Immobilier : acheter en viager à une personne très malade n'est pas illégal
Ce n'est pas parce qu'une personne est très malade que la vente de son bien en viager serait nulle. Peu importe que l'acquéreur le sache et que le vendeur décède quelques semaines plus tard, a même jugé la Cour de cassation.
L'état de santé dégradé d'une personne acceptant une vente en viager peut-il conduire à l'annulation de la transaction immobilière ? Dès lors que le vendeur n'est pas notoirement condamné par la maladie, que l'acquéreur n'est pas compétent en médecine et qu'il ne sait pas que l'espérance de vie est compromise de manière irrémédiable, la vente n'a pas de raisons d'être annulée, a précisé la Cour de cassation.
Elle a donc rejeté les arguments des héritiers d'une vieille dame très malade qui était décédée trois mois après avoir vendu sa maison en viager à un proche. Selon eux, ce proche avait connaissance de l'état de santé qui nécessitait des actes médicaux permanents et dès lors, en versant un bouquet d'environ 1/5e de la valeur du bien, alors qu'il aurait fallu 13 ans de rentes pour que le prix versé corresponde à la valeur totale, cet acheteur était certain de faire une excellente affaire. Il savait, disaient-ils, sans aucun aléa, qu'il ne paierait pas la vraie valeur de la maison.