Le syndicat ne peut défendre que les intérêts de la copropriété globale, a expliqué la Cour de cassation dans un arrêt rendu le 16 mars, et non représenter chaque copropriétaire pour la défense de ses droits sur son lot.

La question avait été posée à la Cour dans une affaire d'expropriation. Une copropriété, ayant vu son jardin amputé pour l'élargissement d'une route et ayant perdu l'écran végétal qui lui cachait la circulation, le syndicat avait réclamé une indemnité pour compenser la dépréciation de l'ensemble bâti.

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Une indemnisation accordée à tort

La copropriété subit une dévalorisation de l'ordre de 5%, avait conclu le juge de l'expropriation en accordant une indemnité compensatrice au syndicat et à chacun des propriétaires. Mais à tort, a jugé la Cour de cassation, car les copropriétaires, individuellement, n'avaient rien demandé pour leurs lots personnels.

Le syndicat étant intervenu seul dans la procédure, il n'avait pu défendre que les intérêts globaux du domaine, liés à la dépréciation de ses seules parties communes, et non les intérêts particuliers de chacun de ses membres pris individuellement. Il appartenait à ces derniers de réclamer personnellement, individuellement, en déterminant leur préjudice propre.

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