Fiscalité assurance-vie

Sluwp a dit:
Vous avez raison c'est confus car le code des impôts est ambigu. Certains disent que le seuil de 150k se réfère uniquement aux primes versées après 2017, par exemple Spirica indique :

Selon moi c'est FAUX, mais je vous l'accorde c'est assez incroyable qu'un assureur puisse se tromper dans l'information délivrée à des centaines de milliers de clients ! C'est en tout cas en contradiction avec l'exemple 3 du bofip (paragraphe 240) que je vous invite à lire : [lien réservé abonné]
Lors du 2è rachat le Mr a 113 333€ de versements avant 2017 et 86 667 de versements après 2017 (130 000-43 333). Selon Spirica la totalité des produits attachés aux versements après 2017 pourrait donc bénéficier du taux de 7,5%, or ce n'est pas ce qui est fait dans la suite de l'exemple.

A mon avis c'est liée à une mauvaise interprétation de ce à quoi renvoie le pronom "auquel" dans le code des impôts :)

BREF :
Le seuil de 150k s'apprécie sur tous les versements (non remboursés au 31 décembre ....). Le but est d'appliquer une fiscalité à 7,5% sur les produits attachés aux 150k premiers euros versés puis à 12,8% sur la suite.

En pratique :
1) j'additionne toutes les 2UU de tous les IFU reçus (produits attachés aux primes versées après 2017)
2) j'applique cette formule :
[Montant total des 2UU] * (150 000 € – total des primes versées avant 2017 et non remboursées) / (total des primes versées après 2017 et non remboursées).
NB :
- Ces totaux de primes versées avant/après 2017 s'entendent tous contrats confondus et sont indiqués sur le relevé de situation annuel de chacun des contrats. Il faut donc faire des additions si vous avez plusieurs contrats.
- de la formule, vous en déduisez que si le total des primes versées avant 2017 est >150k, alors la totalité de 2UU est taxable à 12,7%.

3) le montant obtenu correspond à la partie des produits éligible au taux réduit de 7,5% = case 2VV
4) le reste correspond à la partie des produits taxable à 12,7%, il s'obtient par différence : 2WW = 2UU-2VV

5) je paye une bière à Sluwp en lui faisant un virement pour les maux de têtes évités.

Il y a tout un tas de raccourcis / erreurs sur le web, les seules références si vous voulez vous faire votre propre avis :
le BOFIP : [lien réservé abonné]
le CGI : [lien réservé abonné]
Bonsoir ... j'ai évidemment rencontré la même question !
Ce qui va dans le sens de l'interprétation de Sluwp et contre celle de Spirica serait l'équité de traitement: un contribuable qui aurait versé 200K sur ses contrats avant la date pivot de 2017 serait avantagé par rapport à celui qui les auraient versé après si les 150K ne représentaient que les primes postérieures à 2017... en même temps ceux qui l'on fait après l'on fait en connaissance de cause (à savoir taxation à 12,8% au delà de 150K).
Ce qui irait dans le sens de Spirica serait la non-rétroactivité de la règle fiscale: les personnes qui ont investi avant 2017 le faisait avec certaines hypothèses fiscales (7,5% de taxation au delà de l'abattement et quel que soit le montant des primes), qui auraient (ont) donc été modifiées après coup :unsure:


... mais les règles sont faites pour être changées ! :mad:
 
Sluwp a dit:
Vous avez raison c'est confus car le code des impôts est ambigu. Certains disent que le seuil de 150k se réfère uniquement aux primes versées après 2017, par exemple Spirica indique :

Selon moi c'est FAUX, mais je vous l'accorde c'est assez incroyable qu'un assureur puisse se tromper dans l'information délivrée à des centaines de milliers de clients ! C'est en tout cas en contradiction avec l'exemple 3 du bofip (paragraphe 240) que je vous invite à lire : [lien réservé abonné]
Lors du 2è rachat le Mr a 113 333€ de versements avant 2017 et 86 667 de versements après 2017 (130 000-43 333). Selon Spirica la totalité des produits attachés aux versements après 2017 pourrait donc bénéficier du taux de 7,5%, or ce n'est pas ce qui est fait dans la suite de l'exemple.

