Refus de prêt et contestation

Dans ce cas c'est la qualité de la relation avec la banque qui joue. Comprenez qu'un prêt relais octroyé à un client qui à déjà 4 offres d'achat, c'est quasiment un cadeau de la banque tant le gain est faible voire inexistant, deux mois d'intérêts plus les frais de dossier remboursent à peine les ressources mobilisées pour l'octroi de ce prêt. Si le relation est de qualité la banque vous accordera ceservice, si elle estime que la rentabilité n'est pas au rdv elle refusera.

Le fait que vous ne fassiez pas de prêt complémentaire est l'élément principal de la décision de votre banque je pense. Je le comprends et la partage en partie.

Il vous reste la possibilité de proposer votre projet auprès d'un autre établissement qui y verra l'opportunité d'entrer en relation avec un nouveau client et de capter à la concurrence un client que son ancienne banque n'aura pas voulu suivre.

Je comprends que ce genre de situation puisse paraitre difficilement compréhensible, mais la relation banque/client reste basé sur le gain réciproque. Quand la banque à peu d'espérance de refaire sa perte sur un potentiel de développement futur, il n'y a pas de raison particulière pour qu'elle vous suive même si elle ouvre alors en grand les portes de la concurrence.
 
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Voilà une explication qui a le mérite de tenir la route (même si on ne peut savoir avec certitude si c’est celle retenue par le banquier de Blade11 pour refuser le dossier) ; elle a une justification économique que nous pouvons tous comprendre.

Comme nous le disions déjà hier, il est bien regrettable qu’une explication ne soit pas (toujours) donnée au client ; cela éviterait à l’emprunteur de se poser toutes sortes de questions sur les "anomalies" supposées de son projet, de son profil, de la solvabilité de son employeur,… et que sais-je encore ?

Comme il n’existe pas de droit à crédit, n’est-il pas plus simple de dire à un client que son projet ne rentre pas dans les "grilles d'acceptation" de la banque sollicitée ?
 
c'est à mon avis plus commercial de refuser poliment en expliquant pourquoi on refuse , que de refuser sans justifier son refus....
mais ce n'est que mon avis ....
 
Prolapsus a dit:
Dans ce cas c'est la qualité de la relation avec la banque qui joue. Comprenez qu'un prêt relais octroyé à un client qui à déjà 4 offres d'achat, c'est quasiment un cadeau de la banque tant le gain est faible voire inexistant, deux mois d'intérêts plus les frais de dossier remboursent à peine les ressources mobilisées pour l'octroi de ce prêt. Si le relation est de qualité la banque vous accordera ceservice, si elle estime que la rentabilité n'est pas au rdv elle refusera.

Vous visez probablement juste, mais il me semblait - sans doute naïvement - que le problème principal des prêts de type relais était plutôt d'entraîner l'emprunteur dans le risque que son bien ne se revende pas, cas de nombreux biens actuellement comme en Normandie par exemple qui vit une vraie sinistrose immobilière.

D'autre part, il était légitime de ma part d'estimer la qualité bonne puisqu'un précédent emprunt dans ce même établissement s'était déroulé sans incident, que le compte était très actif depuis plus de 15 ans sans souci, et que le conseiller immobilier de cette banque (j'insiste sur le fait qu'il travaille pour cette banque), connaissait parfaitement les critères d'attribution de son établissement. Or il n'a jamais montré le moindre signe d'inquiétude perceptible.

Prolapsus a dit:
Il vous reste la possibilité de proposer votre projet auprès d'un autre établissement qui y verra l'opportunité d'entrer en relation avec un nouveau client et de capter à la concurrence un client que son ancienne banque n'aura pas voulu suivre.

Merci de ce conseil. Pour avoir travaillé dans une entreprise qui caressait dans le sens du poil ses nouveaux "prospects" et n'accordait aucun avantage à ses plus fidèles clients (j'ai d'ailleurs quitté cette entreprise pour cette raison parmi d'autres), votre réponse ne m'étonne pas. Mais franchement, on marche sur la tête…

Prolapsus a dit:
Quand la banque à peu d'espérance de refaire sa perte sur un potentiel de développement futur, il n'y a pas de raison particulière pour qu'elle vous suive même si elle ouvre alors en grand les portes de la concurrence.

C'est mon seul vrai point de désaccord avec vous. Vous omettez la plus-value dégagée dans l'opération qui est tout à fait substantielle. Il est évident que mon établissement aurait profité en partie ou totalité de ce placement. Si ce type de perspective financière n'intéresse pas une banque, c'est à pleurer…
 
blade11 a dit:
C'est mon seul vrai point de désaccord avec vous. Vous omettez la plus-value dégagée dans l'opération qui est tout à fait substantielle. Il est évident que mon établissement aurait profité en partie ou totalité de ce placement. Si ce type de perspective financière n'intéresse pas une banque, c'est à pleurer...

Bonjour,

Je partage votre avis pour deux raisons au moins:
1) - Même si sur UNE opération ponctuelle la banque ne fait pas de prrofit mirobolant il n'en rest pas moins qu'elle aura au moins une petite marge bénéficiaire.
Ou alors c'est une banque qui travaille encore avec des méthodes d'avant guerre qui obèrent sa productivité.

Mais, tout bon commerçant vous le dira, il vaut mieux moins gagner mais conserver le client pour gagner cependant ne serait-ce qu'un petit quelque chose. Les petits ruisseaux ne font-ils pas les grandes rivières ?

2) - D'autre part c'est un raisonnement à courte vue car même si ce client ne dégage pas une marge bénéficiaire importante dans l'immédiat, les évennements peuvent faire qu'il en sera autrement à l'avenir.

