Axiles
Contributeur régulier
Mr_Chiffre a dit:
C'est un point essentiel je pense. Toute solution à la crise de la dette doit, au moins sur du symbolique, être collective et mettre à contribution tout le monde sans quoi elle ne sera pas acceptée. Et même comme ça, il sera très dur de sortir de cela puisque, pour citer Bastiat, tout le monde voit l'état comme cette grande fiction qui permet à chacun de vivre aux dépens de tout le monde.
Le problème est devenu tellement massif qu'il n'y a pas d'autre choix. Il n'y a pas de solution miracle, où ce serait les étrangers, les riches, les méchants qui paient. Ceux qui voudraient faire croire qu'on peut trouver un bouc émissaire facile qui règlera tout nous prennent pour des idiots. Chercher des responsabilités en croyant qu'on va ainsi dédouaner tous les autres, c'est pour amateur de débats politiques sans fin (et il y en a quelques uns ici), mais ça ne va pas faire avancer le schmilblick. Entre autres exemples :
- Même ceux qui ne paient pas d'IR doivent être mis à contribution, il est impensable que tout l'IR soit payé par moins d'un foyer sur deux. Laisser croire à plus d'un français sur deux que "ce sont les autres qui paient", c'est la pire des incitations
- Les retraités qui n'ont pas été mis à contribution doivent l'être. Mais typiquement sur les retraites, l'important n'est pas de baisser les retraites en € courants mais de cranter que oui, pas de raisons que les retraités ne participent pas à l'effort après des années de traitement particulièrement généreux. Baisser les retraites, en € courants, ce serait probablement l'approche juste mathématiquement et éthiquement parlant, mais ce n'est pas l'approche adaptée au moins politiquement.
A noter, c'est très différent du sens auquel je vois utilisé souvent ici cet appel à la responsabilité collective. Toute honte bue, ceux qui défendent le fait d'exonérer les retraités de tout effort le font en invoquant le fait de ne pas opposer les uns aux autres ("arrêtez d'attiser le ressentiment, ne changeons rien et tout ira bien, j'ai cotisé, j'ai droit"). Non. Chacun doit contribuer.
20 ans après, avait-il vraiment tort (Denis, pas Denise) ? On sait depuis les années 1990 pour les retraites. Qui a fait quelque chose ? Sans même parler de responsabilité. En quoi les faits, connus, sur le déséquilibre inévitable du système, ont-ils été corrigés ? Il est temps d'inverser la logique et de mettre fin aux privilèges en mettant tout le monde à contribution, sans exception.
