Bonsoir
Ça, c’est la bouteille à l’encre. Nonobstant je me lance.
Dans le pire des scenarii, celui que tous les politicards de la planète jurent leurs grands dieux qu’ils veulent privilégier, toutes les relations commerciales avec
l’URSS la Russie sont rompues.
- Les coûts de l’énergie vont donc exploser;
- fort logiquement, les activités gourmandes en énergie, typiquement toutes les industries des secteurs primaires et secondaires à des degrés divers, vont voir leurs coûts également grimper, et aucune matière première ne devrait donc y échapper; sur le plan logistique, une réorganisation de certains circuits d’approvisionnement sera nécessaire et demandera vraisemblablement quelques délais d’adaptation;
- tout ceci devrait entraîner une inflation généralisée des prix,
- d’où une perte significative de pouvoir d’achat des ménages,
- ce qui pourrait entraîner une inflation des salaires et le déclenchement d’une spirale inflationniste,
- et malgré tout un ralentissement de la consommation, par manque de confiance desdits ménages;
- cette inflation devrait faire réagir les banques centrales qui augmenteront leurs taux directeurs;
- ceci limitera la capacité d’endettement des entreprises et ralentira leurs investissements;
- d’où coup de frein à la croissance, voire recul, provoquant une bonne dose de chômage;
- conclusion: stagflation ou slumpflation.
Et la mondialisation aidant, toutes les économies occidentales devraient être impactées de la même façon.
Vous n’aimez pas voir jouer les Cassandre? On passe alors au deuxième scenario, celui qui est le plus douloureux pour le fondement de nos belles démocraties (mais on a l’habitude, à croire qu’à la longue, ça peut faire du bien...), mais fait le moins mal au portefeuille.
A court-moyen terme, on se dira que le gaz et le pétrole russes sont moins mauvais pour la planète que le pétrole et le gaz de schistes US (on trouvera de bonnes raisons pour se donner bonne conscience), les astrophysiciens d’un Conseil Scientifique ad hoc nous expliqueront comment l’étoile russe aura pu attirer un nouveau satellite, et tout rentrera dans l’ordre, business as usual.

Pour décliner tout ça sur le plan de la finance de marché, pour autant que le diagnostic soit correct, ce qui – vous l’aurez compris - est loin d’être évident, je cède la place aux spécialistes, en leur souhaitant bonne chance.