Et puis ce client a un environnement et par la publicité négative qu'il ne manquera pas de faire, ce n'est un client que cette banque perdra mais plusieurs (familles/amis proches en particulier) sans compter les prospects qu'elle aurait pu "accrocher" et qui risquent alors de la fuir.

Cordialement,
 
Je pense que ces éléments on été pris en considération dans la prise de décision. Nous ne connaissons pas la raison de la décision de refus. Le montant peut être, ou une histoire d'assurance ou de garantie.

Vous ne pouvez vraiment obtenir d'explication de la part de votre conseiller sur ce point ?
 
:shades:
Prolapsus a dit:
Vous ne pouvez vraiment obtenir d'explication de la part de votre conseiller sur ce point ?

c'était justement la question de blade.....:shades:
 
blade11 a dit:
Merci de ce conseil. Pour avoir travaillé dans une entreprise qui caressait dans le sens du poil ses nouveaux "prospects" et n'accordait aucun avantage à ses plus fidèles clients (j'ai d'ailleurs quitté cette entreprise pour cette raison parmi d'autres), votre réponse ne m'étonne pas. Mais franchement, on marche sur la tête…


l'infidélité à sa banque ou faire comprendre à sa banque une possible infidélité est plus payante pour le consommateur de produits et services bancaires que la fidélité. On peut le regretter mais c'est comme ça.

bon c'était juste un apparté.

Mais quelque chose m'échappe dans votre problème : êtes-vous si pressé que vous ayez besoin d'un prêt relais, ne pouvez-vous patienter quelques semaines ?
Si je comprends bien, votre bien est au juste prix, il reçoit 4 offres (sérieuses et solvables ?) en 48 heures alors pourquoi ne pas vendre, encaisser le prix puis acheter ensuite ? ça peut se faire en moins de 2 mois si acheteur d'accord sur le prix et solvable, voire si l'acheteur ne sollicite pas de prêt immo et on en rencontre...

N'oubliez pas ensuite de rompre la relation bancaire suite à ce refus bien fâcheux et allez dans une autre banque qui sera ravie de vous proposer les meilleures conditions vous et votre plus-value. Vous aurez économisé les frais du prêt relais, frais de garantie, d'assurance de dossier et les intérêts....
 
virginie57 a dit:
l'infidélité à sa banque ou faire comprendre à sa banque une possible infidélité est plus payante pour le consommateur de produits et services bancaires que la fidélité. On peut le regretter mais c'est comme ça.

bon c'était juste un apparté.

Mais quelque chose m'échappe dans votre problème : êtes-vous si pressé que vous ayez besoin d'un prêt relais, ne pouvez-vous patienter quelques semaines ?
Si je comprends bien, votre bien est au juste prix, il reçoit 4 offres (sérieuses et solvables ?) en 48 heures alors pourquoi ne pas vendre, encaisser le prix puis acheter ensuite ? ça peut se faire en moins de 2 mois si acheteur d'accord sur le prix et solvable, voire si l'acheteur ne sollicite pas de prêt immo et on en rencontre...

je réponds avec retard, désolé.
je crois comprendre ce que vous ne comprenez pas

j'avais une opportunité d'achat d'un bien. De peur qu'elle ne m'échappe, j'ai signé un compromis et déposé une demande de prêt-relais pensant que je mettrais quelques mois à vendre mon bien un bon prix. Mais dès sa mise en vente, le bon prix m'a été proposé tout de suite.

Le refus, qui est intervenu très tardivement en pleine période de fêtes (les banques ont une délicatesse infinie...), a provoqué un problème de timing, je n'avais plus le temps de me retourner. J'ai donc contesté la décision. Et depuis lors, j'ai dû chambouler tout mon projet en faisant attendre ma vendresse.

Je n'ai réalisé qu'a posteriori que j'aurais pu mener les deux opérations de front en me dispensant d'un prêt-relais.
Vous comprenez mieux ?
 
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Aristide a dit:
2) - D'autre part c'est un raisonnement à courte vue car même si ce client ne dégage pas une marge bénéficiaire importante dans l'immédiat, les évennements peuvent faire qu'il en sera autrement à l'avenir.

Et puis ce client a un environnement et par la publicité négative qu'il ne manquera pas de faire, ce n'est un client que cette banque perdra mais plusieurs (familles/amis proches en particulier) sans compter les prospects qu'elle aurait pu "accrocher" et qui risquent alors de la fuir.

Cordialement,

je suis évidemment pleinement d'accord avec vous, le potentiel que je dégage (je travaille sur un créneau porteur lié aux nouvelles technologies) n' a pas davantage été examiné semble-t-il.

Quant à la publicité, il suffirait que je dise que c'est une banque qui prétend être une banque et qui n'est pas très appréciée des vraies banques, pour commencer à faire de la publicité négative... sans citer son nom ni poser problème je crois à l'administrateur de ce Forum. Côté amis et cercle de relations proche, la publicité négative est déjà faite en tout cas.

Pour autant, je ne pense pas qu'il y ait de banque idéale bien sûr...
 
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Juste pour conclure cette histoire : mon dossier a été accepté en 1 heure de temps par une banque dans laquelle je n'avais aucun compte et j'ai reçu l'offre de prêt au bout de 22 jours.

Parallèlement, j'ai demandé à mon "ancienne" banque (qui avait strictement les mêmes éléments de dossier) les motivations à refuser le prêt au client fidèle que j'étais, d'autant qu'ils avaient dépêché (et donc rétribué) un expert immobilier qui s'était déplacé et avait validé la valeur du bien.

Réponse écrite de mon ancienne banque : d'après leur extraordinaire logiciel multi-critères croisant les données, ils ont jugé que le risque était trop important bien que mon bien à vendre était un bien recherché, au juste prix, déjà en phase de compromis.

C'est la seule fois où j'ai ri dans ce dossier misérable.
 
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