Dans le bon sens?

moietmoi

Modérateur
Staff MoneyVox
bonjour, au bar on peut en parler..
5200 lits d'hôpitaux supprimés en 2020, faisant suite aux 100 000 lits supprimés de 1998 à 2018
-augmentation des interventions en ambulatoire
-augmentation des hospitalisations à domicile
-contrainte budgétaire
sont les éléments avancés pour prescrire ces réductions;
il est également indiqué que la restructuration physique des services diminue le nombre de lits( on ne peut pas retenir cet élément, on peut à l'occasion d'un déménagement/restructuration ,décider stratégiquement de garder la capacité, de la diminuer, ou de l'augmenter)
Ces résultats me semblent contradictoires avec les discours des chefs d'état, en campagne ou au pouvoir, et me semblent aller dans le sens de la disparition d'un élément essentiel du bien vivre et de la cohésion de notre société;
 
moietmoi a dit:
-augmentation des interventions en ambulatoire
-augmentation des hospitalisations à domicile
bien sur ...la chirurgie progresse chaque jour , il faut s'y adapter .

lorsqu'autrefois pour une prothèse de genou ( par exemple ) le patient était hospitalisé 15 jours à présent il peut sortir quasiment le lendemain de l'opération si tout va bien ......

si j'osais je dirais que l'ambulatoire est en marche .....:ROFLMAO:
 
Buffeto a dit:
bien sur ...la chirurgie progresse chaque jour , il faut s'y adapter .
oui, mais ne peut on pas penser aussi que de nombreuses pathologies, il y a quelque temps mortelles en quelques jours, sont aujourd'hui soit traitables, soit sont accessibles à des soins palliatifs plus longs, qui justifieraient plutôt un redéploiement/réaffectation à isocapacité qu'une suppression;
et on doit pouvoir trouver d'autres raisons à garder nos capacités...
je ne suis pas spécialiste, c'est une discussion au comptoir, je sais juste que le mépris continu, par tous les gouvernements depuis des années, du personnel de santé et de la filière santé, additionné à ces suppressions, m'énerve;
 
moietmoi a dit:
c'est pas bon pour ta tension artérielle ...
il vaut mieux regarder les choses avec calme :cool:
 
Je ne sais pas ou vous vivez, mais moi a Paris, mon médecin a disparu (covid), les autres sont surbookés, donc en pratique, sauf un médecin d'un centre de soin mutualiste qui préfère les entretiens devant un écran, je n'ai plus rien

POur un rendez-vous avec le cardiologue, ça fait quatre mois que j'essaye, doctoblib ne propose pas celui avec lequel je suis suivi depuis quinze ans, et le service téléphonique fait poireauter pendant 5 à 8 minutes avant de conseiller de prendre rendez-vous sur doctobib, puis de raccrocher certes en s'excusant.

En province, je ne connais que des déserts médicaux.

Il y a certes des progrès mais il y a beaucoup de catastrophe qui se verront dans les chiffres dans 5 ans.
 
Buffeto a dit:
lorsqu'autrefois pour une prothèse de genou ( par exemple ) le patient était hospitalisé 15 jours à présent il peut sortir quasiment le lendemain de l'opération si tout va bien ......
Oui, j'ai un ami (de mon âge) qui a bénéficié de cela.

Avec le covid en revanche il a attendu plus de 6 mois son opération forcément retardée.
La vraie question c'est de savoir si réellement le covid est responsable de tout.

Pour un ami qui a bénéficié (avec 6 mois de retard) de 14 jours d'hospitalisation en moins, j'en ai trosi qui sont morts du covid attrapé lors d'un séjour à l’hôpital.

Au 21 eme siècle, je n'appelle pas cela du progrès.
 
Je ne peux pas ne pas intervenir sur ce post....;)
Ce constat de diminution du nombre de lits est certes souhaitable et nécessaire, vu que comme le souligne Buffeto, les suites post-chirurgicales sont beaucoup plus courtes qu'avant (quand je dis avant, c'est il y a 20 ans), et que si le patient va bien, il est mieux chez lui en HAD plutôt qu'à l'hôpital.

Ce qui ne va pas dans cette histoire, c'est que depuis très longtemps, la suppression des lits est décidée par des technocrates dans des bureaux qui n'ont aucune idée de ce qui se passe sur le terrain, et que la T2A n'a absolument rien arrangé, bien au contraire. Ces suppressions sont décidées "en haut" sans aucune concertation avec les chefs de service, ni même avec le directeur de l'hôpital qui se contente de faire ce que sa hiérarchie lui demande.

La crise sanitaire n'a fait que mettre en lumière ce qui se passait depuis bien longtemps dans les hôpitaux (rappelons-nous qu'il y avait une grève des soignants 6 mois avant le COVID, qu'ils ont du arrêter quand les hôpitaux se sont trouvés débordés).
Et ce qu'il y a d'assez triste, c'est que cet enjeu, pourtant capital, ne sera pas au centre de la campagne présidentielle à venir, étant donné que les sujets "chauds" sont déjà plus ou moins sur la table...
 
