Manu215
Contributeur régulier
Il me semble que l'heure du dîner est passée, ou c'est moi qui suis complètement décalé?
@AlbertoWin vous nous servez une soupe un peu indigeste je dois dire...


Les approximations de la vérité conduisent souvent à des conclusions fausses.
Pour reprendre juste sur ce qui me paraît le plus important, les surinfections bactériennes pulmonaires qui surviennent chez les patients COVID sont quasiment exclusivement observées chez ceux qui étaient en réa, car ces patients sont intubés et ventilés. L'intubation/ventilation est la première cause de surinfections pulmonaires qui sont souvent nosocomiales et qu'on appelle PAVM (Pneumopathie Acquise sous Ventilation Mécanique). Il reste que l'insuffisance pulmonaire est tellement aigue chez certains patients COVID que la ventilation devient insuffisante, et en général c'est fatal assez rapidement.
Mais dans la majorité des cas, le virus entraîne une fragilité pulmonaire qui n'est qu'un élément favorisant la surinfection bactérienne.
Quant à déterminer si les décès sont attribuables au virus seul, sur le plan strictement physiopathologique, ce sont des études de dossiers de patients très poussées avec avis de multiples experts. On ne peut pas déclamer ce genre de choses comme ça, d'autant que (comme tu le sais), les patients graves COVID ont des facteurs de comorbidité. Il faut donc expertiser les dossiers pour faire le tri, ce qui est un travail subtil et difficile qui peut donner lieu à des batailles d'experts...
En revanche, sur le plan plus général, attribuer une mortalité au virus SARS Cov2 est beaucoup plus large. Par exemple, un transplanté rénal ou un patient cancéreux qui n'a jamais eu le COVID mais qui n'a pas pu se rendre à l'hôpital soit parce qu'il a eu peur de s'y rendre, soit parce que l'hôpital était plus que plein, et qui finit par décéder chez lui, on pourrait en déduire qu'il est décédé à cause de la crise sanitaire, et donc à cause du COVID. C'est en quelque sorte un décès collatéral.
D'ailleurs il me semble que dans les études de décès reliés à la crise sanitaire, ces décès devront être pris en compte.
@AlbertoWin vous nous servez une soupe un peu indigeste je dois dire...



Les approximations de la vérité conduisent souvent à des conclusions fausses.
Pour reprendre juste sur ce qui me paraît le plus important, les surinfections bactériennes pulmonaires qui surviennent chez les patients COVID sont quasiment exclusivement observées chez ceux qui étaient en réa, car ces patients sont intubés et ventilés. L'intubation/ventilation est la première cause de surinfections pulmonaires qui sont souvent nosocomiales et qu'on appelle PAVM (Pneumopathie Acquise sous Ventilation Mécanique). Il reste que l'insuffisance pulmonaire est tellement aigue chez certains patients COVID que la ventilation devient insuffisante, et en général c'est fatal assez rapidement.
Mais dans la majorité des cas, le virus entraîne une fragilité pulmonaire qui n'est qu'un élément favorisant la surinfection bactérienne.
Quant à déterminer si les décès sont attribuables au virus seul, sur le plan strictement physiopathologique, ce sont des études de dossiers de patients très poussées avec avis de multiples experts. On ne peut pas déclamer ce genre de choses comme ça, d'autant que (comme tu le sais), les patients graves COVID ont des facteurs de comorbidité. Il faut donc expertiser les dossiers pour faire le tri, ce qui est un travail subtil et difficile qui peut donner lieu à des batailles d'experts...
En revanche, sur le plan plus général, attribuer une mortalité au virus SARS Cov2 est beaucoup plus large. Par exemple, un transplanté rénal ou un patient cancéreux qui n'a jamais eu le COVID mais qui n'a pas pu se rendre à l'hôpital soit parce qu'il a eu peur de s'y rendre, soit parce que l'hôpital était plus que plein, et qui finit par décéder chez lui, on pourrait en déduire qu'il est décédé à cause de la crise sanitaire, et donc à cause du COVID. C'est en quelque sorte un décès collatéral.
D'ailleurs il me semble que dans les études de décès reliés à la crise sanitaire, ces décès devront être pris en compte.