Bonjour,
Pour la première partie, ces explications me conviennent mieux.
Mais pour la seconde :
En faisant baisser le taux du marché secondaire aujourd'hui, la BCE ne s'assure pas que ce taux ne remontera pas dans une semaine ou un mois ou un an. Mais c'est toutefois la seule chose que la BCE peut faire (enfin, elle peut aussi souscrire aux nouvelles émissions, ou directement prêter à l'état qui a du mal à emprunter, mais c'est une autre histoire) et au moins ça fait baisser le taux pour les émissions faites maintenant.
Ne serait-ce pas l'inverse à savoir:
+ Le taux des émissions du marché primaire qui, ainsi que rappelé ci-dessus, dépend de divers facteurs objectifs et subjectifs existant au moment de l'émission.
+ Comme vous le soulignez, les lois du marché font que, pour l'investisseur, ce taux de rendement soit identique sur le marché primaire et sur le marché secondaire
+ Dès lors, il ne faut pas confondre cause et conséquence, c'est le marché primaire qui commande le marché secondaire;
c'est le taux de rendement sur le marché secondaire qui dépend du marché primaire et non pas l'inverse.
Mais n'y a t-il pas une autre motivation au rachat de titres d'Etat par la BCE ?
Pour la bonne compréhension des "cBanquenautes" reprenons le chronologie des évennements.
=> Un Etat a besoin de fonds pour financer pour deux types de dépenses :
+ De fonctionnement = normalement financé par l'impôt
+ D'investissement = peut être financé par l'emprunt
=> Cet Etat émet donc un "emprunt d'Etat" = obligation à un certain taux (x%) sur une certaine durée
=> Divers agents économiques dont les Investisseurs Institutionnels ( les "ZinZins" = banques - CDC - Assurances - Caisses retraites - .....) se portent acquéreurs de ces titres de créances sur la marché primaire.
=> L'Etat émetteur en perçoit donc les fonds et peut procéder à ces investissements
=> Année par année, cet Etat sert un coupon qui est l'intérêt dû au taux "x%' de l'émission sur la valeur faciale du titre émis.
=> Au terme "n" cet Etat doit rembourser le capital.
=> Mais, hélas, il arrive que cet Etat devienne quasi défaillant, l'exemple actuel de la Grèce peut en être l'exemple.
=> Parmi les moyens susceptibles de tendre à "solutionner"
(***) le problème on trouve donc le rachat de titres d'Etat par la BCE.
A ce stade il faut bien préciser que la dette initiale reste toujours à la charge de l'émetteur d'origine; ce sont les porteurs, acquéreurs à l'émission, qui vont céder leurs créances à la BCE.
Or, comme indiqué ci-dessus, parmi ces porteurs il y a notamment les banques.
En proposant de racheter ces titres de créances, la BCE ne permet-elle pas aux banques de vendre ces obligations et, ainsi, de trouver une liqudité réduisant alors leurs recours aux marchés financiers ?
Mais se pose alors une autre question.
Dans l'opération la banque :
+ Retrouve les fonds initialement investis
+ Mais se prive d'un rendement de "x%" sur lesdits fonds
Si le taux de refinancement de la banque sur les marchés était à "y%" avec "y% "inférieur à "x%"
(=> Par exemple elle empruntait à 1% à la BCE et prêtait à 5% à la Grèce)
la banque fait de choix d'une perte de rendement afin de supprimer un risque de non remboursement du capital.
(***) Je ne me souviens plus qui a dit :
"C'est parce que l'on cherche à solutionner les problèmes qu'en fait on en résoud aucun"...???...!!!


Cordialement,