Rappelant que les banques de la zone euro ont remboursé une grande partie des deux premiers LTRO accordés fin 2011 et début 2012, Mario Draghi a jugé que cela constituait « d'un côté un bon signe car cela montre que les banques ne sont pas dépendantes du financement de la BCE ». « D'un autre côté, les marchés observent la baisse de liquidités et pourraient réagir en montant les taux d'intérêt », a expliqué le patron de la BCE, devant la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen à Bruxelles.

En conséquence, « nous sommes prêts à agir avec tout instrument, y compris un nouveau LTRO pour maintenir les taux du marché monétaire à un niveau correspondant à notre objectif d'inflation à moyen terme », a-t-il poursuivi. A travers les deux LTRO accordés en décembre 2011 et février 2012, la BCE avait prêté plus de 1.000 milliards d'euros à taux très faible aux banques de la zone euro qui souffraient d'un manque d'accès au marché interbancaire, afin d'éviter un effondrement du crédit et de soutenir l'économie de la région.