Frais et services bancaires

naindejardin

Membre
Je rebondis sur le sujet.

Lors de mes pérégrinations auprès de conseillers, je me suis rendu compte que très peu connaissaient bien ce produit et encore moins le proposaient à leurs clients. Ils abordent en priorité CEL et PEL, ce qui est "normal" mais jamais les PEL + CAT. Et cela qu'on leur précise ou pas qu'on ait un petit capital à placer dès le départ.

Lors du dernier rdv, la conseillère m'a même soutenu mordicus que ce produit n'était pas intéressant du point de vue du rendement comparé à un PEL sans me demander ni le capital que j'aurais investi, ni mon TMI. C'était "niet ! c'est nul !"

A croire que c'est "plus intéressant" pour eux (prime, bonus, objectif...??) que le client ouvre un PEL classique... :confuse:
 
naindejardin a dit:
Lors du dernier rdv, la conseillère

comme je le dis souvent : lorsque tu rencontres ton conseiller tu dois savoir ce que , toi , tu veux , et lui dire voilà je veux ouvrir un PEL+CAT . point barre.

attention cette méthode s'adresse uniquement aux gens qui se sont renseigné au préalable sur les produits et qui en maitrisent l'utilisation.
 
naindejardin a dit:
Lors de mes pérégrinations auprès de conseillers, je me suis rendu compte que très peu connaissaient bien ce produit

Comme je le disais dans une autre discussion, le service est de moins en moins au rendez-vous. Donc inutile de payer pour cela.
 
buffetophile a dit:
comme je le dis souvent : lorsque tu rencontres ton conseiller tu dois savoir ce que , toi , tu veux , et lui dire voilà je veux ouvrir un PEL+CAT . point barre.
Certes mais de là à dire que leur produit est nul....
lopali a dit:
Comme je le disais dans une autre discussion, le service est de moins en moins au rendez-vous. Donc inutile de payer pour cela.
C'est aussi en partie pour ça que je veux avoir le moins de frais possibles, et pouvoir gérer tout, tout seul par internet (j'ai mis 3 fois les pieds dans mon agence en 7 ans et le peu de fois que j'ai ma conseillère perso au téléphone, une fois par an, elle m’énerve:cri:). Donc le critère "accès internet, frais, services possibles" est primordial pour moi dans le choix de la banque où on souscrit à des placements.

Bref, on s'éloigne du sujet. Je vais en rester là à propos de ces fameux PEL+CAT.
 
Tout le monde veut le moins de frais possible.
Cependant une banque reste une entreprise de service.
Donc si plus personne ne paye comment vont elle se rémunérer pour justement faire fonctionner les services fournis ...

Quand tu parles de services tu ne parle que du service "commercial"
Par contre j'imagine que certains sont néanmoins satisfait d'autres services tels :

L'accès au webbanking quasi 24/24 - 7j/j (Et le cout de la sécurité de ce type de système est très important)
Les cartes de paiement qui fonctionne aussi en mode 24/24
Les virements
La gestion de vos opérations bancaires ... (gestion des comptes de vos débits, de vos crédits j'en passe et des meilleurs)
Mais bizarrement personne ne semble imaginer que derrière il y a un coût de fonctionnement (parfois très élevé notamment sur des service tel que les chèques [comptez 2/4 euros de frais de traitement par chèques])
Donc indirectement les frais payés permettent aussi de faire vivre ces services et d'en réduire le coût quitte à l'offrir parfois mais a savoir que derrière rien n'est réellement gratuit.

Après que certaines personnes au niveau commercial n'ait peut etre pas toute la connaissance d'un produit cela arrive mais il faut aussi savoir qu'il existe plusieurs niveaux de commerciaux et que clairement les commerciaux performants ne reste pas longtemps en bas de l'échelle et progresse bien vite vers le mode Client advisory du private ou les rémunérations ainsi que les conseils y sont bien meilleurs (et ou je doute qu'on vende bcp de PEL/CAT certes) donc si vous avez un excellent conseiller bancaire de base sachez qu'il ne restera pas longtemps en poste et changera assez rapidement (3 ans maxi)

Quand a dire de savoir tout gérer tout seul certes on peut parfaitement le faire mais indirectement on utilise quand même des services de la banque.

