Bonjour,
et c'est cet excédent là qui est supposé créer de l'inflation... et non pas la consommation;
Tu fais toujours allusion aux dépôts pléthoriques des banques commerciales sur leurs comptes à la BCE/BDF.
ou de l'excès des liquidités non employées;
Je suis désolé mais, dit comme cela, je ne te suis pas.
=> Commençons par quelques définitions pour bien comprendre les explications à suivre.
1) - La masse monétaire
C'est la somme des signes monétaires à la disposition des
agents économiques non financiers.
Or, tant la BCE/BDF qui détient ces dépôts que les banques commerciales à qui ils appartiennent sont - au contraire
- des agents économique financiers.
Ces liquidités excédentaires ne sont donc pas comprises dans la masse monétaire et ne sont pas du tout à la disposition des autres agents économiques.
=> Ils ne peuvent donc pas être directement utilisés pour satisfaire une demande qu'elle soit de consommation ou d'investissements; ils ne peuvent pas directement générer de l'inflation.
2) - La base monétaire
Au contraire la base monétaire est la somme des signes monétaires à la disposition des
agents économiques financiers; comme ces fonds en dépôt sur des comptes à la BCE/BDF appartiennent aux banques commerciales, avec la monnaie fiduciaire "banque centrale", pour chacune des banques concernées, ils font partie de la "base monétaire" propre à chacune.
3) - Le coefficient multiplicateur du crédit/coefficient diviseur du crédit.
A diverses reprises antérieurement j'ai déjà expliqué ces concepts et encore récemment dans ce post:
Exemples simplifiés pour matérialiser:
Dans le mini système bancaire ci-dessus imaginé pour cas d'école, supposons que:
+ La banque "A" détienne 300 unités monétaires à la BCE et que son coefficient multiplicateur du crédit soit égal à "5".
+ La banque "B" détienne 180 unités monétaires à la BCE et que son coefficient multiplicateur du crédit soit égal à "6".
+ La banque "C" détienne 120 unités monétaires à la BCE et que son coefficient multiplicateur du crédit soit égal à "7".
Dans cette hypothèse
la base monétaire totale est donc de 300 + 180 + 120 =
600 unités monétaires.
Mais compte tenu de ces coefficients multiplicateurs,
sans que les banques considérées ne se retrouvent en insuffisance de liquidités :
+ La banque "A" pourrait consentir 300 x 5 = 1.500 unités monétaires de crédits avec une création monétaire "secondaire = de banque" exactement du même montant.
+ La banque "B" pourrait consentir 180 x 6 = 1.080 unités monétaires de crédits avec une création monétaire "secondaire = de banque" exactement du même montant.
+ La banque "C" pourrait consentir 120 x 7 = 840 unités monétaires de crédits avec une création monétaire "secondaire = de banque" exactement du même montant.
=> Dès lors
la masse monétaire s'en trouvera
accrue de 1.500 + 1.080 + 840 =
3.420 unités monétaire.
=> Cependant que
la base monétaire (= les dépôts des banques commerciales à la BCE/BDF)
seront restés au même niveau de 600 unités monétaires.
=> Dès lors ce sont bien les nouveaux crédits consentis par les banques commerciales avec une création monétaire strictement identique qui viendra "gonfler" la masse monétaire et mettre de nouveaux signes monétaires à la disposition des
agents économiques non financiers.
=> Ce sont ces liquidités supplémentaires
- dans la masse monétaire et non pas dans la base monétaire - qui vont être mises à leur disposition et générer un supplément potentiel de demande susceptible, par une trop forte demande eu égard à l'offre disponible, de générer de l'inflation.
Cdt