A mon avis c'est liée à une mauvaise interprétation de ce à quoi renvoie le pronom "auquel" dans le code des impôts :)

BREF :
Le seuil de 150k s'apprécie sur tous les versements (non remboursés au 31 décembre ....). Le but est d'appliquer une fiscalité à 7,5% sur les produits attachés aux 150k premiers euros versés puis à 12,8% sur la suite.

En pratique :
1) j'additionne toutes les 2UU de tous les IFU reçus (produits attachés aux primes versées après 2017)
2) j'applique cette formule :
[Montant total des 2UU] * (150 000 € – total des primes versées avant 2017 et non remboursées) / (total des primes versées après 2017 et non remboursées).

NB :
- Ces totaux de primes versées avant/après 2017 s'entendent tous contrats confondus et sont indiqués sur le relevé de situation annuel de chacun des contrats. Il faut donc faire des additions si vous avez plusieurs contrats.
- de la formule, vous en déduisez que si le total des primes versées avant 2017 est >150k, alors la totalité de 2UU est taxable à 12,7%.

3) le montant obtenu correspond à la partie des produits éligible au taux réduit de 7,5% = case 2VV
4) le reste correspond à la partie des produits taxable à 12,7%, il s'obtient par différence : 2WW = 2UU-2VV

5) je paye une bière à Sluwp en lui faisant un virement pour les maux de têtes évités.

Il y a tout un tas de raccourcis / erreurs sur le web, les seules références si vous voulez vous faire votre propre avis :
le BOFIP : [lien réservé abonné]
le CGI : [lien réservé abonné]
Je vous remercie pour votre réponse très complète et très documentée.

Sluwp mérite effectivement une (très) bonne bière pour ce travail de recherche et de réponse ;).

J'avais effectivement relevé des réponses divergentes sur différents sites mais, par prudence, je vais m'en tenir aux textes officiels et plus précisément à l'exemple 3 du BOI-RPPM-RCM-20-15 que vous citez et qui précise bien:

"Le montant des primes versées jusqu'au 26 septembre 2017 sur ce contrat dont est titulaire le bénéficiaire des produits, non remboursées au 31 décembre 2021, excédant le seuil de 150 000 €, la totalité des produits attachés aux primes versées à compter du 27 septembre 2017 (8 000 €) contenus dans le rachat effectué relève du taux d'imposition de droit commun de 12,8 %".

Il en ressort que (sous réserve d'éventuels rachats):

- Les versements effectués avant le 27/09/2017 doivent donc être pris en compte pour le calcul du seuil de 150000 euros.

- Toutes les personnes ayant déjà versé plus de 150000 euros avant le 27/09/2017 devront donc reporter la totalité du montant figurant en case 2UU dans la case WW.


Encore merci à vous, tout est beaucoup clair ! (y)
 
D-jack : juste pour qu'on soit clair, les produits attachés aux primes versées avant 2017 relèvent de l'ancienne fiscalité. Rien n'a changé les concernant.

Blister : sur ce point précis (versements avant 2017 >150k) il n'y a aucun doute et Spirica va aussi dans ce sens.
La divergence est sur cas : versements avant 2017 <150k ; versements après 2017 <150k ; mais versements totaux >150k. Spirica dit que la totalité est soumis à 7,5%, le bofip dans son exemple montre que non.
 
Sluwp a dit:
D-jack : juste pour qu'on soit clair, les produits attachés aux primes versées avant 2017 relèvent de l'ancienne fiscalité. Rien n'a changé les concernant.
Correct ... on finirait par s'y perdre ! :unsure: .... et il n'y a en fait aucun autre choix que celui de faire confiance à l'assureur pour déterminer la proportion de chaque (n)
Sluwp a dit:
Blister : sur ce point précis (versements avant 2017 >150k) il n'y a aucun doute et Spirica va aussi dans ce sens.
La divergence est sur cas : versements avant 2017 <150k ; versements après 2017 <150k ; mais versements totaux >150k. Spirica dit que la totalité est soumis à 7,5%, le bofip dans son exemple montre que non.
Pourquoi faire simple ! ;)
 
Sluwp a dit:
D-jack : juste pour qu'on soit clair, les produits attachés aux primes versées avant 2017 relèvent de l'ancienne fiscalité. Rien n'a changé les concernant.