Donc il faudrait peut etre mettre l'option "Conseiller client" comme un service (payant optionnel) auquel on pourrait souscrire à votre avis ?
 
Turbo-057 a dit:
Donc si plus personne ne paye comment vont elle se rémunérer pour justement faire fonctionner les services fournis ...

comment faisaient elles avant ?

il y a 30ans TOUT était gratuit , et les banques s'en sortaient bien , non?
 
Bonjour,

Je n'ai jamais dit non plus que tout devait être gratuit. Je n'ai aucun souci avec le fait de payer pour avoir un package qui comprend carte bancaire, webbanking ultra sécurisé, virements nationaux/internationaux, pas de commission de frais de change (ou alors très très faible) lors de virements internationaux de comptes à comptes, retraits à l'étranger, chèque etc...
Ca ne me gêne pas de payer pour avoir accès à tout ça et d'autres choses. Et je comprends que cela rémunère la banque et permet de proposer/maintenir d'autres services. Aucun souci là dessus.

Mon propos était de donner mes impressions après des rdv dans des banques en dur où je n'étais pas client. Je n'avais absolument rien chez eux. Donc potentiellement je pouvais être amener à ouvrir des choses chez eux.
Quand je demande des infos sur le PEL+CAT, on me sort en premier "c'est nul". Excusez-moi de me poser des questions sur la qualité du service commercial. Et ce rdv s'est mieux passé que l'autre où j'ai du faire remarquer que ce que le vendeur me racontait était faux.... Dans un autre le vendeur a dû annuler (pas de problème ça arrive) il ne m'a jamais rappelé pour reprogrammer le rdv alors qu'il a dit qu'il le ferait. Ca fait 15 jours.
De mon point de vue quand on cherche une banque, tout ça n'engage rien de bon pour la suite pour le côté commercial. Je suis peut-être buté et trop exigeant mais c'est une très mauvaise première impression pour moi.
Résultat, je vais aller là où le ratio service/frais sera le meilleur parce que le conseil ne m'aura convaincu dans aucun des cas.

Le private banking c'est bien, mais tout le monde ne peut pas y accéder...

Aujourd'hui je suis content de ce que je paie et des services proposés par ma banque. C'est juste la relation client avec ma conseillère perso qui ne le fait pas, c'est tout.

Et pour répondre à votre question, non le "Conseiller Client" ne sera jamais une option. C'est juste que, comme vous le dites, parfois on tombe sur des bons ... ou pas. Et dans ce dernier cas, on fait avec. :sourire:
 
Turbo-057 a dit:
Donc si plus personne ne paye comment vont elle se rémunérer pour justement faire fonctionner les services fournis ...

Ce sont les banques qui ont créé ce modèle. Et je doute fort que cela ait été fait par pure philanthropie.

Donc que l'on ne vienne pas maintenant nous reprocher de l'utiliser. :clin-oeil:


Quand tu parles de services tu ne parle que du service "commercial"

Oui, je considère qu'un mauvais conseil (volontaire ou pas) est un manque à gagner généré par la banque qui a un coût pour le client.


Par contre j'imagine que certains sont néanmoins satisfait d'autres services tels

Oui, je suis très satisfait par ces services.

Mais je ne doute pas que si j'en ai obtenu leur gratuité c'est que ma banque a pesé le pour et le contre et a estimé qu'il y avait un intérêt pour elle.

Ou je me trompe et c'est du mécénat à mon égard ? :ironie:


Donc il faudrait peut etre mettre l'option "Conseiller client" comme un service (payant optionnel) auquel on pourrait souscrire à votre avis ?

Cela existe déjà avec les AV.


Quand a dire de savoir tout gérer tout seul certes on peut parfaitement le faire mais indirectement on utilise quand même des services de la banque.

