Avoir plusieurs logements est-il un rêve inaccessible ? Selon une étude de l'Insee publiée ce mercredi 2 avril, près de 9,7 millions de Français possèdent, seuls ou en commun, au moins deux logements en 2022, soit 35% des propriétaires.
Les multipropriétaires « peuvent détenir ces biens immobiliers en leur nom propre ou via une société civile immobilière (SCI) dont le ou les bénéficiaires sont des personnes physiques ». Ils peuvent aussi, parfois, « détenir une très faible part d'un bien, par exemple dans le cas d'une maison de famille ».
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Un niveau de vie médian à plus de 30 000 euros
Ils ont un niveau de vie médian (1) de 30 700 euros sur l'ensemble de l'année, contre 25 000 euros pour les mono-propriétaires et 19 900 euros pour les non-propriétaires.
Dans le détail, les Français détenant 10 logements ou plus ont un niveau de vie médian supérieur de 43% à ceux qui possèdent deux logements : respectivement 41 500 euros et 28 900 euros. « Les personnes plus aisées ont une capacité d'épargne plus élevée qu'elles peuvent mobiliser pour se constituer un patrimoine immobilier », confirme l'Insee.
En comparaison, une personne est considérée comme « riche » (2) à partir de 48 672 euros de niveau de vie annuel si elle est seule, 73 008 euros si elle est en couple ou encore 87 588 euros si elle élève un enfant de 14 ans avec quelqu'un, selon l'Observatoire des inégalités. Ce seuil grimpe à 121 656 euros pour un couple avec deux enfants de plus de 14 ans et 136 248 euros pour un couple avec trois enfants dont un de moins de 14 ans. Vous l'aurez compris, la plupart des multipropriétaires ne sont donc pas si riches.
Un pic autour de 60 ans
Les multipropriétaires sont plus nombreux au fur et à mesure que l'âge augmente. Un pic est atteint autour de la soixantaine : trois personnes sur dix âgées de 55 à 65 ans possèdent plusieurs biens. Au-delà de 65 ans, la multipropriété diminue pour ne concerner plus qu'une personne de 90 ans ou plus sur dix.
(1) Niveau de vie de médian = la moitié des ménages a un niveau de vie supérieur. Ici, ce nombre prend en compte tous les revenus, y compris les loyers perçus. L'analyse porte sur les Français de 25 ans et plus, dans la mesure où il y a très peu de propriétaires en dessous de cet âge. Les personnes vivant en Guadeloupe, Guyane et Mayotte ne sont pas pris en compte dans l'étude.
(2) Ce seuil est fixé au double du niveau de vie médian, d'après l'Observatoire des inégalités.