Membre50050 a dit:
La vraie question c'est de savoir si réellement le covid est responsable de tout.
oui l'an dernier la covid a désorganisé les services de réa et de nombreuses interventions ont du etre retardées à cause de cette pathologie .
 
Oui, le covid a désorganisé, mais non je ne crois pas qu'il soit la cause des problèmes actuels.

Quand on doit se séparer tardivement de centaines de soignants qui refusent la vaccination, ce n'est pas 'le covid' qui est la cause, c’est une certaine mentalité et surtout aussi un état d'esprit. Certains sont têtus, mais d’autres sont à bout.
Covid ou autre ca eut été pareil, si on ne veut pas se vacciner, ce n'est pas le nom de la maladie qui importe.

Par ailleurs, ca n'est pas le COVID en lui-même qui est la cause de la mort de nombreux hospitalisés poru autre chose contaminés en cours de soin. Il ne faut pas confondre l'origine et la cause.

Sur les déserts médicaux, l'affaire est connue depuis des lustres, et proposer aux médecins une rémunération du tiers de celle d'un plombier, juste pour tenter de rééquilibrer les comptes de la Sécu, ca n'est pas malin alors que d'un autre côté on sait qu'on a 80 millions de cartes VITALE pour un peu moins de 70 millions d'habitants.

En Lozere, l’hôpital de Mende ets pour la plupart des habitants a 50 km avec un peu plus d'une heure de trajet, et l'hélicoptère présent depuis de nombreuses années a été supprimé.
Etrangement il avait pourtant été réquisitionné pour les rave partie sauvages pour évacuer le cas échéant les victimes d'overdose. Aujourd'hui, un lozérien sait qu'en cas d'AVC son compte est réglé.

Enfin, ce n'est certainement pas le covid qui a tué un certain nombre de médecins mulhousiens en février 2020, c'ets l'absence de masque. Absence de masque plus médecin de plus de 60 ans = coktail détonnant et pourtant légalement interdit.
 
Sur la diminution des list, c'était une bonne décision, ou du moins un bon axe de recherche d'économie, mais il ne faut pas faire n'importe quoi.

Je prends un parallèle, a t'on besoin en France d'une armée de 2 millions de soldats alors qu'on est en paix? Evidemment non, et ca n'aurait aucun sens de payer même a moitié du smic des soldats pour ne pas faire la guerre;
OK, on garde mettons 50 000 hommes, je ne sais pas si c'est le vrai chiffre mais supposons.
Soit.

La question en terme de défense ou d'attaque est la suivante:
? Je garde 50 000 hommes avec 50 000 fusils, les chars et les avions et les camions pour 50 000 et les immeubles et locaux pour ce nombre.
Si je fais ça et qu'il y a une guerre, c'est cuit, parce que avant de construire des garnisons pour 2 millions, et remonter les services de logistiques pour gérer ce niveau, on aura perdu la guerre et la suivante, autant passer tout de suite de 50 000 à 5 000, ca suffit pour le défilé du 14 juillet.

Je dois évidemment avoir quelques centaines de milliers d'uniformes, de godasses, de casques et de fusils d'avance, je dois avoir les locaux pour passer rapidement (en quelques jours à 500 000 et un plan crédible pour monter à 2 millions en trois semaines.

je dois avoir une centaine d'avions, mais un plan crédible pour pouvoir en fabriquer 1 000 dans les six mois, pareil pour les VAB, les canons automoteurs, les transports de troupe aériens, etc...

Si quand le gouvernement me dit, je déclare la guerre dans trois jours, je compte les casques et que je constate comme pour les masques qu'il n'y en n'a même pas assez pour les 50 000 existants, je peux toujorus prétendre que c'est la faute de l'adversaire ou du covid, mais j'ai quand même bien m........é.
 
Manu215 a dit:
la suppression des lits est décidée par des technocrates dans des bureaux qui n'ont aucune idée de ce qui se passe sur le terrain
en fait j'exprimerais cela autrement:
est ce le budget qui décide ou le besoin?
je reconnais que le budget n'est pas extensible(quoique avec l'argent magique....) alors que les besoins le sont;
Mais là, comme ailleurs, le budget doit être décidé en fonction des choix en rejetant certains besoins jugés trop chers, alors que ce qui est fait, c'est essayer, sans choix politique de ce qui sera restreint, de faire tenir les besoins dans un budget, et comme cela ne peut tenir, on coupe dans les besoins, sans se référer à ceux qui savent quels sont les besoins essentiels à maintenir, et ceux où l'on peut couper;
 
Oui et non, parce que cela ne pend pas en compte la nécessité à certains moments (caicule, accident , attentat ou épidémie) de générer une extension rapide et provisoire des lits.

