Défaut du co emprunteur

manjarc

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Bonjour,

J’expose ma situation dans l’espoir de trouver (enfin !) de bons conseils.

Marié sous le régime de la communauté sans contrat, nous avons financé un bien grâce à un prêt bancaire (2 conjoints co-emprunteurs).
Le bien immobilier n’appartient pas à la communauté, mais seulement à Madame car il a été acquis sur licitation.
Depuis, nous avons divorcé. En fait, le divorce a été prononcé par une cour d’appel, mais Madame s’est pourvu en cassation. Je ne sais pas encore, à ce jour, si le pourvoi sera accepté ou non.

En attendant, le prêt a cessé d’être remboursé, il y a 2 ans environ : je le payais seul (par mansuétude et par bêtise), dans l’attente de la résolution de la communauté ; mais mon ex épouse a fait saisir mes revenus pour un prétendu non paiement de pension alimentaire.
La banque a fait intervenir un huissier pour me saisir, car mes revenus sont plus élevés (x2 ou 3) que ceux de Madame, quoique je ne possède aucun patrimoine mobilier ou immobilier.
La banque a accepté de temporiser et de recevoir un versement de chacun des co emprunteurs (500 € x2) correspondant à la mensualité du prêt, dans l’attente de la dissolution de la communauté.
Sauf que cette dernière (cf. procédure en appel, en cassation, etc …) risque de durer longtemps (très !). Et qu’elle ne résoudra pas la question bancaire.

Dernière péripétie : mon ex épouse a cessé de rembourser sa partie depuis quelques mois, ce qui pousse de nouveau la banque et l’huissier a faire pression pour que je rembourse seul.

Ma question : que faire pour sortir de cette situation grotesque (ou kafkaïenne) dans laquelle, en plus de la prestation compensatoire, de la totalité de l’éducation de mon fils, je me vois tenu de financer l’appartement de Madame, alors que moi-même je n’ai rien (et que je suis fiché « incident crédit immobilier » donc dans l’impossibilité d’acheter un appartement) ?
Je signale que le prêt comporte une disposition de « privilège de prêteur de denier ». La banque est elle obligée de faire jouer cette garantie (la vente de l’appartement) alors que l’un des deux co emprunteurs (moi) pourrait – dans l’absolu – assurer le remboursement du prêt (mais encore une fois, dans une situation absurde) ?

Désolé pour la longueur du texte. Mais la situation n’est pas banale (elle est longue aussi, nous sommes séparés depuis plus de 8 ans maintenant).
 
Votre avocat n'est pas en mesure de vous donner des conseils avisés dans votre cas ?
(Il aurait du le faire depuis bien longtemps ! Celui de Madame semble nettement plus efficace...)

Que dit le jugement de divorce à propos du prêt bancaire en cours ?
De quand date la licitation pour le bien immobilier ? (j'imagine que ça a aussi un lien avec le jugement de divorce)
(Vous écrivez "Le bien immobilier n’appartient pas à la communauté, mais seulement à Madame car il a été acquis sur licitation.", alors qu'il me semble que c'est plutôt "Le bien immobilier n’appartient plus à la communauté, mais seulement à Madame car il a été acquis sur licitation.")

Je ne pense pas que la banque soit obligée de faire jouer une garantie (et de provoquer la vente de l’appartement) dès lors qu'elle préfère s'efforcer d'obtenir des remboursements de l’un des deux co emprunteurs. Elle a le choix....
 
Il ne fait aucun doute que Madame est beaucoup plus pugnace que moi (elle a changé au moins 4 fois d’avocat et arrive tout de même en Cassation alors que je n'ai pas 1 € de patrimoine !!).

Le jugement de divorce ne dit rien du prêt, il renvoie, dans une rédaction très générale, à un notaire pour la liquidation de la communauté.

Le bien n’a jamais appartenu à la communauté. Il est issu de sa part d’héritage (1/11°) et du rachat des autres parts (10/11°) provenant de ses co héritiers (privilège de co partageants). Ces 10/11° lui sont donc aussi propriété propre (acte notarié de vente sur licitation) quoique financés par la communauté.

L’acte notarié rappelle bien que nous sommes indivisibles dans l’exécution des obligations résultant du prêt.
Il indique aussi « A la sûreté du remboursement du surplus du prêt consenti par (la banque) au nouveau propriétaire (mon ex épouse) (..), le nouveau propriétaire promet d’affecter et hypothéquer le bien objet de la présente vente à la première demande du prêteur ».

Ma question - mais il est en effet indispensable que j'intervienne avec un avocat - est de savoir si la banque a le choix entre l'application de cette mesure (la vente du bien) et l'exigibilité anticipée de la totalité du prêt à mes seuls torts.
 
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