Qui, il me semble, se rémunère aussi sur les sommes que l'on place chez elle au travers de différents supports.

A commencer par les comptes courants qui ne sont pas rémunérés ou les retraits sur les livrets fonctionnant à la quinzaine.
 
buffetophile a dit:
comment faisaient elles avant ?

il y a 30ans TOUT était gratuit , et les banques s'en sortaient bien , non?

Tu peux me rappeler les taux de l'époque d'il y a 30 ans ? ;)
Ainsi également que le nombre de transactions dites "electronique"
Avec aussi les charges/taxes de l'époque ?

Les couts de fonctionnement ont explosé a tout point de vue.
Autant matériel, que fiscal que salariaux ... a coté tout le reste a bien réduit, rendement,
Les règlementations sont de pires en pires en engendres des coûts énormes.

Donc de nos jours clairement je vois mal comment "offrir" un service sans pouvoir a coté le compenser.

Je te prends meme moins loin dans les années d'or (an 2000 - 2004) clairement aucun soucis l'argent rentrait à flot tous les placements quasiment fonctionnait .. jusqu'à un beau jour en septembre 2008 ou tout s'est effondré et il sera dur d'y revenir d'autant quand on voit la conjoncture économique, et aussi les désidératas de plus en plus dur des clients.

Maintenant clairement les banques s'en sortent enfin les banques d'importances. Mais prenez les bilans détaillés pour voir ou sont les gains ...

Le fonds de roulements des "frais" reste une manne non négligeable.
 
naindejardin a dit:
Le private banking c'est bien, mais tout le monde ne peut pas y accéder...
Aujourd'hui je suis content de ce que je paie et des services proposés par ma banque. C'est juste la relation client avec ma conseillère perso qui ne le fait pas, c'est tout.

Et pour répondre à votre question, non le "Conseiller Client" ne sera jamais une option. C'est juste que, comme vous le dites, parfois on tombe sur des bons ... ou pas. Et dans ce dernier cas, on fait avec. :sourire:

Même hors private ou dans le private vous aurez toujours des bons , des moins bons et des mauvais conseillers.
Vous pouvez aller dans une micro banque et tomber sur un super conseiller, ou alors dans la meilleure banques d'affaires du monde et tomber sur un conseiller désastreux. La dessus clairement c'est de la chance.
Si vous avez un bon conseiller un jour gardez le c'est tout ce que je peux vous dire.
C'est d'ailleurs regrettable car indirectement quand on tombe sur un mauvais conseiller c'est l'image de la banque qui prend (logique) mais ainsi que TOUTES les autres personnes.
 
lopali a dit:
Ce sont les banques qui ont créé ce modèle. Et je doute fort que cela ait été fait par pure philanthropie.

Donc que l'on ne vienne pas maintenant nous reprocher de l'utiliser. :clin-oeil:




Oui, je considère qu'un mauvais conseil (volontaire ou pas) est un manque à gagner généré par la banque qui a un coût pour le client.




Oui, je suis très satisfait par ces services.

Mais je ne doute pas que si j'en ai obtenu leur gratuité c'est que ma banque a pesé le pour et le contre et a estimé qu'il y avait un intérêt pour elle.

Ou je me trompe et c'est du mécénat à mon égard ? :ironie:




Cela existe déjà avec les AV.




Qui, il me semble, se rémunère aussi sur les sommes que l'on place chez elle au travers de différents supports.

A commencer par les comptes courants qui ne sont pas rémunérés ou les retraits sur les livrets fonctionnant à la quinzaine.

