Les TEG sont inexactement affichés

Bonjour à tous,

Tout d’abord, je voudrais remercier Elaphus, Aristide et Avocatlex de l’intérêt qu’ils ont bien voulu porter à ma modeste contribution contenant un exemple chiffré destiné à faire “toucher du doigt” l’invalidité, sur le plan de la théorie rigoureuse, du TEG calculé par une méthode proportionnelle.

Aristide a très finement analysé la problématique que j’ai évoquée.
Je n’ai donc rien à ajouter, si ce n’est que j’ai examiné avec beaucoup d’intérêt les post qu’il a désignés dans sa contribution du 24 juillet. Globalement, je suis d’accord avec l’idée d’un “coût total corrigé” et avec celle d’intégrer au calcul d’un taux global spécifique intéressant un emprunteur donné la valeur actualisée du manque à gagner de l’épargne qu’il a mobilisée pour financer son accession à la propriété.
Peut-être faudrait-il, afin d’exercer un arbitrage en tous points rationnel entre diverses solutions financières alternatives, intégrer aussi au calcul un taux prévisionnel de dépréciation de la monnaie ou un taux prévisionnel d’inflation sur la durée couverte par l’opération projetée. Je n’ai pas encore eu le temps de réfléchir au problème d’un manière approfondie, en tous cas, la solution proposée par Aristide est très intéressante.

Pour apporter un complément de réponse au post d’Avocatlex du 27 juillet, l’essentiel ayant été dit par Aristide sur les erreurs, qu’il croit avoir trouvées dans mon “exemple paradoxal”, rapidement 2 précisions*s’adressant plus particulièrement à lui :

En ce qui concerne la première des 2 offres alternatives, le résultat que vous donnez soit 6,19999607829906 rejoint bien le mien de 6,2000, en effet, l’arrondi à la 4ème décimale la plus proche de 6,19999607829906 est bien*:
6,2000, cette dernière notation que j’ai employée signifiant bien qu’il s’agit de l’arrondi au 5ème chiffre significatif, sans préjuger des suivants. Si j’avais voulu affirmer que les décimales suivantes, jusqu’à la 14ème, étaient des *“0”, la notation*adéquate aurait été:
6,20000000000000, or, je n’ai pas employé cette dernière notation. Le distinguo ne vous aura pas échappé.

il est vrai que le TEG de ce premier cas est très légèrement inférieur à 6,20000000000000 %, et la raison en est simple*; c’est tout simplement parce que mon calcul princeps a été celui de la semestrialité à partir du taux de période de 6,20 % / 2 = 3,10 %, calcul qui conduit à une semestrialité théorique de 10544,2547914 €, qui a été arrondie au centime d’Euro le plus proche. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que le TEG résultant du calcul réciproque à partir de cette semestrialité arrondie par défaut en l’espèce, soit très légèrement inférieur à la valeur cible.

Du reste, comme l’a judicieusement fait observer Aristide, lorsque les périodes correspondent à des nombres entiers de mois, il est conforme aux usages les plus largement répandus de considérer la période mensuelle comme le 1/12ème de l’année, sans chercher à actualiser sur des intervalles calendaires vrais.

Je confirme également à Avocatlex que le TEG de la seconde hypothèse ressort bien à 6,1558 % (arrondi à la 4ème décimale la plus proche), et non à 6,2353 comme il l’indique dans son post, et il est facile, à l’analyse de sa pièce jointe au format “.pdf” de trouver l’origine de son erreur*:

Son calcul, fondé sur une loi d’actualisation écrite en fonction d’un taux actuariel de période semestrielle a permis de dégager, très pertinemment et en toute logique, le taux actuariel de période semestrielle de 3,1176499, qui est exact.
Mais, pour parvenir au TEG annuel, il a multiplié ce dernier taux semestriel par 2, considérant ainsi que la période était semestrielle comme dans le premier cas, alors que dans le prêt constituant la seconde hypothèse, du fait qu’il y a, in fine, deux échéance consécutives à un mois d’intervalle, la période n’est plus d’un semestre mais d’un mois (ceci conformément à la définition de la période résultant de l’article R 313-1, dernier alinea, comme l’a rappelé Aristide dans son dernier post.)

Pour dégager le TEG à partir du taux actuariel de période semestrielle calculé avec justesse par Avocatlex, soit i=3,1176499%, il fallait donc d’abord rechercher le taux mensuel i’ qui lui était équivalent, et multiplier ce dernier taux par 12 pour obtenir le TEG calculé par la méthode proportionnelle préconisée par la réglementation.

Le calcul correct, effectué à partir du taux périodique semestriel i = 3,1176499% est donc*:
TEG = [(1+i)^(1/6) -1] * 12 = 6,1558 %
Résultat arrondi à la 4ème décimale la plus proche, qui rejoint bien le mien.

En ce qui concerne le montant de la 71ème échéance nécessaire pour que le TEG de la seconde proposition rattrape celui de la première et s’ajuste donc à la valeur de 6,2000 %, je confirme également le montant que j’ai mentionné dans mon post de 24354,94 € , en précisant que ce calcul a été effectué avec une échéance semestrielle non arrondie au centime le plus proche. (Du reste, l’exactitude absolue de ce dernier montant est de peu d’importance, l’essentiel était de montrer qu’il était très substantiel puisque plus de 2 fois supérieur à celui des autres échéances)

Néanmoins, n’ayant pas détaillé mon calcul dans ma transmission du 23 juillet, je vous propose en pièce jointe une méthode de calcul parmi d’autres de ce résultat, en m’efforçant de faire preuve d’un peu d’originalité dans la méthode employée, qui constituera ainsi une illustration de l’emploi du taux continu Lambda.

Si on veut retrouver ce résultat par une méthode alternative plus classique, on peut reprendre le très bon tableau Excel joint au dernier post d’Aristide et y apporter les quelques modifications*suivantes ;
Introduire le taux de période 6,20%/12 en E5*;
Introduire une valeur quelconque en D428 (par exemple 10000*€)*;
Taper la formule : (1+$F$5)^(-C428)*$D$428 en E 428

Puis lancer la fonction Outils valeur cible sur la cellule E 429 en recherchant la valeur à atteindre de 300000 € et en spécifiant D 428 comme cellule à modifier.
La valeur retournée par le tableur en D428 est bien 24356,12*€ (valeur calculée pour des semestrialités arrondies à 10544,25*€)

Nous sommes donc bien d’accord.


Bien cordialement à tous.


Reginald
 

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Bonjour,

Reginald a dit:
Je n’ai donc rien à ajouter, si ce n’est que j’ai examiné avec beaucoup d’intérêt les post qu’il a désignés dans sa contribution du 24 juillet. Globalement, je suis d’accord avec l’idée d’un “coût total corrigé” et avec celle d’intégrer au calcul d’un taux global spécifique intéressant un emprunteur donné la valeur actualisée du manque à gagner de l’épargne qu’il a mobilisée pour financer son accession à la propriété.
Peut-être faudrait-il, afin d’exercer un arbitrage en tous points rationnel entre diverses solutions financières alternatives, intégrer aussi au calcul un taux prévisionnel de dépréciation de la monnaie ou un taux prévisionnel d’inflation sur la durée couverte par l’opération projetée. Je n’ai pas encore eu le temps de réfléchir au problème d’un manière approfondie, en tous cas, la solution proposée par Aristide est très intéressante.

Au plan théorique votre idée peut-être intéressante si l'on cherche a retourner aux emptunteurs un critère financier de comparaison et de choix d'un plan de financement le plus proche possible de la réalité.

Mais, actuellement, l'on sait très bien que - hormis les professionnels et encore ??? - la quasi totalité des emprunteurs n'y comprennent rien au TEG.
Dès lors, pour leurs comparaisons d'offres bancaires et faire un choix, ils se basent - tout simplement, mais à tort - sur le coût total du crédit.

Au plan pratique, ne craignez vous donc pas que que vos suggestions compliquent encore la lisibilité du critère proposé pour le consommateur/emprunteur "lambda"?

D'autre part, prévoir un taux de dépréciation monétaire/inflation supposerait pouvoir estimer ce taux sur chaque durée des crédits qui va donc de 3 mois (consommation) à 30 ans (immobilier) et il faudrait que ces taux estimés soient strictement identiques d'une banque à l'autre si non les comparaisons ne seraient plus possibles ???

Enfin, l'objectif étant bien de mettre à disposition un indicateur fiable de comparaison, toutes choses étant égales par ailleurs, le résultat ne devrait-il pas être le même, que cet élément soit fourni corrigé de l'inflation ou non ?

Je n'exclus pas votre suggestion mais, au plan pratique, m'interroge sur sa réelle utilité puisque le but recherché n'est pas l'exactitude du critère en tant que tel mais la fiabilité des possibilités de comparaisons..

Bien cordialement,
 
Bonjour,

En partant de votre exemple théorique d’un prêt de 300.000€ remboursable en 70 semestrialités de 10.544,25€ plus une mensualité également de 10.544 ,25€ j’ai cherché à:

1) – Calculer le taux nominal proportionnel correspondant
2) – Bâtir le tableau d’amortissement

Pour calculer le taux nominal proportionnel j’ai appliqué l’équation suivante (1):

300.000 = 10.544,25 (1+is)^(-1) + 10.544,25 (1+is)^(-2) + ....+ 10.544,25 (1+is)^(-69) + 10.544,25 (1+is)^(-70) + 10.544,25 (1+is)^-[(70 + (1/6))]

Avec “is” = Taux périodique semestriel recherché

Au moyen d’une macro de recherche itérative je trouve :

+ Taux semestriel is = 3,117649950000000%
+ Taux nominal proportionnel = 3,117649950000000% x 2 = 6,235299900000010%

Quand je bâtis le tableau d’amortissement (avec arrondi monétaire comme il se doit) à partir de ce taux j’ai un solde non amorti après la 71ème échéance de :

+ 0,72999999999956300000 € (tableau matérialisé en bleu dans le fichier Excel joint)

J’ai donc procédé d’une autre façon où, par une recherche itérative du taux directement dans le tableau d’amortissement je trouve :

+ Taux nominal proportionnel = 6,235297100000010%
+ Avec ajustement sur la dernière échéance qui devient alors 10.544,24€ au lieu de 10.544,25€

(Tableau avec arrondi monétaire matérialisé en « saumon » dans le fichier Excel joint)


=> Soit une différence sur le taux nominal proportionnel de :
6,235299900000010% - 6,235297100000010% = 0,000002799999996%

Et sur le TEG calculé conformément au code de la consommation de :
6,155814327600010% - 6,155811933600010% = 0,000002393999998%

Voir fichier Excel joint.