Blister : sur ce point précis (versements avant 2017 >150k) il n'y a aucun doute et Spirica va aussi dans ce sens.
La divergence est sur cas : versements avant 2017 <150k ; versements après 2017 <150k ; mais versements totaux >150k. Spirica dit que la totalité est soumis à 7,5%, le bofip dans son exemple montre que non.

Les exemples donnés par le Bofip laissent effectivement penser qu'en cas de versements avant et après septembre 2017, ceux d'avant sont bien pris en compte dans les 150K.

Mais du coup, si on les prend en compte dans le cas où l'alimentation des contrats s'est faite avant et après 2017, je n'arrive toujours pas à comprendre - ni à admettre - que les versements d'avant 2017 puissent échapper au seuil de 150K dans le premier cas évoqué par Sluwp en réponse à Blister.

Cela voudrait dire que dés que l'on verse 1 euro en AV postérieurement à 2017, on perd le bénéfice du régime fiscal antérieur pour les anciens versements ???

Voici ma situation :

J'ai une dizaine de contrats différents.
Tous, sauf 1, ont été alimentés avant la date fatidique de septembre 2017.
Et, avant cette date, j'avais versé environ 170K sur mes différents contrats.

Aujourd'hui, j'envisage de procéder à un rachat total sur l'un de mes vieux contrats qui ne vaut rien, pour replacer les fonds sur l'un de mes autres contrats, plus performant.
Le contrat que je souhaite fermer a été intégralement alimenté avant 2017

Pour différentes raisons, - notamment assureur, choix d'UC - je pense alimenter le contrat où il y a déjà des versements postérieurs à septembre 2017

1 - Est-ce que ce retrait va ou non être pris en compte dans les 150 000€ ?
2 - Si les 150 000€ se trouvent amputés, suffit-il ensuite d'une année blanche - sans retraits - pour reconstituer intégralement ce montant ?
 
paraton a dit:
Mais du coup, si on les prend en compte dans le cas où l'alimentation des contrats s'est faite avant et après 2017, je n'arrive toujours pas à comprendre - ni à admettre - que les versements d'avant 2017 puissent échapper au seuil de 150K dans le premier cas évoqué par Sluwp en réponse à Blister.

Cela voudrait dire que dés que l'on verse 1 euro en AV postérieurement à 2017, on perd le bénéfice du régime fiscal antérieur pour les anciens versements ???
- Les produits attachés aux versements avant 2017 relèvent de l'ancienne fiscalité. Il n'y a donc pas d'histoire de 150k ou de 12,8% les concernant. Le fait de verser 1€ après 2017 ne modifie pas leur fiscalité.
Les exemples donnés par le Bofip laissent effectivement penser qu'en cas de versements avant et après septembre 2017, ceux d'avant sont bien pris en compte dans les 150K.

Mais du coup, si on les prend en compte dans le cas où l'alimentation des contrats s'est faite avant et après 2017, je n'arrive toujours pas à comprendre - ni à admettre - que les versements d'avant 2017 puissent échapper au seuil de 150K dans le premier cas évoqué par Sluwp en réponse à Blister.

Cela voudrait dire que dés que l'on verse 1 euro en AV postérieurement à 2017, on perd le bénéfice du régime fiscal antérieur pour les anciens versements ???

Voici ma situation :

J'ai une dizaine de contrats différents.
Tous, sauf 1, ont été alimentés avant la date fatidique de septembre 2017.
Et, avant cette date, j'avais versé environ 170K sur mes différents contrats.