Si la banque t'offre quelque chose c'est clairement toujours du win-win elle regagne d'une manière ou d'une autre ce qu'elle t'offre.
Pour les AV attention la gestion sous mandats n'est pas réellement un conseiller client ..
La banque se rémunère également aussi sur les sommes placées cela va de soit.
Aussi sur l'argent qu'elle prête et bien d'autre chose encore.
Pour le modèle des banques "Online" quasi full gratuite certes certaines banques (surtout en France ca n'existe quasi pas ailleurs) ont créé le modèle mais a voir dans la durée si il sera viable pour l'heure grace aux volumes de collecte et de flux de client ca marche très bien mais une fois que ca se stabilisera il faudra voir dans quel sens cela évolue.
Pour moi aussi un mauvais conseil a un coût pour la banque mais difficile de le "savoir" sauf si le client le remonte au dessus du conseiller. Donc c'est la part difficilement gérable. Hormis le voir sur les chiffres du commercial...
 
Bonjour,

Turbo-057 a dit:
Tu peux me rappeler les taux de l'époque d'il y a 30 ans ? ;)

Cà ce n'est pas un bon argument !

Ce n'est pas en taux client qu'il faut raisonner mais en marge financière.

Si les taux clients étaient à 10% contre 3% actuellement, le coût des ressources "empruntées" étaient dans le même rapport de grandeur (rappel inflation ~/~ 12%).

A côté il y avait (et il y a toujours) les ressources "collectées" qui s'ajoutent autres pour aboutir à un taux moyen pondéré toutes ressources confondues.

La marge financière (brute) est la différence ente le taux client/emprunteur et ce taux moyen.

Par contre deux choses ont évolué.

1) - Le coût de la collecte interne a effectivement progressé pour les raisons ci-dessus expliquées. Mais leur poids dans le total est variable suivant les banques.

2) - L'accroissement de la concurrence a conduit à une réduction considérable de la marge d'intervention minimale acceptée par les banques.

Alors qu'à l'époque les marges financières brutes pratiquées étaient de l'ordre de 1,30%/1,50%; désormais elles ne sont plus que de 0,30%/0,50%

Cdt
 
Turbo-057 a dit:
Les couts de fonctionnement ont explosé a tout point de vue.
Autant matériel, que fiscal que salariaux ... a coté tout le reste a bien réduit, rendement,
Les règlementations sont de pires en pires en engendres des coûts énormes.

Vous avez des chiffres ?

Parce que les actions, rémunérations des dirigeants, golden parachutes et dividendes ont selon moi aussi gonflé. Et dans des
proportions surement encore plus importantes que les charges.
 
JohnDo a dit:
Parce que les actions, rémunérations des dirigeants, golden parachutes et dividendes ont selon moi aussi gonflé. Et dans des proportions surement encore plus importantes que les charges.

Les rémunérations des dirigeants font effectivement partie des charges d'exploitation et, de ce fait, viennent en déduction des produits réduisant ainsi le résultat d'exploitation.

Mais tout le reste cité ne concerne pas l'exploitation ( l'atteinte de l'objet social); il s'agit de la rémunération du capital permise, précisément, par le résultat d'exploitation. (Ex: un dividende ne réduit pas le résultat d'exploitation; c'est parce qu'il y a eu un résultat d'exploitation positif qu'il y a un dividende).

Cdt
 
Si un modérateur peut "splitter" le post pour éviter la pollution.

Au niveau rémunération en prenant en compte le facteur d'inflation ces dernières années le cout de la masse salariales des banques a baissé. Les dividendes également de même que le cours des actions.

Je complèterai la suite apèrs pour détailler quelques couts de fonctionnement.
 
Je ne pensais pas déclencher autant d'effervescence :langue:
 
Turbo-057 a dit:
jusqu'à un beau jour en septembre 2008 ou tout s'est effondré

tu peux me rappeller qui est responsable de cet effondrement ? :hypnotise:
 
Tout le monde est indirectement responsable de cet effondrement, même si la raison principale du crash reste le fait d'avoir laisser couler Leemans Brothers.
A la base tout le monde a profiter de la bulle de la finance jusqu'à son explosion (en tout cas tout ceux ayant un peu de cash)

Passons maintenant aux couts des "banques"

Maintenant je vous donne un cas concret le volet de migration vers SEPA vu que je m'en suis occupé
Ce type de projet a permis de passer les virements et prélèvements existants vers les nouvelles normes (donc en résumé pas de révolution) cela a conduit a des projets ayant des couts de plusieurs millions d'euros pour les banques.