Mon équation (1) ci-dessus est-elle bien exacte ?

Dans l’affirmative comment se fait-il que le taux nominal proportionnel ainsi calculé ne permet pas d’obtenir un tableau d’amortissement avec un solde de capital dû nul à l’issue de la 71ème échéance ?

Dans la négative quelle serait la bonne équation de calcul de ce taux ?

Avec mes remerciements.

Cordialement,
 

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Bonjour à tous, et en particulier à Aristide, à qui je dois des réponses, suite à son dernier post d’hier AM.


Votre calcul du taux périodique semestriel “is” (que, personnellement, je qualifierais plutôt de “taux actuariel de période semestrielle”), au moyen de l’équation d’équivalence*:

300.000 = 10.544,25 (1+is)^(-1) + 10.544,25 (1+is)^(-2) + ....+ 10.544,25 (1+is)^(-69) + 10.544,25 (1+is)^(-70) + 10.544,25 (1+is)^-[(70 + (1/6))]

procède d’une démarche parfaitement pertinente.

Observons qu’en l’espèce, la dite équation peut s’écrire de façon plus ramassée de la manière suivante*:
300000*€ = 10544,25€*[((1-(1+is)^-70)/is) + ((1+is)^-(70+1/6))]

Le résultat trouvé, de 3,11764995*% arrondi à la 8ème décimale la plus proche, est parfaitement exact.

En ce qui me concerne, j’ai trouvé, par la fonction “Outils valeur cible” d’Excel, la valeur de *:
3,11764994929972%

On aurait pu tout aussi bien écrire l’équation d’équivalence directement en fonction du taux actuariel annuel (ou taux équivalent annuel) tau. Ça aurait donné ceci*:

300000*€ = 10544,25*€.[(1-(1+tau)^-35) / ((1+tau)^(1/2)-1] + 10544,25*€.[(1+tau)^-(35+1/12)]

(Excusez cette syntaxe absconse, il faudrait un éditeur d’équations pour s’exprimer clairement.)

Évidemment, la résolution de cette dernière équation par méthode itérative déboucherait sur le taux actuariel annuel tau, relié au taux actuariel de période semestrielle (votre “is”) par la relation*:

(1+tau)^(1/2) = (1+is) ç> (1+tau) = (1+is)²


Si les tableaux d’amortissement de votre fichier Excel présentent de légers défauts de congruence dans leurs dernières lignes, c’est parce que les formules de calcul de l’intérêt de la 71ème période d’un mois (alors que les précédentes sont semestrielles), respectivement en cellules G428 pour le tableau sur fond blanc et M428 pour le tableau couleur saumon, sont inadéquates.

En effet, ces formules sont, dans les 2 cas, basées sur un taux de période mensuelle proportionnel au taux actuariel de période semestrielle “is” utilisé dans tout le reste du tableau. (vous avez pris le 1/6ème de ce dernier taux pour calculer l’intérêt de la 71ème période).

Or, on sait que si i1 et i2, taux respectivement afférents aux périodes p1 et p2 sont reliés entre eux par une relation de proportionnalité de la forme :
i1/p1 = i2/p2,
alors ces deux taux i1 et i2 ne sont pas équivalents entre eux, ce qui veut dire que les lois d’actualisation qui en découlent ne sont pas identifiables entre elles. (entendre par là que ces lois d’actualisation, ou lois de progression exponentielle des valeurs acquises, sont différentes.)

En d’autres termes, cela signifie que pour un même intervalle de temps T, les coefficients d’actualisation résultant de l’emploi de chacun de ces deux taux i1 et i2, avec leurs périodes respectives p1 et p2, ne seront pas égaux, ce qui s’écrit*:
(1+i1)^(T/p1) différent de (1+i2)^(T/p2) si i1/p1 = i2/p2

Il en résulte que la loi d’actualisation de votre dernière période est différente de celle des périodes précédentes. Il y a là un “hiatus de taux” contraire à l’hypothèse, qui est celle d’un taux constant. C’est ce “hiatus de taux” entre les périodes 70 et 71 qui entraîne la légère discordance de résultats que vous avez constatée.

Pour que le taux actuariel de période mensuelle de la 71ème période (d’un mois) de vos tableaux soit équivalent au taux actuariel de période semestrielle is utilisé précédemment, il faut qu’il soit relié à ce dernier taux par une relation de la forme*:
(1+id)^6 = (1+is)
id étant le taux actuariel de la 71ème période mensuelle et is celui des périodes semestrielles précédentes.

Le respect de cette relation d’exponentiation, qui traduit l’hypothèse de l’uniformité de la loi d’actualisation sur toute la durée de l’amortissement, gouverne, en cellules G428 et M428, respectivement les formules suivantes*:
I427*((1+G4/2)^(1/6)-1) pour la cellule G428, et
O427*((1+M4/2)^(1/6)-1) pour la cellule M428. (éventuellement introduire un arrondi à 2 décimales dans chacune des formules)

Moyennant ces adaptations, vous devriez trouver une parfaite congruence de vos résultats (aux arrondis près)

Le TEG proportionnel réglementaire (absurde en l’espèce), sera donné par*:
12 * ((1+G4/2)^(1/6)-1) pour le tableau blanc et
12 * ((1+M4/2)^(1/6)-1) pour le saumon.
Ce qui donne sensiblement 6,1558*% au lieu de 6,20*% en enlevant le dernier paiement. (résultat “à contre sens” qui souligne bien la l’incohérence de la “méthode proportionnelle” de calcul du TEG.)

Bien cordialement

Réginald
 
Bonjour

Je vous remercie pour ces explications que j'ai lues rapidement mais dont je pense cependant avoir compris le sens général.

Je les regarderai plus assidument ultérieurement mais vous soumets, ci-dessous, à nouveau mon (petit) problème.


Observons qu’en l’espèce, la dite équation peut s’écrire de façon plus ramassée de la manière suivante*:
300000*€ = 10544,25€*[((1-(1+is)^-70)/is) + ((1+is)^-(70+1/6))]
OK

Pour que le taux actuariel de période mensuelle de la 71ème période (d’un mois) de vos tableaux soit équivalent au taux actuariel de période semestrielle is utilisé précédemment, il faut qu’il soit relié à ce dernier taux par une relation de la forme*:
(1+id)^6 = (1+is)
id étant le taux actuariel de la 71ème période mensuelle et is celui des périodes semestrielles précédentes.

Le respect de cette relation d’exponentiation, qui traduit l’hypothèse de l’uniformité de la loi d’actualisation sur toute la durée de l’amortissement, gouverne, en cellules G428 et M428, respectivement les formules suivantes*:
I427*((1+G4/2)^(1/6)-1) pour la cellule G428, et
O427*((1+M4/2)^(1/6)-1) pour la cellule M428. (éventuellement introduire un arrondi à 2 décimales dans chacune des formules)

Moyennant ces adaptations, vous devriez trouver une parfaite congruence de vos résultats (aux arrondis près)

Oui, mais, excusez moi; ce n'est pas exactement ce que je recherchais.
Ici vous me proposez de calculer les intérêts des 70 semestrialités à partir d'un taux de période égal au taux annuel divisé par 2 et, pour le 71ème échéance, mensuelle cette fois ci, de calculer les intérêts avec un autre taux résultant de la conversion en taux mensuel équivalent.

J'en déduis alors que l'équation :

300.000 = 10.544,25 (1+is)^(-1) + 10.544,25 (1+is)^(-2) + ....+ 10.544,25 (1+is)^(-69) + 10.544,25 (1+is)^(-70) + 10.544,25 (1+is)^-[(70 + (1/6))]

ou, après factorisation comme vous l'indiquez :
300000*€ = 10544,25€*[((1-(1+is)^-70)/is) + ((1+is)^-(70+1/6))]

n'est pas bonne (en tout cas ne correspond pas à ce que je recherche)

Car c'est bien là que se trouve ma question; c'est à dire comment trouver directement le bon taux nominal proportionnel qui permet de calculer directement les intérêts compris dans les échéances de manière à bâtir - directement avec ce taux - l'ensemble du tableau d'amortissement. (comme on le fait avec un crédit classique).

Normalement, cette équation devrait donner comme résultat l- directement - le taux de 6,235297100000010% que l'on retrouve dans le tableau d'amortissement couleur "saumon" que j'ai joint au post précédent; taux que j'ai trouvé par recherche itérative directement dans cet échéancier.

Qu'en est-il ?

Avec mes remerciements.

Cordialement,
 
Bonjour à tous,

Je m’adresse plus particulièrement à Aristide qui a bien voulu se pencher sur mes précédents écrits.

Je ne suis pas sûr d’avoir parfaitement compris les interrogations exprimées dans votre dernier post d’hier 10 août, mais je vais tout de même tenter d’apporter quelques éclaircissements à ma transmission d’hier matin.

En tout état de cause, je peux vous confirmer que votre équation d’équivalence, reprise dans votre dernier post, est parfaitement pertinente.

