Pourquoi il n’y aura pas de coupure de courant cet hiver

Wizard31 a dit:
Tu oublies le 4 novembre 2006, ou le "baratin" a servi (mais en version automatique)
C'est lorsqu'une ligne a été mise hors tension à cause d'un bateau?
Ça a touché des particuliers? Je me rappelle d'un gros délestage sur les zones publiques (gares etc...) mais après ma mémoire flanche un peu.
Il faut dire que ma situation personnelle de l'époque ne me permettait pas d'apprécier la situation. Pas vraiment de logement à moi (foyer de jeunes travailleurs), entreprise "intouchable" en délestage et changement d'employeur + région à préparer pour 15 jours après.
 
C'est bien cet événement là.
Le délestage ne cible pas spécialement zones publiques / industrielles / artisanales / particuliers, cela dépend des priorités remontées (normalement en préfecture mais l'histoire récente a montré que pas grand monde ne le faisait sérieusement vu "qu'on déleste jamais").

Finalement, du blabla mais pas de chiffres ou d'info vérifiables ?
 
Bonjour Wizard 31


Est-il possible de savoir d'où tu tires ces chiffres ?

D'un ingénieur de RTE
Je te donne les commentaires pour les chiffres du 6 janvier

Analyse :

Pour boucler l’offre-demande, le gestionnaire du système électrique prend en compte, pour chaque centrale, la disponibilité, l’aspect fatal et les couts de production .

Dans ce tableau, on observe que le 6 janvier 2023, l’éolien dont la production est fatale fournit en puissance 6073MW de l’électricité nécessaire alors que la puissance installée éolienne est de 19755MW.

Sachant que les indisponibilités sont négligeables le rendement constaté de ce moyen de production est de 31%. (on le savait déjà)

Dans le même temps le nucléaire fournit en puissance 41825MW de l’électricité nécessaire alors que la puissance installée est de 61370. Le rendement constaté est de 68% sachant que ce moyen de production de base est destiné à fonctionner à pleine puissance.

Constat : sa contribution à cette heure, signifie que l’on « baisse les feux » sur les groupes nucléaires eu égard au fatal et à la marge de sécurité pour pouvoir compenser tout aléa.

L’écart entre puissance disponible et puissance mobilisée sur le nucléaire 61370-41825=19545MW est à rapprocher du « fatal » : 6073+2280+5478 =13831 MW.

On constate donc, que la nécessité de consommer la production éolienne (31% de la puissance disponible) se traduit par une baisse du nucléaire. On le savait déjà.

Dans ces heures où les marges sur le nucléaire sont importantes la moindre contribution de l’éolien n’est pas pénalisante. Si l'éolien produisait plus, il faudrait baisser le nucléaire d'autant !

Rappelons au passage que les deux types de production sont décarbonées

Une extrapolation possible : Avec le développement de l’éolien, le nucléaire va devenir progressivement et en relatif un moyen de pointe alors qu’il a été conçu comme moyen de base.

Les périodes de baisse de puissance du nucléaire et leur profondeur ne feront que croitre dans les années à venir.

Le développement de l’éolien et la recherche de la performance économique structurelle du parc de production vont à contre sens.
 
Sur ce site on peut disposer en temps réel de :

La consommation d’électricité

De la production d’électricité par filiale

Des échanges commerciaux à la frontière

Des émissions de C02

De la consommation produite et flux interrégionaux

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