Modeste constat d'un praticant assidu et très engagé en crowdfunding immobilier depuis 2015.
Toutes les plateformes ont vendu des prévisons affriolantes de rendement, construites fondamentalement
sur des perspectives de plus-values et de rendements souvent peu réalistes.
Tels étaient les modèles économiques sur lesquels nous misions.
Ce fut gobalement vrai et rémunérateur jusqu'en 2022.
Nous en avons profité.
Les plateformes, elles aussi, puisque qu'elles captaient en espèces sonnantes et trébuchantes 5 à 6 % de nos investisssements dès que nous les faisions. TRI mirifique pour elles!
Les temps ont radicalement changé. Comme le chantait Bob Dylan, "times are changing".
La BCE, Banque Centrale Européenne; avec sa politique de remontée bien trop brutale des taux d'intérêt,
au nom de son sacro-saint et sans doute excessif principe de maîtrise de l'inflation, a radicalement changé la donne.
Les valorisations espérées des actifs que nous avions financés se sont, dès lors, écroulées.
La plupart de nos emprunteurs sont, de bonne foi mais dramatiquement, coincés.
Leurs prix de vente de marché sont devenus dangereusement inférieurs à leurs coûts d'achat.
Nos plateformes d'intermédiation sont tristement démunies car elles n'ont pas anticipé, pour beaucoup
assoiffées par la soif du profit ou du TRI, le changement plus que probable de paradigme qui nous et leur pendait au nez ni les garanties qu'il aurait fallu prendre.
Nous sommes donc entrés dans une période où nous n'avons d'autre choix que de faire le gros dos
en "serrant les fesses", avec nos plateformes sérieuses, pour que nos emprunteurs honnêtes tiennent le choc dans la tempête jusqu'à une remontée des prix de vente des actifs que nous avons financés.
A cet effet, il nous faudra sûrement renoncer à des intérêts dont le taux n'est probablemnt plus supportable
dans ce nouveau contexte.
Comme n'est plus supportable la commission de montage à 5 ou 6% des plateformes
qui n'ont pas d'autre choix que de revoir, elles aussi, leur modèle économique.