Buffeto a dit:
je suis d'accord ...de toutes façons il les a déjà ....
vous croyez que les ministres font ce qu'ils veulent ...et les députés ? bien sur ils doivent voter ce que le parti leur demande de voter ....
en fait les décisions sont prises par un cercle très restreint ....et ça a toujours été le cas depuis 1958
Une grande différence avec 1958 est qu'à cette époque les représentants s'inscrivaient dans un ensemble soit de partis soit de réseaux variés.
Les partis de gauche des années 70 s'étaient mis d'accord sur un programme commun, l'avaient renégocié puis rompus. Les propositions thématiques étaient débattues et votées, puis rassemblées dans des motions contradictoires avec un principe majoritaire. Mais bon, être dans un parti relève de l'abomination bien qu'inscrit dans la constitution et être un nouveau venu incompétent et instable est une prime.
Les élus de droite, moins liés à des partis, avaient un entourage porteur de message sur la durée. Avec par exemple un patronat reluctant aux accords de Grenelle mais qui sentait que c'était compliqué dans les ateliers.
On a maintenant du court termisme absolu. Parce que la dissolution est inattendue, parce que les coalitions ou les traîtrises surviennent comme des cheveux (ou autre pour Ciotti) sur la soupe, parce qu'un événement relayé médiatiquement doit enclencher une mesure urgentissime dans l'heure. Le tweet d'un obscure personnage en lien avec un people change tout. Passage de la raison à l'émotion avec une grammaire d'une dizaine de qualificatifs vides de sens pour appréhender le monde: antisémite, islamophobe, patriote, bobo ou rural.
Et une angoisse partagée de l'avenir collectif.
Les décisions sont prises par des communicants, des marketeurs de l'opinion qui n'ont aucun relais ni aucun compétence militaire, financière ou agricole un peu pointue. Voire prise par Jupiter entre la poire et le fromage.
Cf la politique nucléaire de la France enclenchée en 1944, investie par des serviteurs de l'Etat comme Marcel Boiteux et suivie par bien des gouvernements avec une certaine constance et des choix définitifs (Westinghouse contre CEA), et maintenant balancée entre l'oukaze à EDF de diminuer ses tarifs et le coté cool de suivre le pitch de 3 minutes dans un ascenseur de startups qui voudraient faire quelque chose mais qui n'en ont aucune idée du fonctionnement technique du truc, la logistique suivra.