Comme déjà dit, elle aurait tout aussi bien pu être écrite en fonction d’autres types de taux, comme par exemple le taux actuariel (ou équivalent) annuel (j’ai donné l’expression de cette équation écrite en fonction du TAA dans un précédent message), ou bien encore le taux continu (ou indice d’actualisation continue, sur lequel j’envisage de revenir prochainement)

Du reste, vous avez vous même, dans une précédente contribution, donné une forme de cette équation écrite en fonction du taux actuariel de période mensuelle, qui était parfaitement valable et dont vous avez tiré, par calcul itératif, une racine significative constituant un taux actuariel mensuel parfaitement exact.

En l’espèce, elle est écrite dans votre dernier message en fonction d’un taux actuariel de période semestrielle, que vous avez appelé “is”, et qui est un paramètre d’actualisation intrinsèque* ou “vrai” tout aussi valable qu’un autre. Par paramètre d’actualisation intrinsèque* ou “vrai” il faut entendre qu’il s’agit d’un ratio qui suffit à définir complètement, à lui seul, la loi mathématique d’actualisation des cash-flows, des encours et des flux, par opposition au taux proportionnel annuel, qui est un faux paramètre d’actualisation, car il ne permet de définir la loi mathématique d’actualisation des flux que si on précise la période qui lui est associée, et selon la période qu’on lui associe, il définit des lois d’actualisation différentes entre elles.

C’est cette invalidité du taux proportionnel annuel qui génère la situation paradoxale et absurde que j’ai soulignée. (Le taux diminue quant on ajoute un dernier paiement un mois après la dernière semestrialité car la définition conventionnelle de la période a changé).

Pour dissiper toute ambiguïté sur ce que j’entends par loi d’actualisation, voici, par exemple la loi d’actualisation définie par votre taux actuariel de période semestrielle “is”*:

Kt = Ko(1+is)^((t-to)/p) (1)
Dans laquelle Kt est la valeur acquise au temps t par l’encours, le cash-flow ou le flux qui avait pout valeur actuelle Ko au temps to*; p étant la valeur de la période à laquelle se rapporte le taux de période is, c’est à dire un semestre en l’espèce.
À noter que cette loi d’actualisation fonctionne “dans les deux sens”*; elle permet aussi bien de déterminer une valeur acquise future à partir d’une valeur actuelle qu’une valeur actuelle à partir d’une valeur nominale future à recevoir. Dans ce dernier cas, t est alors antérieur à to et l’exposant est négatif.
Noter aussi que cette loi est continue*; elle permet de définir la valeur actualisée d’un flux ou d’un cash flow à tout instant et pas seulement après ou avant un nombre entier de périodes. La loi d’actualisation est générale et continue. Cette dernière propriété est du reste indispensable pour traiter les opérations dans lesquelles les flux sont quelconques (c’est à dire constitués d’une succession de cash flows de montants quelconques, interviennent à des dates successives quelconques, sans aucune périodicité.)
Cette loi d’actualisation traduit le principe fondateur et intangible de la progression exponentielle des encours et des flux qui caractérise les opérations financières à moyen et long terme régies par ce qu’on appelle souvent le principe des intérêts composés, quoique cette dernière terminologie soit beaucoup plus réductrice et empirique que celle de la progression exponentielle des encours et des flux.
Cette loi d’actualisation (1) s’écrirait, en fonction du taux actuariel annuel “tau”, de la manière suivante*:
Kt = Ko(1+tau)^((t-to)/p’) (2)
Avec le même symbolisme que précédemment, mais p’ désignant la durée d’une période annuelle.

Elle peut aussi être mise sous une forme exponentielle, cela donne alors*:
Kt = Ko.exp[(t-to).ln(1+is)/p] en partant du taux actuariel de période semestrielle, et :
Kt = Ko.exp[(t-to).ln(1+tau)/p’] en partant du taux actuariel annuel. Ces deux dernières formes préfigurent la notion de taux continu lambda = (ln(1+i))/p, j’y reviendrai.
Évidemment, on pourrait écrire aussi la loi d’actualisation en fonction du taux actuariel de période mensuelle et plus généralement en fonction de tout taux actuariel se rapportant à une période donnée quelconque.

Ces rappels très généraux mais fondateurs étant posés, j’en reviens à l’interrogation exprimée dans votre dernier post sur ce thème*:
“Car c'est bien là que se trouve ma question; c'est à dire comment trouver directement le bon taux nominal proportionnel qui permet de calculer directement les intérêts compris dans les échéances de manière à bâtir - directement avec ce taux - l'ensemble du tableau d'amortissement. (comme on le fait avec un crédit classique).”
Si j’ai bien compris votre quête, vous cherchez à établir directement le tableau d’amortissement à partir d’un taux proportionnel annuel = 6,235297100000010%, qui serait le double du taux semestriel que vous utilisez pour le calcul de l’intérêt sur les semestrialités et douze fois le taux mensuel utilisé pour le calcul de l’intérêt sur la dernière période d’un mois. Vous avez tenté une recherche itérative sous Excel qui a abouti à la valeur ci-dessus, présente en cellule M4 de votre tableau couleur saumon.
Il y a dans cette démarche une erreur méthodologique, car dans une opération à échéances irrégulières, on ne peut pas construire un tableau d’amortissement à partir d’un taux nominal proportionnel annuel. (d’une façon générale, aucun calcul actuariel ne peut être basé directement sur un taux proportionnel, qui est un faux paramètre d’actualisation, (Cf supra)
Il est indispensable d’employer un paramètre d’actualisation vrai, définissant la loi d’actualisation qui assure l’équivalence des flux réciproques, c’est à dire, par exemple votre taux semestriel “is”, solution de votre équation d’équivalence, qui est irréprochable.
À partir de ce taux is, et pour construire le tableau d’amortissement, l’intérêt I afférent à une période de durée quelconque p, doit être calculé à partir du capital CRD restant dû au début de la période selon*:
I = CRD.[(1+is)^(t/1semestre) – 1] (1)
En effet, la valeur acquise CRD’ de CRD à la fin de la période est, conformément à la loi d’actualisation induite par le taux is*:
CRD’ = CRD. [(1+is)^(t/1semestre)]
L’intérêt I de la période, qui se résume à la différence CRD’-CRD vaut donc :
I = CRD. [(1+is)^(t/1semestre)] – CRD = CRD.[(1+is)^(t/1semestre) – 1]
Évidemment, pour toutes les périodes semestrielles successives, la formule précédente se résumera a :
I = CRD. [(1+is)^(1) – 1] = CRD * is
Mais cette simplification n’est que la conséquence du fait qu’au cas particulier, la période semestrielle qui sépare deux échéances est la même que celle à laquelle se rapporte le taux is, et il ne faut pas perdre de vue la formule générale (1), qui est la seule légitime et reprend tous ses droits pour la dernière période mensuelle, atypique, pour laquelle la formule de calcul de l’intérêt doit reprendre la forme*générale :
I = CRD.[(1+is)^(1mois/1semestre) – 1] = CRD. [(1+is)^(1/6) – 1]
La formule suivante :
I = CRD. [is/6)]
Est fausse, elle procède d’une généralisation hâtive et traduirait une loi d’actualisation qui n’est pas celle induite par le taux actuariel semestriel is tiré de votre équation d’équivalence. L’écart est faible mais largement suffisant pour déséquilibrer vos tableaux d’amortissement compte tenu du degré de précision que vous recherchez.
En espérant avoir été plus clair, et restant à l’écoute de vos observations.

Bien cordialement

Reginald
 
Bonjour

Avec vous, Aristide et Avocalex, les fidèles lecteurs du forum vont être des pros des calculs financiers.

Bien à vous
 

Bonjour,

Encore merci d'avoir bien voulu apporter ces compléments d'explications.

Ces rappels très généraux mais fondateurs étant posés, j’en reviens à l’interrogation exprimée dans votre dernier post sur ce thème*:

“Car c'est bien là que se trouve ma question; c'est à dire comment trouver directement le bon taux nominal proportionnel qui permet de calculer directement les intérêts compris dans les échéances de manière à bâtir - directement avec ce taux - l'ensemble du tableau d'amortissement. (comme on le fait avec un crédit classique).”

Si j’ai bien compris votre quête, vous cherchez à établir directement le tableau d’amortissement à partir d’un taux proportionnel annuel = 6,235297100000010%, qui serait le double du taux semestriel que vous utilisez pour le calcul de l’intérêt sur les semestrialités et douze fois le taux mensuel utilisé pour le calcul de l’intérêt sur la dernière période d’un mois. Vous avez tenté une recherche itérative sous Excel qui a abouti à la valeur ci-dessus, présente en cellule M4 de votre tableau couleur saumon.

Oui, c'est bien cela

Il y a dans cette démarche une erreur méthodologique, car dans une opération à échéances irrégulières, on ne peut pas construire un tableau d’amortissement à partir d’un taux nominal proportionnel annuel.....

Vous confirmez donc que dans le cas d'école d'un crédit amortissable en 70 semestrialités de même montant plus une mensualité également de même montant que vous avez proposé l'équation :
=> 300000*€ = 10544,25€*[((1-(1+is)^-70)/is) + ((1+is)^-(70+1/6))]
permet bien de trouver le bon taux nominal proportionnel "Tn = is x 2".

Dans un crédit "normal" = périodicité régulière, le montant des intérêts compris dans une échéance est bien égal au capital restant dû ex ante multiplié par ce taux nominal proportionnel et rapporté à la période.

Par exemple, et pour être concret, si j'ai un crédit de 100.000€ amortissable en 240 mois au taux de 4% proportionnel, la mensualité sera de 605,98€ (avec arrondi monétaire)

Dans la première échéance, le montant des intérêts sera bien de 100.000 x 4% / 12 = 333,33€ (toujours avec arrondi monétaire) [1]

Dès lors l'amortissement compris dans cette première échéance sera de 605,98 - 333,33 = 272,65€

Et le capital restant dû (CRD) après cette première échéance deviendra 100.000 - 272, 65 = 99.727,35€

Pour le calcul des intérêts compris dans la seconde échéance on continue le même calcul qu'en [1] à partir de ce CRD.

