Primonial :
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« À fin 2023, les valeurs d'expertises arrêtées font ressortir, pour le parc de Primonial REIM, une décote de -17 % sur le bureau ; -5 % sur la santé et le résidentiel ; -7 % sur le commerce ; et -2 % sur l’hôtellerie, détaille Grégory Frapet, président du directoire, lors du dernier Mipim. Les patrimoines immobiliers ne sont pas immunisés contre la hausse des taux qui s’imposent à l’ensemble de l’écosystème des propriétaires immobiliers que l’on soit un assureur, une foncière cotée, un family office ou même un particulier. »
En résumé, Primonial a 3 leviers d'action pour faire fasse à la décollecte :
1/ Alimenter des fonds de remboursement par la vente d'actifs
2/ Mécanisme de compensation différée. L'AMF a autorisé ce qui consiste à utiliser la collecte non investie depuis un an pour rembourser des parts en attente de retrait
3/ La suspension de la variabilité du capital des véhicules.
Les zones de turbulences :
------- (source CFNews) :
1/ Quel avenir pour les bureaux hors marché ?
"L'immeuble Eurêka à Nanterre.
Impossible d'aborder la question des actifs en retournement chez Primonial REIM, sans qu'un immeuble ne s'impose immédiatement dans la conversation : Eurêka (32 000 mètres carrés au 13 Ernest Renan, à Nanterre). L'actif n'est pas le seul à être en souffrance dans les environs de la capitale, loin de là – citons notamment Smart Parc à Courbevoie de EQT, ou encore le Spallis à Saint-Denis de BNP Paribas REIM vendu à moins de 1 000 €/m2. Mais c'est Eurêka que le marché a décidé d'ériger en symbole du distressed. En mars 2023 déjà, dans les allées et les cocktails du Mipim, l'immeuble de Nanterre était systématiquement cité en cas d'école du retournement à l'œuvre sur le marché. « Rendez-vous compte, il est proposé au marché à 50 M€ alors qu'il a été acquis environ 190 M€ en 2015"
2/ Icade Santé : "La capacité de Primonial à finaliser l’opération est mise en doute par le marché."
3/ Stéphanie Lacroix (DG Primonial Reim) pose sa démission
4/ Le président France sur le départ ?
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"Après des années d'effervescence autour des volumes de capitaux injectés par Primonial REIM, en direct et en indirect dans le real estate – très souvent en co-investissement et appuyés par de la dette –, le gérant reste aujourd'hui vertement vilipendé par le marché pour sa stratégie passée et actuelle.
Après une année 2023 des plus compliquées dans l’immobilier d’entreprise, l’heure est ainsi au bilan chez les investisseurs et les gérants. « Le cycle 2008-2022 a été très long et porté par des taux en baisse, amorce Laurent Fléchet, président de Primonial REIM Holding. Le nouveau cycle qui va s’ouvrir – sûrement en fin d’année – sera très différent, la distribution et les revenus s’imposent comme le nerf de la guerre. » En s’arrêtant sur les chiffres, le portefeuille global de Primonial REIM a subi une correction de -9 % en moyenne l’an passé – un pourcentage logiquement plombé par le bureau (voir ci-dessus). « Notre choix stratégique a été de réduire l’allocation au bureau ces dernières années pour atteindre 34 % », rappelle Laurent Fléchet. Pour prendre un peu plus de hauteur sur son patrimoine, la société de gestion a dispatché ses différents actifs dans trois catégories : les lignes dites sans problème, qui peuvent être qualifiées de core, et qui sont conservées en patrimoine ; les lignes à améliorer dans une logique patrimoniale également ; et enfin les lignes problématiques, des actifs vides et à transformer, souvent situés dans des zones tertiaires qui ne répondent plus du tout aux demandes des locataires. « Les actifs sur lesquels nous rencontrons des difficultés représentent aujourd’hui 5 à 6 % du patrimoine, c’est irréversible sur une partie du stock, reprend Laurent Fléchet. L’appréciation que nous nous faisions de la valorisation de ces actifs s’est avérée inexacte, je l’assume. » Ces opérations échouées, pour lesquelles une partie de l’equity est désormais perdue, nécessitent l’injection de lourds capex pour revoir leur utilisation quand cela est possible. Leur cession est sinon, là encore, la seule issue possible : « Il faut savoir accepter les décotes quand elles semblent justifiées. » Le gérant s'autorise une décote supplémentaire de -20 % sur les dernières valeurs d'expertises dans le cadre de ses sorties."