
Les analystes de Wells Fargo estiment qu'Eli Lilly pourrait enregistrer plus de 17Mds$ de ventes en 2030 du Mounjaro, et peut-être plus puisque ce médicament a démontré sa supériorité sur Wegovy dans le traitement de l'obésité lors d'un essai de stade avancé.

Pour l'instant la partie anti-obésité n'est pas autorisée formellement mais l’autorisation est attendue dans l'année : [lien réservé abonné]

Graphiquement Eli Lilly a bien monté depuis 3 mois. Une pause serait salvatrice. Pas de graphique (pas le PC habituel pour les faire).

C'est un peu le soucis avec les labos : tant que leur best-seller se vend bien et que pas de soucis d'effet secondaire ce sont des cash machines mais dès qu'il y a un grain de sable/rotation sectorielle ça s'enraille vite (2015-2018 pour Eli Lilly).

Pour le coté mouton c'est surtout le manque total ou partiel de recherche et connaissance sur les sociétés et des choix uniquement par copie.

Je pense qu'à LT il y a de l'argent à se faire mais que les titres peuvent subir des phases de latence lié à la macro (les institutionnels vont peut être délaissé la pharma défensive pour la tech plus sexy/croissance). Et les dividendes sont là pour patienter.
Quand au choix entre les 2 sociétés, le produit d'Eli Lilly semble prometteur mais le marché semble si vaste qu'un seul labo ne pourra peut être pas tout fournir.

@poam5356 vous fera une analyse plus détaillé que moi.

Ce message n'est pas un conseil d'investissement.
 
Justement, ça s'agite un peu ces jours-ci du côté des traitements contre l'obésité.
Eli Lilly a publié avant-hier des données de phase II très encourageantes provenant de retatrutide, sa molécule expérimentale étudiée pour le traitement de l'obésité chez l'adulte.

Hier, j'ai capté cet article sur le sujet de l'obésité publié par le Wall Street Journal.

Le voici en intégralité :
"NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--La mode de l'Ozempic s'est répandue comme une traînée de poudre à travers les Etats-Unis. Tout comme à Wall Street.

Le potentiel financier des médicaments permettant d'importantes pertes de poids est assez évident. Il suffirait qu'une petite portion des 40% d'Américains atteints d'obésité se les voient prescrire pour qu'ils se transforment, au bénéfice des laboratoires qui les produisent, en puissants blockbusters.

Mais pour cibler les millions de patients potentiels, les fabricants ne peuvent se contenter de fournir des données liées à la perte de poids. Le prix, le confort d'utilisation et l'accessibilité ont également leur importance. Pour l'heure, l'Ozempic et le Wegovy de Novo Nordisk, ainsi que le Mounjaro du laboratoire Eli Lilly (autorisé pour le traitement du diabète mais pas encore pour celui de l'obésité) coûtent plus de 10.000 dollars par an et ne sont disponibles que sous forme d'injection sous-cutanée. Un comprimé aussi efficace, plus facile à prescrire pour les médecins et plus facile à prendre, donc plus facilement accepté par les patients, pourrait changer la donne. Un processus de fabrication plus simple pourrait également, à terme, faire baisser le prix, même si cela prendra du temps.

Dans le cadre d'un essai de mi-parcours, la plus forte dose d'un comprimé expérimental développé par Eli Lilly, l'orforglipron, a entraîné à la 36ème semaine une perte de poids de 14,7%, selon les données publiées vendredi par le New England Journal of Medicine. Le mois dernier, Novo Nordisk, qui fabrique le semaglutide sous les marques Ozempic et Wegovy, a indiqué que ce traitement formulé en comprimé avait permis à des participants adultes à un essai clinique de phase 3 de perdre en moyenne 15,1% de leur poids en l'espace de 68 semaines. Les résultats sont comparables à ceux obtenus avec une injection hebdomadaire de Wegovy.

Novo Nordisk compte demander cette année une autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis et en Europe, même si le lancement pourrait prendre du temps dans la mesure où le laboratoire doit augmenter ses capacités de production et s'occuper entre-temps des pénuries d'Ozempic et de Wegovy. Le groupe Pfizer a de son côté annoncé lundi l'arrêt du développement de sa molécule lotiglipron à l'issue d'une étude clinique de phase 1, mais qu'il préparerait un essai de phase 3 pour son autre traitement expérimental contre l'obésité, le danuglipron.


Effets secondaires
Disha Narang, en charge du pôle obésité du Northwestern Medicine Lake Forest Hospital, dans l'Illinois, note que la possibilité de recourir à un traitement oral de même efficacité changerait véritablement la donne pour certains patients qui, pour une raison ou une autre, ont des réticences vis-à-vis des traitements injectables.