Et ainsi de suite jusqu'à la 240 ème échéance où un ajustement sera sans doute nécessaire pour arriver à un solde parfaitement égal à zéro du fait des arrondis monétaires pratiqués.

Pour le cas d'école, objet de nos échanges, je pensais que le même principe de calcul des intérêts compris dans les échéances puisse être appliqué ainsi d'ailleurs que toute l'élaboration du tableau d'amortissement.

Or vous indiquez qu'il n'en est rien.

Pourtant, de manière empirique = recherche itérative, je trouve bien un taux nominal proportionnel ( = 6,235297100000010%) qui, seulement avec un centime d'euro de différence sur la dernière échéance (arrondis monétaires) permet bien de bâtir entièrement le tableau d'amortissement ainsi que décrit ci-dessus, et de solder le capital restant dû.

Ce taux nominal proportionnel existe donc bien puisque je l'ai trouvé, et j'aurais pensé qu'un procédé mathématique aurait pu permetre son calcul directement.

Alors peut-être pourrions nous essayer de prendre les choses autrement ?

Supposons toujours un cas d'école qui serait le suivant:
+ Montant = 100.000€
+ Taux nominal proportionnel négocié entre le prêteur est son client et figurant au contrat de crédit = 4%
+ Durée 20 ans et un mois
+ Périodicité = 40 semestrialités égale de x,xx€ plus une mensualité également de x,xx€.

Dans un tel cas d'école comment calculeriez vous l'échéance de x,xx€ et comment bâtiriez vous le tableau d'amortissement ?

Toujours de manière empirique (= recherche itérative) j'ai trouvé le montant de cette échéance (= 3.596,23€) et ai bâti le tableau d'amortissement avec ce seul taux nominal proportionnel de 4% suivant le procédé ci-dessus décrit.
Comme c'est habituellement le cas, un ajustement a dû être fait sur la dernière échéance qui, au lieu de 3.596,23€ devient 3.596,50€

Voir fichier Excel joint.

Avec tous mes remerciements.

Bien cordialement,
 

Pièces jointes

  • La consultation des
    pièces jointes est
    réservée aux abonnés
Bonjour,

La relance d’Aristide est particulièrement intéressante.

Je vais essayer de trouver le temps de lui répondre d’une manière complète ce soir.

Cordialement à tous.

Reginald
 
Afficher la pièce jointe Tableau d'amortiss.zipBonjour à tous,

Aristide a écrit :

Vous confirmez donc que dans le cas d'école d'un crédit amortissable en 70 semestrialités de même montant plus une mensualité également de même montant que vous avez proposé l'équation :
=> 300000*€ = 10544,25€*[((1-(1+is)^-70)/is) + ((1+is)^-(70+1/6))]
permet bien de trouver le bon taux nominal proportionnel "Tn = is x 2".
[/I]

Ma réponse :

Non, cette équation a pour inconnue is qui est le taux actuariel de période semestrielle.
Sa résolution donne donc le taux semestriel ACTUARIEL is et rien d’autre.
La période étant d’un mois, le taux nominal proportionnel annuel t est relié au taux actuariel semestriel is par la relation :
t = 12*[(1+is)^(1/6) – 1] = 6,155812 % à la 5è décimale la plus proche


Aristide :
Dans un crédit "normal" = périodicité régulière, le montant des intérêts compris dans une échéance est bien égal au capital restant dû ex ante multiplié par ce taux nominal proportionnel et rapporté à la période.

Ma réponse :
Oui, mais même si cette règle trouve très fréquemment à s’appliquer dans la pratique, il s’agit en réalité, au sens mathématique du terme, d’un cas particulier. Dans le cas général, la cohérence mathématique commande que l’intérêt de chaque ligne du TA soit calculé à partir d’un vrai paramètre d’actualisation. Par exemple, en fonction du taux actuariel (ou équivalent) annuel tau, la formule générale est
I = CRD * [(1+tau)^(t/1an) –1]
t étant la durée de la période sur laquelle est calculé l’intérêt I
(CF démonstration dans mon précédent post)


Aristide :
Par exemple, et pour être concret, si j'ai un crédit de 100.000€ amortissable en 240 mois au taux de 4% proportionnel, la mensualité sera de 605,98€ (avec arrondi monétaire)

Dans la première échéance, le montant des intérêts sera bien de 100.000 x 4% / 12 = 333,33€ (toujours avec arrondi monétaire) [1]

Dès lors l'amortissement compris dans cette première échéance sera de 605,98 - 333,33 = 272,65€

Et le capital restant dû (CRD) après cette première échéance deviendra 100.000 - 272, 65 = 99.727,35€

Pour le calcul des intérêts compris dans la seconde échéance on continue le même calcul qu'en [1] à partir de ce CRD.

Et ainsi de suite jusqu'à la 240 ème échéance où un ajustement sera sans doute nécessaire pour arriver à un solde parfaitement égal à zéro du fait des arrondis monétaires pratiqués.

Ma réponse :

Oui, c’est exact, mais toujours en raison du fait que votre exemple est, pour un mathématicien, un cas particulier (Cf supra pour la formule générale.)


Aristide :

Pour le cas d'école, objet de nos échanges, je pensais que le même principe de calcul des intérêts compris dans les échéances puisse être appliqué ainsi d'ailleurs que toute l'élaboration du tableau d'amortissement.

Or vous indiquez qu'il n'en est rien.

Ma réponse :
En effet, il n’en est rien, car nous ne sommes plus dans le cas particulier d’échéances régulièrement échelonnées dans le temps dont la périodicité coïncide avec la période définie réglementairement. La formule simplifiée n’est donc plus valable et la formule générale reprend ses droits. (Cf mon précédent post)

Aristide :
Pourtant, de manière empirique = recherche itérative, je trouve bien un taux nominal proportionnel ( = 6,235297100000010%) qui, seulement avec un centime d'euro de différence sur la dernière échéance (arrondis monétaires) permet bien de bâtir entièrement le tableau d'amortissement ainsi que décrit ci-dessus, et de solder le capital restant dû.

Ma réponse*:
Naturellement, car Excel vous réajuste en conséquence la cellule cible M4 qui contient votre valeur de 6,235297100000010%. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que le tableau se trouve ainsi “recalé” au centime d’euro, mais la cellule M4 que vous ajustez par cette fonction de calcul itérative ne contient aucunement une valeur constituant un taux uniforme et pertinent, et ceci en raison du fait que l’algorithmie de votre tableau d’amortissement (en l’espèce les formules de calcul de l’intérêt sur chacune des périodes) est erronée.

Aristide*:

Ce taux nominal proportionnel existe donc bien puisque je l'ai trouvé, et j'aurais pensé qu'un procédé mathématique aurait pu permetre son calcul directement.

Ma réponse*:
Il existe, en effet, mais ne correspond à rien, même s’il est très proche numériquement du taux pertinent. En réalité, en procédant de cette manière, vous générez, sans le vouloir, une opération à taux variable (ce qui est contraire à l’hypothèse). En effet, appliqué à une longue durée, le taux de votre dernière période mensuelle ne donnerait pas le même coefficient d’actualisation que celui des périodes semestrielles précédentes, appliqué à la même durée.

En d’autres termes, votre tableau de couleur saumon génère et simule une opération financière à taux variable amortissant un prêt de 300000 € au moyen de 71 échéances constantes de 10544,25 € échelonnées comme nous le savons, et fonctionnant :

Durant ses 70 premières périodes semestrielles au taux actuariel annuel TAU1 = (1+R/2)² - 1

Puis durant la dernière période d’un mois au taux actuariel annuel TAU2 = (1+R/12)^12 - 1
R étant le ratio situé dans votre cellule M4

Or, vous vérifierez aisément que pour des valeurs non nulles de R, TAU2 est toujours supérieur à TAU1, c’est pourquoi je dis que vous générez une opération à taux variable, dont le propre est de fonctionner à des taux successifs différents.

Naturellement, dans le cadre de cette problématique, Excel, si vous le lui demandez, vous calcule aisément par itérations une valeur du ratio R telle que le principe d’équivalence des flux réciproques soit satisfait. Mais ce ratio R ne constitue aucunement le taux de l’opération, qui du reste n’est pas constant dans votre tableau.



Aristide :

Alors peut-être pourrions nous essayer de prendre les choses autrement ?

Ma réponse :
Volontiers, ça ne peut qu’aider à clarifier les choses.

Aristide*:

Supposons toujours un cas d'école qui serait le suivant:
+ Montant = 100.000€
+ Taux nominal proportionnel négocié entre le prêteur est son client et figurant au contrat de crédit = 4%
+ Durée 20 ans et un mois
+ Périodicité = 40 semestrialités égale de x,xx€ plus une mensualité également de x,xx€.

Dans un tel cas d'école comment calculeriez vous l'échéance de x,xx€ et comment bâtiriez vous le tableau d'amortissement ?

Ma réponse*:

L’échéance :
Il existe de nombreuses façons de la calculer.
Je vais prendre la plus classique, qui consiste à se servir du taux actuariel de période, qui est mensuelle en l’occurence. (Cf Art R313-1 du code de la consommation)
Le taux nominal de 4% figurant au contrat étant un taux proportionnel, le taux de période mensuelle i lui est relié par une relation de proportionnalité et on a donc ;
i = 4%/12 = 0,33333….%,
Ce taux de période i génère une loi d’actualisation de la forme ;
Kt = Ko (1+i)^(t-to)/p
Avec p = 1 mois.

