Le fait d’exercer son droit de rétractation sur un crédit affecté a en effet pour conséquence de « casser » la vente du bien qu’il a servi à financer, à condition de respecter un certain délai. Jusqu’ici, dans le cadre de la vente à distance, ce délai était de 7 jours après la signature du contrat de crédit. Ainsi, si la rétractation du crédit intervenait au-delà, elle n’entraînait pas la résolution simultanée du contrat de vente. A compter du 26 juillet, ce délai est porté à 14 jours, et est donc aligné sur le délai de rétractation du contrat de vente.
Attention toutefois : dans le cas où l’acheteur a demandé (ou est incité à demander) la livraison immédiate du bien ou du service, « [son] droit de rétractation sur le contrat de crédit prend fin le jour de la livraison (…). Son exercice ne met fin [au] contrat de vente principal que dans les trois premiers jours. Au-delà, [il est tenu] d’acquérir le bien ou la prestation de services ». Des mentions que le décret d’application paru au Journal officiel du 25 juillet 2014 oblige à faire figurer dans le contrat de prêt.
Cet alignement est également applicable en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et dans les îles Wallis et Futuna.
(1) Décret n°2014-837 du 24 juillet 2014 relatif à l’information de l’emprunteur sur le coût du crédit et le délai de rétractation d’un contrat de crédit affecté.