Le point de base étant que le format SEPA est totalement différent des autres formats (c'est du XML)
Or le monde bancaire utilisait avant principalement d'autres formats plus "simple" et structuré (CFONB, SWIFT, ....)
Ce type de changement a conduit des refontes profondes dans les systèmes d'informations des banques.

A cela il faut ajouter le cout du stockage (ben oui le XML c'est un facteur de 20 a 25 par rapport à avant)
Avant un virement ou prélèvement comportait allez disons qu'avec 500 caractères tu pouvais deja faire une opération.
avec le SEPA tu arrive rapidement a la barre des 10 000 caractères pour le même genre d'opérations.
Donc plus de données à véhiculer et à stocker d'ou des serveur plus gros et de l'espace disque multiplié à l'extrème

Cela peut sembler anodin mais quand tu fais une moyenne de 300 000 a 400 000 virement par jour et autant de prélèvement.
Ben sur un million d'opération jour soit une moyenne de 250 000 000 d'opérations annuelles quand tu multiplie rien que le stcokage par le facteur ca te fait un sacré pool de disques (a des prix assez hallucinant pour le commun des gens)
En effet les banques doivent stocker les données 10 ans mais les supports doivent être légaux (disque ne permettant pas la modification avec réplication etc etc)
De même les serveurs qui les traitent sont bien plus puissants qu'avant. Sans compter qu'avec le mobile et le web il faut une dispo sans faille.
Je donne un ordre d'idée le cout d'înfra a été multiplié par 17 dans le cas de ce projet.
A cela il a fallu ajouter le coût d'accompagnement des clients (type société principalement) pour les aider à migrer leurs systèmes.
La mise en place également des nouvelles fonctionnalités qui sont maintenant offertes à tout client (annulation prélèvements online, black/white list, affichage des opérations dès présentations ....)

Or ce n'est ici qu'une "norme règlementaire" n'apportant pas de réel "gains" aux banques.
Cout une bonne dizaine de millions d'euros sans compter la projection du récurrent sur 10 ans.

Par contre sur ces "couts" règlementaires croyez vous vraiment que ce sera répliqué sur les clients ? payez vous plus chers vos virements ou prélèvements ?

Ceci est un exemple parmi tant d'autre (et je vous passe les Bâle II, III, FATCA, EMIR , fiscalité évoluant à mac 5... )
Tout va de nos jours plus vite très vite (limite trop vite parfois) et les coûts de tous ces changements ultra rapide est impressionnant comparé au passé. Il y a 15 ans clairement les gros changements se faisait une fois tous les 5 ans et encore.
Maintenant il y en a 2-3 par année minimum.
Ajouter à cela que toutes les marges sur l'entièreté des produits a été divisé par 3 en moyenne.

Clairement la donne est différente d'il y a 30 ans.
C'est pourquoi je doute sur la viabilité à long terme de la gratuité à outrance.
Il y a un juste milieu à trouver.

Après la conjoncture économique y joue un rôle prépondérant également. Si l'on revient a une inflation raisonnable de 2-3% avec un taux de croissance correct cela aidera fortement.
Mais je ne crois plus aux 6% de croissance annuels :)
 
Turbo-057 a dit:
Tout le monde est indirectement responsable de cet effondrement, même si la raison principale du crash reste le fait d'avoir laisser couler Leemans Brothers.
Ca c'est votre avis, ce n'est pas un fait.

Turbo-057 a dit:
Maintenant je vous donne un cas concret le volet de migration vers SEPA vu que je m'en suis occupé
Ce type de projet a permis de passer les virements et prélèvements existants vers les nouvelles normes (donc en résumé pas de révolution) cela a conduit a des projets ayant des couts de plusieurs millions d'euros pour les banques.