Le montant de l’échéance constante “a” sera aisément tiré de l’équation d’équivalence suivante :
300000€ = a.[(1+i)^-6 + (1+i)^-12 + (1+i)^-18 + … +(1+i)^-240 + (1+i)^-241]
avec i = 4%/12,
équation qui peut être simplifiée algébriquement sous la forme suivante :
300000€ = a.[(1-(1+i)^-240) / ((1+i)^6 –1) + (1+i)^-241 ]
d’où l’on tire :
à = 300000€ / [……] = 3607,01 € arrondie au centime le plus proche.
(ma calculette me donne a=3607,013275775)

Le tableau d’amortissement :

L’intérêt des périodes semestrielle résulte de la formule :
I = CRD [(1+i)^6 – 1]
Celui de la dernière période mensuelle de la formule :
I = CRD [(1+i)^1 – 1] = CRD * i
Cf fichier Excel ci joint, qui confirme l’exactitude l’échéance calculée ci-dessus.
A noter que la dernière échéance a été ajustée en raison des arrondis, qui ont été faits au centime proche, sur l’échéance et les intérêts de chaque ligne.


Aristide :
Toujours de manière empirique (= recherche itérative) j'ai trouvé le montant de cette échéance (= 3.596,23€) et ai bâti le tableau d'amortissement avec ce seul taux nominal proportionnel de 4% suivant le procédé ci-dessus décrit.

Ma réponse*:
Ce procédé est inadéquat, et il génère une erreur sur le montant de l’échéance qui est loin d’être négligeable (plus de 10 Euros)

Restant à l’écoute de vos observations ou de celles d’autres usagers de ce forum…


Bien cordialement.

Reginald
 

Bonjour,

Merci d'avoir bien voulu prendre sur votre temps pour me répondre

Aristide a écrit :

Vous confirmez donc que dans le cas d'école d'un crédit amortissable en 70 semestrialités de même montant plus une mensualité également de même montant que vous avez proposé l'équation :
=> 300000*€ = 10544,25€*[((1-(1+is)^-70)/is) + ((1+is)^-(70+1/6))]
permet bien de trouver le bon taux nominal proportionnel "Tn = is x 2".
[/I]

Ma réponse :

Non, cette équation a pour inconnue is qui est le taux actuariel de période semestrielle.
Sa résolution donne donc le taux semestriel ACTUARIEL is et rien d’autre.
La période étant d’un mois, le taux nominal proportionnel annuel t est relié au taux actuariel semestriel is par la relation :
t = 12*[(1+is)^(1/6) – 1] = 6,155812 % à la 5è décimale la plus proche
Aristide :
Dans un crédit "normal" = périodicité régulière, le montant des intérêts compris dans une échéance est bien égal au capital restant dû ex ante multiplié par ce taux nominal proportionnel et rapporté à la période.
Ma réponse :
Oui, mais même si cette règle trouve très fréquemment à s’appliquer dans la pratique, il s’agit en réalité, au sens mathématique du terme, d’un cas particulier. Dans le cas général, la cohérence mathématique commande que l’intérêt de chaque ligne du TA soit calculé à partir d’un vrai paramètre d’actualisation. Par exemple, en fonction du taux actuariel (ou équivalent) annuel tau, la formule générale est
I = CRD * [(1+tau)^(t/1an) –1]
t étant la durée de la période sur laquelle est calculé l’intérêt I
(CF démonstration dans mon précédent post)

Aristide :
Par exemple, et pour être concret, si j'ai un crédit de 100.000€ amortissable en 240 mois au taux de 4% proportionnel, la mensualité sera de 605,98€ (avec arrondi monétaire)

Dans la première échéance, le montant des intérêts sera bien de 100.000 x 4% / 12 = 333,33€ (toujours avec arrondi monétaire) [1]

Dès lors l'amortissement compris dans cette première échéance sera de 605,98 - 333,33 = 272,65€

Et le capital restant dû (CRD) après cette première échéance deviendra 100.000 - 272, 65 = 99.727,35€

Pour le calcul des intérêts compris dans la seconde échéance on continue le même calcul qu'en [1] à partir de ce CRD.

Et ainsi de suite jusqu'à la 240 ème échéance où un ajustement sera sans doute nécessaire pour arriver à un solde parfaitement égal à zéro du fait des arrondis monétaires pratiqués.

Ma réponse :

Oui, c’est exact, mais toujours en raison du fait que votre exemple est, pour un mathématicien, un cas particulier (Cf supra pour la formule générale.)


Aristide*:

Supposons toujours un cas d'école qui serait le suivant:
+ Montant = 100.000€
+ Taux nominal proportionnel négocié entre le prêteur est son client et figurant au contrat de crédit = 4%
+ Durée 20 ans et un mois
+ Périodicité = 40 semestrialités égale de x,xx€ plus une mensualité également de x,xx€.

Dans un tel cas d'école comment calculeriez vous l'échéance de x,xx€ et comment bâtiriez vous le tableau d'amortissement ?

Ma réponse*:

L’échéance :
Il existe de nombreuses façons de la calculer.
Je vais prendre la plus classique, qui consiste à se servir du taux actuariel de période, qui est mensuelle en l’occurence. (Cf Art R313-1 du code de la consommation)
Le taux nominal de 4% figurant au contrat étant un taux proportionnel, le taux de période mensuelle i lui est relié par une relation de proportionnalité et on a donc ;
i = 4%/12 = 0,33333….%,
Ce taux de période i génère une loi d’actualisation de la forme ;
Kt = Ko (1+i)^(t-to)/p
Avec p = 1 mois.

Le montant de l’échéance constante “a” sera aisément tiré de l’équation d’équivalence suivante :
300000€ = a.[(1+i)^-6 + (1+i)^-12 + (1+i)^-18 + … +(1+i)^-240 + (1+i)^-241]
avec i = 4%/12,
équation qui peut être simplifiée algébriquement sous la forme suivante :
300000€ = a.[(1-(1+i)^-240) / ((1+i)^6 –1) + (1+i)^-241 ]
d’où l’on tire :
à = 300000€ / [……] = 3607,01 € arrondie au centime le plus proche.
(ma calculette me donne a=3607,013275775)

Le tableau d’amortissement :

L’intérêt des périodes semestrielle résulte de la formule :
I = CRD [(1+i)^6 – 1]
Celui de la dernière période mensuelle de la formule :
I = CRD [(1+i)^1 – 1] = CRD * i
Cf fichier Excel ci joint, qui confirme l’exactitude l’échéance calculée ci-dessus.
A noter que la dernière échéance a été ajustée en raison des arrondis, qui ont été faits au centime proche, sur l’échéance et les intérêts de chaque ligne.
Aristide :
Toujours de manière empirique (= recherche itérative) j'ai trouvé le montant de cette échéance (= 3.596,23€) et ai bâti le tableau d'amortissement avec ce seul taux nominal proportionnel de 4% suivant le procédé ci-dessus décrit.

Ma réponse*:
Ce procédé est inadéquat, et il génère une erreur sur le montant de l’échéance qui est loin d’être négligeable (plus de 10 Euros)

Oui, pris bonne note.

Cependant votre réponse ne correspond pas au problème posé.

Le postulat était bien que le taux contractuel était un taux nominal proportionnel de 4% comme c'est le cas dans la quasi totalité des contrats bancaires.

Dans le cas d'école proposé d'un crédit de 100.000€ au taux nominal proportionnel de 4% remboursable en 70 semestrialités de x,xx€ plus une mensualité également de x,xx€, avec cette hypothèse, dans la première semestrialité le montant des intérêts inclus seraient de
=> 100.000 :x 4% / 2 = 2.000€

Or dans le tableau d'amortissement que vous joignez ces intérêts sont de 2.016,74€ ce qui signifie que le taux appliqué n'est pas le taux nominal proportionnel stipulé au contrat.

Bien cordialement,
 
Bonjour,

Oui, pris bonne note.

Cependant votre réponse ne correspond pas au problème posé.

Le postulat était bien que le taux contractuel était un taux nominal proportionnel de 4% comme c'est le cas dans la quasi totalité des contrats bancaires.


Oui, nous sommes bien d’accord, mais lorsque, dans une opération à long terme régie par les règles des intérêts composés, on dit que le taux nominal annuel TNA est un taux proportionnel, cela ne signifie pas que l’intérêt afférent aux différentes périodes successives (pouvant être de durées différentes dans le cas général) est un intérêt simple calculé proportionnellement au temps, mais seulement que le taux nominal annuel TNA auquel on se réfère est relié au taux actuariel de période i afférent à la période conventionnelle p par une relation de proportionnalité de la forme :
I/p = TNA/1AN => I = TNA * p/1an
La nuance est de taille.


Dans le cas d'école proposé d'un crédit de 100.000€ au taux nominal proportionnel de 4% remboursable en 70 semestrialités de x,xx€ plus une mensualité également de x,xx€, avec cette hypothèse, dans la première semestrialité le montant des intérêts inclus seraient de
=> 100.000 :x 4% / 2 = 2.000€


En procédant ainsi, vous calculez l’intérêt proportionnellement au temps.
Un tel calcul est conforme aux usages pour les opérations financières à court terme, régies par la règle des intérêts simples.
Dans le cadre des opérations à moyen et long perme, les calculs se font à intérêts composés, ce qui implique l’existence d’une loi de progression exponentielle des encours et des flux.
C’est la fameuse loi d’actualisation, de la forme :
Kt = Ko*(1+i)^(t/p) (1),
Kt étant la valeur acquise au bout du temps t par l’encours ou le capital qui avait pour valeur actuelle Ko au temps initial et i étant le taux de période afférent à la période p.
Ce type de calcul engendre l’un des principes fondateurs qui gouvernent les opérations à long terme qui est le principe intangible de l’équivalence des flux réciproques (c’est à dire l’égalité de leurs valeurs actualisées à une même date), et ceci quelle que soit la date de référence.
J’ai déjà beaucoup parlé de cette loi d’actualisation dans mes précédents posts, je n’y reviens pas.
Je rappelle seulement que dans ce cadre, l’intérêt est toujours calculé par exponentiation, selon la relation :
I = CRD*((1+i)^(t/p) –1) (2)
Et jamais par une relation proportionnelle


Or dans le tableau d'amortissement que vous joignez ces intérêts sont de 2.016,74€ ce qui signifie que le taux appliqué n'est pas le taux nominal proportionnel stipulé au contrat.