Aujourd'hui, j'envisage de procéder à un rachat total sur l'un de mes vieux contrats qui ne vaut rien, pour replacer les fonds sur l'un de mes autres contrats, plus performant.
Le contrat que je souhaite fermer a été intégralement alimenté avant 2017

Pour différentes raisons, - notamment assureur, choix d'UC - je pense alimenter le contrat où il y a déjà des versements postérieurs à septembre 2017

1 - Est-ce que ce retrait va ou non être pris en compte dans les 150 000€ ?
2 - Si les 150 000€ se trouvent amputés, suffit-il ensuite d'une année blanche - sans retraits - pour reconstituer intégralement ce montant ?
Les produits attachés aux versements avant 2017 relèvent de l'ancienne fiscalité. Il n'y a donc pas d'histoire de 150k ou de 12,8% pour calculer leur fiscalité.

Votre retrait va effectivement faire diminuer le montant total de vos versements avant 2017 (et non rachetés à l'année précédent le retrait) ce qui impactera le calcul de la fiscalité de vos retraits de l'année suivante contenant des produits attachés aux versements après 2017.

Mais globalement si votre rachat est de 60k et contient 20k de PV, et que vous reversez ces 60k sur un contrat vous y perdez question fiscalité, car
1) cet argent dépendra dorénavant de la nouvelle fiscalité
2) certes vous avez diminué vos versements avant 2017 de 40k (le numérateur de la formule) mais vous avez augmenté vos versements après 2017, et même de 60k (et non 40).

Concernant votre dernière question, non une année blanche n'a aucun intérêt je ne vois pas ce qui vous fait dire ça. Par contre sur la nouvelle fiscalité il est intéressant dans certains cas de réaliser ses retraits sur plusieurs années, à condition de ne pas les reverser bien sûr.
 
Dernière modification:
Sluwp a dit:
..... Par contre sur la nouvelle fiscalité il est intéressant dans certains cas de réaliser ses retraits sur plusieurs années, à condition de ne pas les reverser bien sûr.
Pourquoi ne pas les reverser ?
Les produits de vos versements, que ceux-ci soient antérieurs ou postérieurs à Septembre 2017, continuent à bénéficier de l'abattement annuel de 4600/9200: si vous épurez progressivement vos PV passées par des retraits annuels, rien ne vous empêche de les reconstituer ensuite ?
 
Oui dans tous les cas vous profitez des abattements, voilà pourquoi je n'en ai pas parlé.

Si vous ne reversez pas et étalez vos rachat (concernés par la nouvelle fiscalité) sur plusieurs années, vous augmenterez chaque année la part des produits de votre rachat ayant le droit au taux 'réduit' de 7,5%. Cf formule. A condition bien sûr que les versements <2017 soient <150k.
 
Merci pour vos réponses, mais, je ne comprends toujours pas vraiment bien

Si je n'avais effectué que des versements avant 2017, le seuil de 150K ne me concernerait pas.

Si je procède à un rachat sur un contrat alimenté avant 2017, pas de souci non plus, même si mes versements d'avant 2017 dépassent les 150K.

En revanche, si je procède à un rachat sur le contrat "mixte" (celui qui a des versements avant et après septembre 2017), on m'applique d'office la nouvelle règle., au seul motif que mes versements en AV d'avant 2017 excédaient déjà les 150K.

Pourtant depuis 2017, je suis loin d'avoir versé 150K !

Autrement dit, la mesure introduite en 2017 a, de fait, une portée rétroactive : si mes versements d'aujourd'hui sont davantage fiscalisés, c'est parce que j'ai alimenté mes AV à une époque où ce seuil n'existait pas.

Ou, tout du moins, elle crée une inégalité de traitement entre ceux qui avaient déjà effectué des versements en AV avant septembre 2017 et ceux qui n'ont commencé à le faire qu'après cette date.

