Bonjour,
julien1983 a dit:
Bref j'ai besoin d'être aiguillé.
Il serait bien prétentieux de ma part de prétendre vous aiguiller…
On dira seulement que le sujet que vous évoquez m’interpelle parce que je connais d’autres personnes qui se posent les mêmes questions et que j’ai été moi-même à plusieurs reprises sollicitée par différents réseaux nationaux.
Il y a évidemment plusieurs approches possibles.
Tout d’abord celle du statut.
D’un côté, salarié avec tout le
confort associé (revenus assurés en cas de maladie, de chômage), mutuelle,…
De l’autre, celui de travailleur indépendant qui ne doit compter que sur lui-même pour réaliser du CA et du résultat tout en assurant à ses frais sa propre formation.
Ensuite, celle du métier.
Personne (à part les prétentieux) n’est en mesure de savoir ce que seront ces 2 professions dans les 20/30 ans qui viennent. Si 1983 est votre année de naissance, il faut penser que vous avez encore devant vous 40 années de vie active au sujet desquelles il est impossible de faire des prévisions.
Les plus âgés d’entre nous vous diront que les perspectives d’évolution dans la profession bancaire ne sont plus ce qu’elles étaient ; il suffit pour s’en convaincre de voir le niveau de rémunération à l’embauche des jeunes Bac+5 trilingues d’aujourd’hui… au regard de celui des BEPC d’il y a 30 ans ou plus.
La profession de courtier (IOBSP plus exactement) semble en plein essor… mais pour combien de temps ?
Cette profession est d’ailleurs en pleine mutation et les pouvoirs publics mettent en œuvre des dispositions pour la réglementer. Cf. art.
L519-3-3 du COMOFI [lien réservé abonné]et
projet de décret [lien réservé abonné]relatif à la formation requise pour exercer ce métier.
Les grands réseaux nationaux.
Comme vous le faites justement remarquer, le problème pour eux n’est pas de
recruter de nouveaux agents puisque ces derniers seront rémunérés à la commission.
Les rémunérations annoncées par ces réseaux semblent conséquentes mais il faut savoir qu’il s’agit d’honoraires (donc de chiffre d’affaires… et pas de bénéfice) et qu’il s’agit de rémunérations possibles… pas contractuelles, évidemment.
Pour parvenir à percevoir une rémunération de ce niveau, cela suppose de travailler dans le respect des normes et procédures de ces réseaux et, là, le travailleur indépendant n’est peut-être pas aussi indépendant qu’il y paraît.
À chacun de mes contacts avec ces réseaux, j’ai demandé communication d’un contrat-type (c’est le minimum, quand on est juriste) afin d’évaluer les contraintes et le degré de dépendance du courtier à l’égard du réseau mais personne ne souhaite transmettre ce document.
C’est d’autant plus inquiétant que, dans l’hypothèque où vous deviendriez courtier du réseau A mais que vous souhaitiez rejoindre le réseau B (car A a réduit le montant de vos commissions ou vous impose des conditions de travail qui ne vous conviennent plus), il serait bon de connaître à l’avance les modalités contractuelles de résiliation du contrat (et si ledit contrat contenait une clause de non concurrence ?).
Pour moi, un travailleur indépendant choisit ses clients, ses partenaires et ses méthodes de travail ; à défaut, il n’est indépendant que sur le papier et au regard des différents organismes dont il est débiteur (RSI, URSSAF, Trésor Public,…).
C’est sur ce point que le statut de courtier d’un réseau national me semble très obscur.
Il vous est possible aussi de faire des recherches sur le net afin d’appréhender le ressenti de personnes qui ont franchi le pas.
Vous m’excuserez, j’espère, car je ne réponds pas vraiment à vos questions. J’évoque seulement des interrogations qui sont peut-être déjà les vôtres.