Si, car en vertu de ces règles, on ne peut faire de calcul d’intérêt simple proportionnel au temps. Sur cette première période semestrielle, il y a composition de l’intérêt à partir du taux actuariel de période mensuelle fixé au 1/12ème du taux nominal contractuel, la période conventionnelle étant mensuelle.

L’établissement d’un tableau d’amortissement avec intérêt calculé proportionnellement à la durée de chaque période ne serait pas conforme aux règles qui régissent les opérations financières à long terme.
Une telle démarche de calcul générerait de nombreuses anomalies et défauts de cohérence dans la modélisation mathématique de l’opération.
En outre, selon l’expérience que je peux en avoir, elle ne correspond pas aux usages les plus largement répandus parmi les banques et établissements de crédit.

Sur le plan des anomalies et des contradictions générées par un tel calcul d’intérêts simples sur des périodes successives inégales, je n’en citerai que deux qui me paraissent significatives :

Première anomalie :
Le taux n’est plus uniforme sur la durée de l‘opération, alors que vous vous situez dans l’hypothèse d’une opération à taux fixe.
En effet, votre tableau décrit une chronique d’amortissement à deux taux successifs distincts et très sensiblement inégaux :
Le taux actuariel annuel TAU1 = (1+4%/2)² - 1 = 4,040000000 %
appliqué sur les 40 périodes semestrielles, puis
Le taux actuariel annuel TAU2 = (1+4%/12)^12 - 1 = 4,0741543 %
appliqué à la période mensuelle restante.
Si vous en doutez, vous pourrez vérifier numériquement ce constat en effectuant un bilan actuariel de l’opération à la date de la 40ème échéance semestrielle.
Vous constaterez que le CRD à cette date mentionné dans votre tableau coïncide, aux arrondis près, à la différence des valeurs actualisées des flux réciproque échus à cette date, au taux actuariel de 4,04 %.
Ce même CRD est égal aussi à la valeur actualisée à la même date de la dernière échéance non échue, mais cette fois-ci, au taux actuariel de 4,0741543 %.
Il y a donc bien deux taux successifs distincts, et le principe de l’équivalence des flux réciproques ne peut se trouver vérifié que dans le cadre d’une loi d’actualisation à taux variable, comme c’est le cas dans les opérations du même nom.

Seconde anomalie :
En l’absence de frais accessoires, le TEG de ce crédit, calculé conformément à la réglementation c’est à dire par une méthode proportionnelle et pour une période de référence d’un mois, serait de :
3,967060 %, donc sensiblement inférieur au taux nominal de 4%, également proportionnel annuel, ce qui me paraît pour le moins insolite.

En ce qui concerne la pratique bancaire, je n’ai personnellement pas eu l’occasion d’observer de cas dans lesquels un établissement aurait bâti une chronique d’amortissement de la manière que vous indiquez.
Ainsi, par exemple, dans le cas de crédits amortis par mensualités et comportant une phase de différé complet (aucun versement d’intérêt ni de capital) de plusieurs périodes mensuelles, il y a toujours composition de l’intérêt pour le calcul des agios générés par la phase de différé.
Du reste, un calcul à intérêts simples serait préjudiciable à l’établissement de crédit, qui ne retrouverait pas son taux nominal contractuel sur la globalité de l’opération.

Bien cordialement à tous, et restant à l’écoute de vos observations pour alimenter le débat

Réginald
 

Bonjour,

Merci de votre réponse

En ce qui concerne la pratique bancaire, je n’ai personnellement pas eu l’occasion d’observer de cas dans lesquels un établissement aurait bâti une chronique d’amortissement de la manière que vous indiquez.

Sur le cas d'école de 71 échéances dont 70 semestrialités plus une mensualité toutes de même montant je ne me prononcerai pas car, étant un cas d'école, je ne l'ai pas eu.

Par contre, dans tous les tableaux d'amortissement "classiques" ( = Echéances régulières que ce soit mensuelles, trimestrielles, semestrielles ou bien annuelles) - et j'en ai eu des milliers entre les mains - venant de tous Etablissements - je peux vous affirmer qu'ils étaient tous bâtis ainsi que je l'ai expliqué.

Dans les prêts immobiliers, quelques catégories bien spécifiques ont leur taux nominal exprimé en taux actuariels contrairement à la pratique "normale"; c'est notamment le cas des prêts épargne-logement.

Eh bien même dans un tel cas la pratique est la suivante
1) - Conversion du taux actuariel en taux proportionnel
2) - Calcul de l'échéance à partir de ce taux proportionnel
3) - Etablissement du tabbleau d'amortissement

Supposons l'exemple suivant:
+ Prêt de 10.000€
+ Taux 3,50% actuariel
+ Durée 84 mois

1) - Transformation du taux actuariel en taux proportionnel
1.1) - Recheche du taux mensuel :
=> (1 + Ia) = (1 + Im)^12
=> Im = [[(1 + Ia)^(1/12)] - 1]

=> Im = [(1,035^(1/12)) - 1] = 0,00287089871908 = 0,287089871908%

1.2) - Taux proportionnel
Tp = Im x 12
Tp = 0,287089871908% x 12 =3,4450784629%

2) - Calcul échéance
E = C x Im / [1 - ((1+ Im)^(-84))]

E = 10.000 x 0,287089871908% / [1 - (1,287089871908%^(-84)]
E = 134,15 (avec arrondi monétaire)

3) - Etablissement du tableau d'amortissement
3.1) - Calcul des intérêts compris dans la première échéance
I1 = 10.000 x 3,4450784629% / 12 (ou 10.000 x 0,287089871908%)
I1 = 28,71 (avec arrondi monétaire)

3.2) - Calcul amortissement
A1 = E - I1
A1 = 134,15 - 28,71 = 105,44

Nouveau capital restant dû:
CRD1 = 10.000 - 105,44 = 9.894,56

...et ainsi de suite pour les autres échéances.

Eventuellement, notamment à cause des arrondis monétaires, il y a un ajustement sur la dernière échéance afin de solder exactement le capital dû.

Cette manière de pratique est la même pour tous les crédits amortissables qui vont désormais jusqu'à 30 ans.

Je suis persuadé que de nombreux autres intervenants pourront confimer mes dires.

Ainsi, par exemple, dans le cas de crédits amortis par mensualités et comportant une phase de différé complet (aucun versement d’intérêt ni de capital) de plusieurs périodes mensuelles, il y a toujours composition de l’intérêt pour le calcul des agios générés par la phase de différé.
Du reste, un calcul à intérêts simples serait préjudiciable à l’établissement de crédit, qui ne retrouverait pas son taux nominal contractuel sur la globalité de l’opération.

Cette pratique existe de moins en moins car elle est contraire à l'article 1154 du code civile qui traite de l'anatocisme.

Dans le cas que vous citez, de plus en plus, afin d'être en parfaite conformité avec le code civil et moins pénaliser les emprunteurs, il y a un stockage des intérêts - calculés en intérêts simples - lesdits intérêts étant "déstockés" ( = payés en priorité) à l'issue de la phase de différé et donc à partir de la première échéance d'amortissement.
Cette dernière est calculée comme indiqué ci-dessus avec une durée réduite de la période différée.
Le tableau d'amortissement est aussi établi ainsi que décrit ci-dessus si bien qu'il peut se faire que l'amortissement soit nul ou faible dans les premières échéances de cette phase dite d'amortissement.

Cordialement,
 
Reginald a dit:
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Bonjour,

J'ai repris votre tableau d'amortissement (Cf fichier atatché ci-dessus) relatif au cas d'école d'un crédit de 100.000€ au taux nominal proportionnel de 4%, et, selon votre calcul, amortissable en 40 semestrialités de 3.607,01€ plus une mensualité de 3.607,19€

En appliquant l'équation :
100.000 = 3.607,01 (1+is)^(-1) + 3.607,01 (1+is)^(-2) + ....+ 3.607,01 (1+is)^(-39) + 3.607,01 (1+is)^(-40) + 3.607,01 (1+is)^-[(40 + (1/6))]
que vous avez validée, j'ai cherché le taux périodique qui permet de la résoudre.

Ainsi que vous le verrez dans le fichier Excel joint, je trouve 2,01674036096182000000%.

Donc le taux nominal proportionnel annuel qui en résulte et - à fortiori - le taux actuariel,
seront, tous les deux, forcément supérieurs au taux de 4% qui était le postulat de base.

Je suis désolé mais je ne vous suis pas dans l'élaboration dudit tableau d'amortissement.

Cordialement,
 

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Bonjour Aristide,

Bravo et merci pour votre réactivité et votre assiduité à débattre sur ces questions qui m'inréressent aussi au plus haut point.

Je vais vous répondre complètement, mais je n'en ai pas le temps dans l'instant.

à très bientôt donc...

Bien cordialement à tous


Reginald
 
Bonjour à tous,
Je dois à nouveau une réponse à Aristide qui s’est beaucoup investi dans les problèmes d’amortissement des crédits à taux fixes remboursés par une série d’échéances irrégulièrement échelonnées.

Citation :
“Merci de votre réponse

Sur le cas d'école de 71 échéances dont 70 semestrialités plus une mensualité toutes de même montant je ne me prononcerai pas car, étant un cas d'école, je ne l'ai pas eu.

Par contre, dans tous les tableaux d'amortissement "classiques" ( = Echéances régulières que ce soit mensuelles, trimestrielles, semestrielles ou bien annuelles) - et j'en ai eu des milliers entre les mains - venant de tous Etablissements - je peux vous affirmer qu'ils étaient tous bâtis ainsi que je l'ai expliqué.

