En 2006, j’ai souscrit un emprunt immobilier à taux variable sur 30 ans auprès de l’UCB.
Le taux d’intérêt était indexé sur l’TIBEUR 3 mois augmenté de la marge de l’UCB, en l’occurrence 1,15%. La révision du taux devait intervenir tout les 3 mois et le montant du remboursement en revanche ne devait varier qu’annuellement. En outre, l’offre de prêt prévoyait que lorsque l’application du taux d’intérêt aboutit à une augmentation théorique de l’échéance, le montant des règlements restera inchangé et la durée du prêt sera allongée. Par contre, si le maintien du montant des règlements ne permettait pas de régler la totalité du crédit sur la durée initiale du crédit majorée de 5 années, les règlements serait alors augmentée annuellement dans la limite de l’indice des prix à la consommation. Et, le montant des règlements ne pourra être inférieur à celui de l’année passée.
J’ai signé l’offre de prêt sans réaliser dans quel « merdier » je m’engageai. Pour ma défense, je voudrais souligner que l’offre de prêt n’étais pas libellé en des termes aussi clairs que la présentation que j’en ai faite. Et, Le conseiller de l’UCB avait, volontairement ou non, passé sous silence le fait que les remboursements pouvaient augmentés lorsque le « cap » des 5 années était dépassé. Par ailleurs, il m’avait rassuré en m’affirmant que le TIBEUR n’était pas un indice volatil. Autres infos : cette offre de prêt portait mon taux d’endettement à 38%.
Avec la hausse des taux d’intérêt que nous avons connu courant 2008, vous imaginez les conséquences. D’une part, j’ai explosé le fameux « cap » des 5 ans et par conséquence j’ai vu le montant de mes remboursements mensuels sensiblement augmenté. Pire, j’étais en amortissement négatif. Non seulement je me suis retrouvé avec un emprunt sur 35 ans mais à chaque remboursement le solde de mon emprunt augmentait. Sans oublier mon taux d’endettement qui est passé à 42%. J’ai tenté en vain de renégocier mon emprunt. J’ai essayé un refinancement auprès d’autres établissements de crédit mais, compte tenu de mon taux d’endettement et du resserrement des conditions d’octroi du crédit, je me suis heurté à des refus.
J’ai passé des nuits blanches à relire mon contrat pour essayer de trouver une échappatoire. Et, j’ai trouver la faille : le teg indiqué dans mon contrat est erroné. En effet , le teg indiqué n’incluait pas les assurances facultatives. Mais les assurances facultatives n’entrent pas en ligne de compte dans la détermination du teg, me direz-vous !
Pour comprendre mon raisonnement, je vous livre des passages mon contrat de prêt :
Les Charges annexes sont les suivantes :
- Les primes d'assurance d'un montant de 141,98 euros, tant que le remboursement prévu au chapitre Engagement de remboursement n'est pas intervenu, puis 84,25 euros si ce remboursement intervient le 24ème mois.
Le montant de la prime d'assurance évolura en fonction :
- des révisions des primes d'assurance, selon les modalités prévues dans la notice d'assurance jointe à l'offre.
- de l'évolution de l'assiette d'assurance après intervent du remboursement prévu au chapitre Engagement de remboursement
- la commission d'ouverture de crédit
- les frais de tenu de compte payables à la date anniversaire d'ouverture du compte.
Les charges annnexes équivalent à un taux de 0,42% l'an, en supposant le taux d'intérêt constant et le montant du crédit versé en totalité, en une seule fois, à une date d'arrêté de compte.
Ce taux intégre les prime d'assurance dans la limite de la couverture de 100% du capital emprunté exigée pour l'octroi du crédit.
TAUX EFFECTIF GLOBAL DU CREDIT
Le taux effectif global (hors frais d'acte) est calculé sur la base :
- du taux initial jusqu'à la date de première révision
- du TIBEUR 3 mois connu à la date du 03/06/2006 soit 3,05% auquel s'ajoute une composante fixe de 1,15% pour la durée restante du credit
- les charges annexes de 0,42%
Le TEG en seultant d'élève à 4,61% l'an, soit un taux mensuel de 0,38%, à supposer que l'indice de référence reste contant pendant toute la durée du prêt.
L'incidence des frais d'actes sur ce taux est d'environ de 0,16% l'an
Le montant des primes d’assurances indiqué dans les charges annexes inclus les assurances obligatoires et facultatives. Il est stipulé que les primes d’assurances sont intégrées dans la limite de 100% du capital emprunté exigée pour l’octroi du crédit mais il n’est fait aucune mention du type d’assurance retenu. Vous suivez mon raisonnement : comme le montant des primes assurances indiqué inclus les assurances facultatives, de facto les assurances facultatives doivent être retenues dans la détermination du teg, dans de la limite de la couverture de 100% du capital emprunté bien entendu.
J’ai donc contacté le service client de l’UCB pour renégocier les termes de mon contrat de prêt. Bien évidemment, ils ont nier l’erreur dans le TEG. J’ai donc saisi le médiateur du crédit pour obtenir une conciliation. Le médiateur à reconnu l’erreur dans la stipulation du TEG. Le médiateur a récemment obtenu une conciliation :
- Une baisse de mon échéance de 250 euros en contrepartie du rallongement de mon prêt ;
- Une échéance fixe, càd, que l’échéance est figée jusqu’au terme du crédit, seule la durée peut varier ;
- Et, le plus important, je conserve le bénéfice du taux variable mais celui-ci est capé à 3,80%.
Selon mes simulations, si du jour au lendemain l’euribor + la marge de l’UCB venait « explosé » et compte tenu que le taux se trouve capé à 3,80% et que l’échéance reste fixe, la durée du mon crédit serait porté à 28 ans maximum.
Dois je accepter la conciliation ?
Ou, compte tenu du taux d’intérêt légal très bas en 2010 (0,65%) dois je saisir le juge ?
Merci de me faire part de vos conseils…..