Quand on en a 50 000 une extension de 10 000 de la demande est gérable.
Quanf on a a moins de 10000 une extension de 10 000 est une catastrophe logistique si elle n'est pas prévue.

IL n'y a donc pas que le budget et la demande instantannée
 
Membre50050 a dit:
je peux toujorus prétendre que c'est la faute de l'adversaire
Sinon, en cas de guerre, on demande gentiment à l’ennemi de nous laisser un peu plus de temps…
 
Oui, c'est la solution qui a été retenue pour le covid.

Entre adversaires intelligents c'est possible.
 
moietmoi a dit:
en fait j'exprimerais cela autrement:
est ce le budget qui décide ou le besoin?
je reconnais que le budget n'est pas extensible(quoique avec l'argent magique....) alors que les besoins le sont;
Mais là, comme ailleurs, le budget doit être décidé en fonction des choix en rejetant certains besoins jugés trop chers, alors que ce qui est fait, c'est essayer, sans choix politique de ce qui sera restreint, de faire tenir les besoins dans un budget, et comme cela ne peut tenir, on coupe dans les besoins, sans se référer à ceux qui savent quels sont les besoins essentiels à maintenir, et ceux où l'on peut couper;
Ce sont les deux mon capitaine.
La base du raisonnement de nos dirigeants est que l'hôpital doit être rentable comme une clinique de chirurgie esthétique.
Or, tout le monde sait que ce n'est pas possible de tenir une offre de soin compatible avec la réalité des choses. Il suffit de regarder en Allemagne comment ils définissent leurs besoins.
A côté de ça, il est sûr que la prise en charge financière est plus sociale en France qu'en Allemagne, disons qu'elle n'est pas répartie de la même manière.
Certes, les durées d'hospit post-op se sont raccourcies, mais l'allongement de la vie et l'explosion des maladies chroniques a dépassé depuis bien longtemps ce qu'on avait gagné avec les lits post-op, car ces patients ont des durées d'hospitalisation plus longues.

Dans l'idéal, il faudrait oublier de s'astreindre à vouloir que l'hôpital public soit rentable, et se concentrer plutôt sur la maîtrise des dépenses compatible avec une offre de soin décente.
 
Manu215 a dit:
Certes, les durées d'hospit post-op se sont raccourcies, mais l'allongement de la vie et l'explosion des maladies chroniques a dépassé depuis bien longtemps ce qu'on avait gagné avec les lits post-op, car ces patients ont des durées d'hospitalisation plus longues.
à ce que j'en comprends , sur ce point, tu n'es pas très éloigné de ce que j'exprimais ici, mais avce les considérants des maladies chroniques.
moietmoi a dit:
de nombreuses pathologies, il y a quelque temps mortelles en quelques jours, sont aujourd'hui soit traitables, soit sont accessibles à des soins palliatifs plus longs, qui justifieraient plutôt un redéploiement/réaffectation à isocapacité qu'une suppression;
 
moietmoi a dit:
Ces résultats me semblent contradictoires avec les discours des chefs d'état, en campagne ou au pouvoir, et me semblent aller dans le sens de la disparition d'un élément essentiel du bien vivre et de la cohésion de notre société

Aller dans le sens de la réduction du nombre de places, réduction qui au passage n'a pas vraiment d'impact sur l'amélioration de l'offre maintenue, ne va pas contribuer au maintien de la cohésion de notre société.

Cohésion depuis longtemps mise à mal dans une société qui évolue naturellement vers l'individualisme, qui est de plus en plus hétérogène et de plus en plus fragmentée.

Donc on rajoute un peu plus de discorde en supprimant des lits (5700 en 2020) et en fermant des hôpitaux et cliniques.
Tout en culpabilisant les personnes qui refusent le vaccin en leur faisant porter la responsabilité de la saturation des hôpitaux...Hôpitaux qui saturaient déjà régulièrement lors des épisodes de grippes bien avant le Covid.

Et au passage jamais un membre du gouvernement ne vous dira qu'en Israël , pays en avance sur le nombre de personnes vaccinés, que 80 % des hospitalisés sont des doubles ou triples vaccinés.

Non on préfère pointer du doigt ces inconscients de complotistes , antivax, de non instruits, d'imbéciles et de rajouter de la tension jusqu'au sein même des familles ...
 
Je crois que le sujet n'est pas trop la....
 
Disons que j'élargie un peu le sujet en rebondissant sur le thème de la cohésion soulevé par moietmoi ...
 
Membre50050 a dit:
Je crois que le sujet n'est pas trop la....
en effet on ne va pas refaire le débat sur la vaccination qui , heureusement , semble se terminer avec près de 75% de vaccinés totaux et avec comme corrolaire une baisse de la contagiosité , du nombre de patients en réanimation et un assouplissement des règles dans les départements les plus avancés dans le domaine du R zéro ...
 
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