Dans les prêts immobiliers, quelques catégories bien spécifiques ont leur taux nominal exprimé en taux actuariels contrairement à la pratique "normale"; c'est notamment le cas des prêts épargne-logement.

Eh bien même dans un tel cas la pratique est la suivante
1) - Conversion du taux actuariel en taux proportionnel
2) - Calcul de l'échéance à partir de ce taux proportionnel
3) - Etablissement du tabbleau d'amortissement

Supposons l'exemple suivant:
+ Prêt de 10.000€
+ Taux 3,50% actuariel
+ Durée 84 mois

1) - Transformation du taux actuariel en taux proportionnel
1.1) - Recheche du taux mensuel :
=> (1 + Ia) = (1 + Im)^12
=> Im = [[(1 + Ia)^(1/12)] - 1]

=> Im = [(1,035^(1/12)) - 1] = 0,00287089871908 = 0,287089871908%”
Ma réponse :
Attention, il s’agit d’un taux actuariel de période mensuelle et non d’un taux proportionnel, taux actuariel mensuel sur lequel on peut fonder l’une des formes de la loi d’actualisation caractéristique de l’opération à taux fixe considérée, qui est la suivante :
Kt = Ko.(1+Im)^(t-to)/(1mois)
Kt étant la valeur acquise à la date t par l’encours qui avait Ko pour valeur actuelle à la date to, Im étant le taux actuariel de période associé à une période mensuelle (ou d’1/12ème d’année),
Citation :

1.2) - Taux proportionnel
Tp = Im x 12
Tp = 0,287089871908% x 12 =3,4450784629%

Ma réponse :
Oui, mais Ce calcul du taux proportionnel annuel Tp est complètement inutile ; il n’apporte rien et n’intervient aucunement dans la démarche de calcul de l’échéance ni du tableau d’amortissement.

En l’espèce, le taux annuel étant actuariel, il constitue un vrai paramètre d’actualisation à partir duquel tous les calculs intéressant l’opération pourront avantageusement être effectués.
Dans ce dernier exemple que vous apportez, le plus simple, le plus direct et le plus précis (voir plus loin) consiste à utiliser une équation d’équivalence écrite directement en fonction du taux actuariel annuel Ia, qui est le seul taux à rendre en considération en l’espèce.

Citation ;
2) - Calcul échéance
E = C x Im / [1 - ((1+ Im)^(-84))]

E = 10.000 x 0,287089871908% / [1 - (1,287089871908%^(-84)]
E = 134,15 (avec arrondi monétaire)

Ma réponse :
Cette façon de calculer est bien peu rationnelle et comprend des détours et des calculs numériques faits pour être défaits ensuite avec, à cette occasion, perte de précision numérique.
On a grandement avantage à tirer directement le montant de l’échéance constante de l’équation d’équivalence suivante, écrite directement en fonction du paramètre dont on dispose par hypothèse, à savoir le taux actuariel annuel Ia = 3,50 %.
Une telle équation s’écrit :
C = E.[(1-(1+Ia)^(-84/12)) / ((1+Ia)^(1/12)-1)]
D’où l’on tire l’échéance E selon ;
E = C.[((1+Ia)^(1/12)-1) / (1-(1+Ia)^(-84/12))]
Soit, numériquement :
E = C.[(1,035^(1/12)-1) / (1-(1,035^-7)] = 134,148479389 € qui sera arrondie au centime le plus proche soit 134,15 €
Même résultat mais avec une démarche plus directe évitant tout transfert de résultat intermédiaire.

Citation :
3) - Etablissement du tableau d'amortissement
3.1) - Calcul des intérêts compris dans la première échéance
I1 = 10.000 x 3,4450784629% / 12 (ou 10.000 x 0,287089871908%)
I1 = 28,71 (avec arrondi monétaire)

Ma réponse :
Oui, naturellement, le résultat est exact, mais pour la démarche, je dirais plutôt :
I1 = 10000.[(1+Ia)^(1/12)-1]
(pour reprendre votre symbolisme)
Il s’agit bien d’un calcul exponentiel, à intérêts composés, qui, au cas particulier, se résume à :
I1 = 10000.[(1+Ia)^(1/12)-1] = 10000.[(1+Im)^(1/1)-1] = 10000.1+Im-1 = 10000.Im
La simplification du calcul d’intérêt sur cette première période en :
I1= 10000.Im
provient uniquement de la coïncidence (fortuite mathématiquement) entre la durée de votre première période et la durée de la période auquel est associé le taux actuariel de période Im.
Lorsque cette coïncidence n’existe plus, ce qui correspond au cas général lorsque les échances ne sont pas régulièrement échelonnées dans le temps, cette simplifiction devient abusive et il faut reprendre la formule générale avec exponentiation tirée de la loi d’actualisation. Le plus sûr est de ne jamais la perdre de vue cette loi d’actualisation qui est le seul terme de comparaison valide entre des sommes disponibles à des dates différentes. Tout calcul proportionnel au temps est à proscrire absolument en matière d’opérations à long terme régies par la règle des intérêts composés. (excusez moi de me répéter)
 
Suite…
Citation :
3.2) - Calcul amortissement
A1 = E - I1
A1 = 134,15 - 28,71 = 105,44

Nouveau capital restant dû:
CRD1 = 10.000 - 105,44 = 9.894,56

...et ainsi de suite pour les autres échéances.

Eventuellement, notamment à cause des arrondis monétaires, il y a un ajustement sur la dernière échéance afin de solder exactement le capital dû.

Cette manière de pratique est la même pour tous les crédits amortissables qui vont désormais jusqu'à 30 ans.

Je suis persuadé que de nombreux autres intervenants pourront confimer mes dires.

Ma réponse :
Je n’ai jamais dit le contraire ; nous sommes en accord sur les conséquences numériques concrètes.
C’est sur l’approche de la problématique que nos points de vue divergent.
L’approche que vous soutenez me paraît procéder d’une analyse réductrice de la problématique, qui prend un cas particulier pour une généralité.
Certes, cette approche ne se trouve pas démentie par les chiffres dans la majorité des cas pratiques, mais, encore une fois, c’est uniquement à cause du fait que ceux-ci portent sur une structure de flux remboursant bien particulière qui est celle d’échéances régulièrement échelonnées.

Dès que l’on sort de cette structure des flux schématique et stéréotypée qui constitue un cas particulier sur le plan mathématique, une telle approche se révèle impropre à générer une conception actuarielle satisfaisant le principe intangible de l’équivalence des flux réciproques à toute date, principe qui doit se trouver corroboré aussi par un tableau d’amortissement bien construit.

En d’autres termes, il ne faut jamais se départir d’une approche générale et analytique de la problématique des opérations financières à long terme que sont les emprunts indivis remboursés sur de longues périodes, à intrérêts composés.

Du reste, vous ne m’avez pas répondu sur les défauts de cohérence de tableau d’amortissement joint à votre post du 11août à 17h32 (2 taux différents alors que l’hypothèse est celle d’une opération à taux fixe ; CRD mentionné aux lignes successives ne coïncidant pas, pour un même taux, au bilan actualisé des flux échus et à échoir ;taux nominal supérieur au TEG alors qu’il s’agit, en principe, de deux taux proportionnels annuels et qu’ils devraient être confondus en l’absence de frais accessoires.)

Citation :
Ainsi, par exemple, dans le cas de crédits amortis par mensualités et comportant une phase de différé complet (aucun versement d’intérêt ni de capital) de plusieurs périodes mensuelles, il y a toujours composition de l’intérêt pour le calcul des agios générés par la phase de différé.
Du reste, un calcul à intérêts simples serait préjudiciable à l’établissement de crédit, qui ne retrouverait pas son taux nominal contractuel sur la globalité de l’opération.

Cette pratique existe de moins en moins car elle est contraire à l'article 1154 du code civile qui traite de l'anatocisme.
 
Suite…
Ma réponse :
Cette vieille histoire de l’anatocisme, qui était tombée dans l’oubli depuis des décennies et semble refaire surface, n’est fondée sur aucun principe actuariel cohérent. (ça n’est pas le seul exemple de l’absurdité d’un texte législatif ou réglementaire touchant à un domaine scientifique; l’ex-décret du 4 septembre 1985 sur le calcul du TEG par la “méthode proportionnelle”, dont j’ai souligné l’incohérence sur ce forum en est un autre exemple et non des moindres).
Du reste, il est probable que si ce vieux principe de prohibition de l’intérêt calculé sur l’intérêt connaît un regain de popularité, c’est en grande partie en raison du fait qu’on y a cherché la source d’un grief supplémentaire à faire valoir contre le CFF et d’autres dans l’affaire retentissante des prêts à taux indexé ayant trompé une myriade d’emprunteurs accédants à la propriété immobilière dans les années 2005 à 2007.
Pour ce qui touche à la théorie financière, on montrerait sans peine qu’une certaine forme d’anatocisme est strictement consubstantielle des principes les plus fondateurs qui régissent le fonctionnement des opérations financières à long terme fonctionnant à intérêts composés, et dans lesquelles les capitaux immobilisés suivent par voie de conséquence une loi de progression constituant une fonction exponentielle du temps ( la fameuse loi d’actualisation).