Ces injections et comprimés font partie d'une classe de médicaments appelés analogues du GLP-1 (glucagon-like peptide 1), qui imitent une hormone intestinale chargée de transmettre au cerveau la sensation de satiété. Le mécanisme a initialement été autorisé pour le traitement du diabète, mais les laboratoires pharmaceutiques cherchent à en étendre l'utilisation à la perte de poids. Novo Nordisk et Eli Lilly mènent également des études de long terme pour déterminer si ces médicaments peuvent réduire d'autres risques associés à l'obésité, comme l'apnée du sommeil, l'insuffisance cardiaque et l'insuffisance rénale.

Les actions Eli Lilly et Novo Nordisk ont chacune plus que doublé au cours des trois dernières années, et les deux groupes sont maintenant les deux plus grands laboratoires du monde dotés d'activités exclusivement pharmaceutiques. Eli Lilly, seul laboratoire "pure play" dont la capitalisation boursière dépasse les 400 milliards de dollars, s'échange maintenant avec un multiple de 44 fois les résultats attendus. En comparaison, l'indice sectoriel NYSE Arca Pharmaceutical affiche un multiple de 15.

Ces valorisations très élevées sont en partie liées à l'espoir que le chiffre d'affaires généré par ces médicaments dépasse les 100 milliards de dollars par an. Certains analystes s'attendent à ce que le Mounjaro d'Eli Lilly atteigne à lui seul des ventes annuelles de plus de 50 milliards de dollars en tant que traitement contre le diabète et l'obésité.

Les essais des médicaments en prise orale ont attisé l'enthousiasme de Wall Street, où les investisseurs estiment qu'ils ouvrent la voie à une adoption plus générale de traitements contre l'obésité à moindre coût.

Actuellement, les traitements par injection relèvent du champ d'action des endocrinologues et des spécialistes de l'obésité. Un comprimé journalier pourrait permettre une prescription plus large par les médecins traitants.

"Les traitements oraux permettront à l'industrie pharmaceutique de toucher une plus grande partie des patients et praticiens", observe Chris Shibutani, analyste du secteur pharmaceutique chez Goldman Sachs.

La perte de poids n'est pas le seul élément à prendre en compte, insiste toutefois Chris Shibutani. D'autres facteurs comme le prix, le confort d'utilisation et les effets secondaires joueront un rôle important, ce qui signifie qu'il y aura de la place pour plusieurs acteurs, pas juste un ou deux.

"Tous les patients n'ont pas le même objectif de perte de poids", rappelle-t-il. "C'est comme quand vous achetez une voiture: la puissance du moteur compte, mais tout le monde n'a pas besoin de passer de zéro à 100 km/heure à la même vitesse".


Mode de vie
Les comprimés pourraient aussi faire baisser les prix tout en préservant les marges des fabricants, explique Will Sevush, stratégiste santé chez Jefferies. Ce dernier note que l'orforglipron d'Eli Lilly est une petite molécule, alors que la formulation orale du semaglutide de Novo Nordisk est un peptide approuvé sous forme orale, qui impose des contraintes de jeûne et nécessite la fabrication d'une importante quantité de principes actifs. Un comprimé basé sur une petite molécule comme l'orforglipron pourrait coûter 70% moins cher que les traitements injectables tout en générant des bénéfices similaires, note-t-il.

Certains analystes comme Chris Shibutani et Will Sevush notent que le traitement de l'obésité pourrait au final marier injections et prises orales. Au départ, postulent-ils, les patients seraient pris en charge avec des injections à haute efficacité qui entraîneront une baisse de poids importante. Les médecins feraient ensuite passer les patients en phase de maintien, où les pilules, plus faciles à prendre, sont plus adaptées même si elles induisent une moindre perte de poids.

Les spécialistes insistent sur le fait que les problèmes d'obésité dont souffrent les Etats-Unis ne disparaîtront pas tant que le pays n'aura pas eu une véritable prise de conscience des méfaits de ses habitudes alimentaires. Les traitements, qu'ils soient sous forme de comprimé ou d'injection, peuvent aider, mais un changement de mode de vie est indispensable.

En attendant, cela n'empêchera pas les laboratoires pharmaceutiques ni leurs actionnaires de tirer profit de cet engouement pour les médicaments permettant de perdre du poids. Le développement de leurs versions orales ne fera qu'aiguiser l'appétit de Wall Street.

-David Wainer, The Wall Street Journal "
 
poam5356 a dit:
En attendant, cela n'empêchera pas les laboratoires pharmaceutiques ni leurs actionnaires de tirer profit de cet engouement pour les médicaments permettant de perdre du poids. Le développement de leurs versions orales ne fera qu'aiguiser l'appétit de Wall Street.
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