Les seconds bénéficient de l'intégralité des 150K, alors que les premiers n'en profiteront jamais pour leurs nouveaux versements (ou seulement partiellement si leurs versements d'avant 2017 restaient inférieurs à 150K)
 
Je ne sais pas si le terme rétroactif est correct, mais effectivement elle prend en compte des éléments antérieurs à son entrée en vigueur pour son application sur des éléments postérieurs à son entrée en vigueur. Je pense que l'idée de la loi c'est que peu importe la date de versement, vous pouvez avoir des produits attachés à mini 150k de primes qui ne sont taxables "qu'à" 7,5%. On peut s'interroger également sur le fait d''utiliser un seuil de versement et non d'encours.
 
paraton a dit:
Merci pour vos réponses, mais, je ne comprends toujours pas vraiment bien

Si je n'avais effectué que des versements avant 2017, le seuil de 150K ne me concernerait pas.
A ceci près que tous les assureurs sont tenus, depuis 2017, et pour tout contrat resté ouvert, le montant des versements qui auront été conservés, et ceci quelle que soit la date des versements, sur ces contrats ....

Et depuis 2017, tous les assureurs se seront pliés à cette obligation déclarative ....

paraton a dit:
Si je procède à un rachat sur un contrat alimenté avant 2017, pas de souci non plus, même si mes versements d'avant 2017 dépassent les 150K.
Dans mon cas, et vu que je venais de dépasser l'âge des 70 ans, lors de l'élection présidentielle de 2017, j'avais déjà prévu d'ouvrir de nouveaux contrats pour recevoir des primes versées après après mes 70 ans ; la réforme de 2017 n'aura fait que renforcer cette motivation première et spécifique ....

Ainsi, et depuis 2011, j'avais commencé à procéder à ce que j'appelle des purges de PS, à savoir de procéder à un rachat plus ou moins important (mais dont le montant des profits est souvent limité au montant de l'abattement annuel), ce qui implique alors une exemption d'imposition à l'IR ....

paraton a dit:
En revanche, si je procède à un rachat sur le contrat "mixte" (celui qui a des versements avant et après septembre 2017), on m'applique d'office la nouvelle règle., au seul motif que mes versements en AV d'avant 2017 excédaient déjà les 150K.
Pourtant depuis 2017, je suis loin d'avoir versé 150K !
Eh oui, et c'est l'un des effets pervers de cette nouvelle réglementation, et il existe sur cet espace un papier daté de septembre 2018 (rédigé juste après la date de la mise en oeuvre de la réforme), qui précise sur un exemple concret l'impact de la flat-tax dans ce type de situation (versements mixtes ....)

paraton a dit:
Autrement dit, la mesure introduite en 2017 a, de fait, une portée rétroactive : si mes versements d'aujourd'hui sont davantage fiscalisés, c'est parce que j'ai alimenté mes AV à une époque où ce seuil n'existait pas.

Ou, tout du moins, elle crée une inégalité de traitement entre ceux qui avaient déjà effectué des versements en AV avant septembre 2017 et ceux qui n'ont commencé à le faire qu'après cette date.
Il est certain que pour ces derniers (ceux qui auront commencé à verser après septembre 2017), ils entrent de plein fouet sous le coup de la flat tax, d'où l'utilité d'avoir ouvert un contrat distinct en cas de rachat sur ces primes versées, que ce soit maintenant ou bien lorsque ce nouveau contrat aura atteint sa maturité de 8 années ....

paraton a dit:
Les seconds bénéficient de l'intégralité des 150K, alors que les premiers n'en profiteront jamais pour leurs nouveaux versements (ou seulement partiellement si leurs versements d'avant 2017 restaient inférieurs à 150K)
Pour ma part, et lorsque j'ai constaté que l'ensemble des informations pertinentes se trouvaient transmises à l'administration fiscale (quel que soit le contrat, et la période des versements - avec la création de deux compartiments distincts) laquelle administration dispose de la faculté de procéder à une rectification de l'imposition des produits constatés dans les rachats, j'ai donc (à tort ou à raison) rapidement considéré que ce plafond de 150 KE avait une portée générale, et non seulement applicable aux seuls versements effectués après la date de mise en oeuvre de la réforme de 2017 ....

J'ai donc ouvert de nouveaux contrats dès début 2018 (pour les primes après 70 ans), contrats qui n'ont pas encore leur maturité de 8 années à ce jour (mais les montants seront limités à la somme de 30 KE chacun)

Par ailleurs, je continue à procéder à des rachats partiels annuels limités, que je conserve, soit pour améliorer mes liquidités, soit pour procéder à des dons auprès des bénéficiaires désignés des contrats ouverts avant 2017 ....