En effet, la poursuite du principe de capitalisation de l’intérêt dans sa logique ultime conduit fatalement à la généralisation de ce principe jusqu’à un modèle continu dans lequel il y a composition de l’intérêt sur des périodes successives infinitésimales.
La capitalisation devient alors continue et se trouve décrite par un modèle mathématique dont la problématique se résume à l’équation différentielle du premier ordre suivante :
dK/dt = Lambda .K (1)
Ce modèle est parfaitement cohérent, il exprime que la dérivée première par rapport au temps (exprimée ici en notation de Leibniz) de la valeur acquise par le capital K est à chaque instant proportionnelle à cette valeur acquises K.
Plus simplement : la vitesse de progression du capital est à tout instant proportionnelle à sa valeur au même instant.
Le coefficient de proportionnalité Lambda est un bon indicateur de la vitesse de progression de l’encours et constitue un paramètre d’actualisation parfaitement viable permettant tous les calculs actuariels susceptibles de se présenter.
En effet, l’équation différentielle (1) conduit tout de suite, après intégration, à la loi d’actualisation exponentielle suivante :
Kt = Ko.e^[Lambda.(t-to)] (2),
Kt étant (comme précédemment) la valeur acquise à la date t par l’encours qui avait Ko pour valeur actuelle à la date to ; et “e” étant la base des logarithmes népériens.

Cette loi d’actualisation, écrite en fonction du taux continu Lambda, est parfaitement identifiable à celle, écrite en fonction d’un taux actuariel Ip associé à une période de durée quelconque p, soit :
Kt = Ko.(1+Ip)^[(t-to)/p] (3)
Dans la mesure où lambda, taux continu, et Ip, taux actuariel associé à la période p, sont reliés entre eux par la relation ;
(1+Ip) = e^(lambda.p)
Cette dernière expression, qui définit la condition d’équivalence entre le taux continu lambda et le taux actuariel Ip associé à la période p ; implique, elle même, la double relation :
Ip = e^(lambda*p) – 1 ç> Lambda = [ln(1+Ip)] / p

Dans la mesure où cette relation est satisfaite, les paramètres lambda et Ip sont équivalents entre eux, et tous les calculs actuariels intéressant une opération de crédit peuvent indifféremment être effectués en exploitant l’une ou l’autre de ces deux lois d’actualisation à taux continus de la forme (2) ou à taux actuariel, de la forme (3)..

Il me paraît évident que le législateur ayant rédigé l’article du code civil qui prohibe l’anatocisme n’ avait pas intégré ces quelques principes essentiels de théorie financière.

Citation :
Dans le cas que vous citez, de plus en plus, afin d'être en parfaite conformité avec le code civil et moins pénaliser les emprunteurs, il y a un stockage des intérêts - calculés en intérêts simples - lesdits intérêts étant "déstockés" ( = payés en priorité) à l'issue de la phase de différé et donc à partir de la première échéance d'amortissement.
Cette dernière est calculée comme indiqué ci-dessus avec une durée réduite de la période différée.
Le tableau d'amortissement est aussi établi ainsi que décrit ci-dessus si bien qu'il peut se faire que l'amortissement soit nul ou faible dans les premières échéances de cette phase dite d'amortissement.

Ma réponse :
Une telle façon de procéder est absolument irrationnelle : en n’actualisant pas les intérêts échus dont le paiement est différé, on pratique une entorse au principe d’équivalence des flux réciproques.
Il s’agit là d’une concession à une disposition législative stupide qui aurait du rester dans l’oubli.
Comme déjà dit, la conséquence pratique en est que le prêteur, en procédant ainsi, ne retrouve pas le taux d’intérêt nominal contractuel sur la globalité de l’opération.
Dans la mesure où on fait “reprendre du service” à ce vieil article 1154 du c.c., il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les établissements financiers, qui voient bien où est leur intérêt, tendent à se détournent du crédit avec différé total.

A noter qu’il est encore bien vivace en matière de crédit immobilier (de plus de 21500 €) ayant pour objet de financer l’installation de panneaux photovoltaïques en toiture. En pareille matière, on voit couramment des différés totaux de 5 à 8 périodes mensuelles.
La cause en est probablement qu’en raison de l’environnement réglementaire qui entoure une telle installation pour un particulier, (aides de l’État ; tarif de revente à EDF de l’énergie électrique produite…) celui-ci ne profite du retour sur son investissement qu’après un certain nombre de mois.
 
Suite…
Je reprends le dernier message d’ Aristide ;
Citation :
Bonjour,
J'ai repris votre tableau d'amortissement (Cf fichier atatché ci-dessus) relatif au cas d'école d'un crédit de 100.000€ au taux nominal proportionnel de 4%, et, selon votre calcul, amortissable en 40 semestrialités de 3.607,01€ plus une mensualité de 3.607,19€

En appliquant l'équation :
100.000 = 3.607,01 (1+is)^(-1) + 3.607,01 (1+is)^(-2) + ....+ 3.607,01 (1+is)^(-39) + 3.607,01 (1+is)^(-40) + 3.607,01 (1+is)^-[(40 + (1/6))]
que vous avez validée, j'ai cherché le taux périodique qui permet de la résoudre.

Ma réponse :
En effet, je confirme la validité de cette équation d’équivalence des flux réciproques, équivalence exprimée, en l’espèce à la date de versement du prêt.
Le paramètre d’actualisation Is est, dans cette équation, un taux actuariel de période semestrielle.
Citation :
Ainsi que vous le verrez dans le fichier Excel joint, je trouve 2,01674036096182000000%.

Ma réponse :
En effet, ce chiffre est exact au moins jusqu’à la 6éme décimale, (il est calculé pour une échéance arrondie au centime le plus proche et la dernière ajustée à 3607,19 €)
Citation :
Donc le taux nominal proportionnel annuel qui en résulte et - à fortiori - le taux actuariel,
seront, tous les deux, forcément supérieurs au taux de 4% qui était le postulat de base.

Ma réponse :
Non, attention, là il faut être très attentif : votre équation vous donne un taux actuariel de période semestrielle, or, le taux annuel de 4% stipulé au contrat est, par hypothèse, relié au taux actuariel de période mensuelle par une relation de proportionnalité, ceci en raison du fait que la période est conventionnellement mensuelle du fait de l’existence de deux échéances consécutives espacées d’un mois (les 2 dernières).
Pour passer de votre Is au taux nominal proportionnel annuel, il faut donc d’abord tirer le taux actuariel mensuel Im qui lui est équivalent, puis remonter au taux annuel proportionnel t en mutipliant par 12.
On a donc : Tp = [(1+Is)^1/6 –1] * 12 = bien 4% (aux erreurs d’arrondis près)
Par contre, le taux actuariel annuel Ia est donné par :
(1+Is)² = (1+Ia) => Ia = (1+Is)² - 1 = 4,074154 % à la 6ème décimale.
Il n’y a rien là que de très normal, lorsque la période est inférieure à l’année, le taux proportionnel annuel est toujours inférieur au taux actuariel annuel.

Pour ce qui est de la façon d’établir le tableau d’amortissement en cas de différé, ce qui constitue une suite d’échéances irrégulièrement échelonnées de même que votre exemple constituant un “cas d’école”, il existe sur ce site cbanque divers outils de calcul et de simulation de crédits qui, d’une façon générale, sont fort bien faits.

Parmi ces outils, vous trouverez à l’adresse suivante :

https://www.moneyvox.fr/calculatrice/credit/emprunt.php?typcredit=DIFFTOT&typtaux=P

un outil de simulation de crédits avec différé total, le taux nominal annuel étant exprimé en proportionnel.
(voir aussi les explicatiins qui vont avec à l’adresse :
https://www.moneyvox.fr/credit/differe.php

Si vous faites des essais avec des différés de plusieurs périodes, vous verrez qu’il y a bien composition de l’intérêt durant la phase de différé, à partir du taux actuariel de période mensuelle, comme c’est le cas dans mon tableau, et conformément à la pratique la plus répandue des établissements de crédit depuis plusieurs décennies, même si cette pratique tend à être abandonnée.


Bien cordialement

Reginald
 
Bonjour

Merci pour ces longues explications théoriques.

Cependant, au plan pratique, je vous affirme qu'une très longue expérience me permet de vous confirmer que les tableaux d'amortissement des banques sont conçus ainsi que je l'ai expliqué à savoir que les intérêts compris dans une échéance sont caclulés en appliquant au capital restant dû le taux nominal proportionnel et en rapportant à la période.

Ainsi, si le capital est de 100.000€ et que le taux d'intérêt soit de 4% avec des chéances mensuelles, le montant des intérêts qui sera compris dans l'échéance à venir sera de 100.000 x 4% / 12 = 333,33€ après arrondi monétaire.

Au plan pratique il en est bien ainsi; j'ai encore ressorti une dizaine de tableaux d'amortissement que j'avais à portée de mains pour - comme s'il en était besoin - le vérifier.

D'ailleurs, pour comparer la pratique que je connais à celle que vous appliquez, sur un cas normal (par opposition au cas d'école de 40 semestrialités plus une mensualité), j'aimerais bien que vous nous batissiez le tableau d'amortissement d'un crédit de 100.000€ au taux nominal proportionnel de 4% amortissable en 84 mensualités constantes; ce dont je vous remercie.

Sur l'article 1154 du code civil, c'est parfaitement votre droit de le contester mais, puisqu'il na pas été abrogé, il est toujours applicable.

Si je ne me trompe, Elaphus vous avait fait une réponse a peu près identique à propos de votre contestation du calcul du TEG en proportionnel ?
La loi est peut-être mal faite ? Mais c'est la loi.

Sur la pratique de contournement, là aussi c'est votre droit de la contester, mais d'une part elle est conforme au code civil et, d'autre part, c'est une pratique qui existe et même qui de développe.

Et quand vous écrivez
Dans la mesure où on fait “reprendre du service” à ce vieil article 1154 du c.c., il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les établissements financiers,qui voient bien où est leur intérêt, tendent à se détournent du crédit avec différé total.
ou bien j'interprète mal ce que vous avez voulu dire ou bien vous vous trompez ?
En effet, ce n'est pas du tout l'intérêt des banques d'appliquer cette méthode car elle leur rapporte beaucoup moins de produits financiers que s'ils capitalisaient au mois le mois (ce qui est contraire au code civil et qu'il semble bon de rappeler à tous les emprunteurs qui nous lisent sur ce forum dans leur intérêt).

Bien cordialement,
 
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