Le point de base étant que le format SEPA est totalement différent des autres formats (c'est du XML)
Or le monde bancaire utilisait avant principalement d'autres formats plus "simple" et structuré (CFONB, SWIFT, ....)
Ce type de changement a conduit des refontes profondes dans les systèmes d'informations des banques.

A cela il faut ajouter le cout du stockage (ben oui le XML c'est un facteur de 20 a 25 par rapport à avant)
Avant un virement ou prélèvement comportait allez disons qu'avec 500 caractères tu pouvais deja faire une opération.
avec le SEPA tu arrive rapidement a la barre des 10 000 caractères pour le même genre d'opérations.
Donc plus de données à véhiculer et à stocker d'ou des serveur plus gros et de l'espace disque multiplié à l'extrème
Vous oubliez de dire qu'au passage les banques ont quand même réussi à négocier le déport de la gestion des mandats de prélèvement vers les clients.
C'est tout sauf anodin car en termes de stockage, il n'est plus nécessaire pour les banques de gérer des scans de documents plutôt volumineux.
Et surtout, le gain en terme de responsabilité est très important.

Turbo-057 a dit:
Cela peut sembler anodin mais quand tu fais une moyenne de 300 000 a 400 000 virement par jour et autant de prélèvement.
Ben sur un million d'opération jour soit une moyenne de 250 000 000 d'opérations annuelles quand tu multiplie rien que le stcokage par le facteur ca te fait un sacré pool de disques (a des prix assez hallucinant pour le commun des gens)
En effet les banques doivent stocker les données 10 ans mais les supports doivent être légaux (disque ne permettant pas la modification avec réplication etc etc)
Turbo-057 a dit:
De même les serveurs qui les traitent sont bien plus puissants qu'avant. Sans compter qu'avec le mobile et le web il faut une dispo sans faille.
Je donne un ordre d'idée le cout d'înfra a été multiplié par 17 dans le cas de ce projet.
A cela il a fallu ajouter le coût d'accompagnement des clients (type société principalement) pour les aider à migrer leurs systèmes.
La mise en place également des nouvelles fonctionnalités qui sont maintenant offertes à tout client (annulation prélèvements online, black/white list, affichage des opérations dès présentations ....)
Les coûts d'infrastructures ont augmenté, certes, pour répondre à des besoins de haute disponibilités non négligeables.
L'externalisation à tout crin des moyens informatiques des banques a elle aussi contribué à faire flamber le coût des projets informatiques.
On ne peut pas d'un coté affirmer que l'informatique n'est pas son métier puis après se plaindre que les projets informatiques coutent une blinde quand on a externalisé les moyens et que cela engendre une augmentation spectaculaire du coût des projets...
Par contre, les copines SSII, elles, se sont fait bien plaisir.
Turbo-057 a dit:
Or ce n'est ici qu'une "norme règlementaire" n'apportant pas de réel "gains" aux banques.
Cout une bonne dizaine de millions d'euros sans compter la projection du récurrent sur 10 ans.
Très discutable.
Le SEPA est une harmonisation de système de prélèvements au niveau européens.
Là où il fallait auparavant développer une infrastructure informatique par type de prélèvement, il n'en faut plus qu'une.
Sans compter que la norme SEPA est sensée (bon, là, les premiers retours sont plutôt discutables) être un système beaucoup plus sécurisé.
 
Bonjour,
Turbo-057 a dit:
Par contre sur ces "couts" règlementaires croyez vous vraiment que ce sera répliqué sur les clients ? payez vous plus chers vos virements ou prélèvements ?

Raccourci qui me semble un peu simpliste.

Les coûts d'investissements croissent; soit. Mais ils sont amortissables d'où un impact en réduction d'impôts payés.

Les charges d'exploitation croissent; soit encore.

Mais si sur cette fonctionnalité spécifique "prélèvements" ces charges ne sont pas - ou peu - répercutées sur le client utilisateur de ce service elles le sont globalement sur d'autres produits et services.

Si non comment expliquer les résultats d'exploitation encore - globalement - très satisfaisants desdites banques ?

Cdt
 
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