Pour le moment, aucune nouvelle de l'administration fiscale, même lorsque qu'un dépassement se présente, et se trouve taxé à 7.5% (au delà de l'abattement annuel) ....., ce qui est une application normale ....
 
Dernière modification:
Sluwp a dit:
On peut s'interroger également sur le fait d''utiliser un seuil de versement et non d'encours.

Heureusement que le seuil s'applique aux versements et pas à l'encours lui-même ! Au moins, c'est un moindre mal.

Mais se voir appliquer un seuil pour les anciens versements, effectués à une époque où cette contrainte n'existait pas, je ne digère pas !

Même si c'est de fait indirect, apparemment uniquement quand on touche aux versements d'après 2017.

Jusque-là, les modifications de règles fiscales ne touchaient que les sommes placées sur de nouveaux contrats, ouverts en toute connaissance de la fiscalité applicable...

paal a dit:
A ceci près que tous les assureurs sont tenus, depuis 2017, et pour tout contrat resté ouvert, le montant des versements qui auront été conservés, et ceci quelle que soit la date des versements, sur ces contrats ....

Et depuis 2017, tous les assureurs se seront pliés à cette obligation déclarative ....

Pas encore fait de retrait, donc pas vu de document de l'assureur en vue de la déclaration fiscale. Mais, j'ai remarqué que si certains le font - Generali par exemple - d'autres assureurs - Suravenir notamment - n'indiquaient pas le montants des versements sur le relevé annuel du contrat.

Cette absence d'indication vous paraît-elle normale ?

Sur certains de mes contrats, elle ne figure même pas sur l'espace-client et s'agissant parfois de très vieux contrats, alimentés en plusieurs fois et comportant des frais d'entrée, j'ai un peu de mal à m'y retrouver
 
paraton a dit:
Mais se voir appliquer un seuil pour les anciens versements, effectués à une époque où cette contrainte n'existait pas, je ne digère pas !
Même si c'est de fait indirect, apparemment uniquement quand on touche aux versements d'après 2017.
Oui, c'est surtout la conséquence de ne pas avoir ouvert de contrat distinct et ceci pour tenter de souvent continuer à bénéficier de la maturité d'un contrat ouvert antérieurement ...

paraton a dit:
Jusque-là, les modifications de règles fiscales ne touchaient que les sommes placées sur de nouveaux contrats, ouverts en toute connaissance de la fiscalité applicable...
Je sais bien qu'un certain nombre d'assureurs auront recommandé de se dépêcher de versement de nouvelles sommes sur des contrats existants, mais c'était synonyme d mettre un pas dans l'inconnu ....

paraton a dit:
Pas encore fait de retrait, donc pas vu de document de l'assureur en vue de la déclaration fiscale. Mais, j'ai remarqué que si certains le font - Generali par exemple - d'autres assureurs - Suravenir notamment - n'indiquaient pas le montants des versements sur le relevé annuel du contrat.
J'ai plusieurs contrats ouverts chez Suravenir, et l'occasion d'une prochaine visite sur mes contrats, je regarderai ce qu'ils indiquent sur l'extrait de compte ; de mémoire, il me semble avoir décelé la date d'ouverture du contrat, ainsi que le montant cumulé des sommes versées ....

paraton a dit:
Cette absence d'indication vous paraît-elle normale ?

Sur certains de mes contrats, elle ne figure même pas sur l'espace-client et s'agissant parfois de très vieux contrats, alimentés en plusieurs fois et comportant des frais d'entrée, j'ai un peu de mal à m'y retrouver
Si l'absence d'information se confirme, c'est effectivement une anomalie ; mais une façon de connaître ce montant, c'est de demander une simulation pour un rachat total du contrat ; en général, cela provoque assez souvent une réaction, et vous obtenez ainsi le montant des produits taxables (soumis l'IR et PS) et logiquement, par déduction, vous obtenez le montant net des versements encore contenus dans le contrat ....
 
Bonjour,
Bah, la complexité des règles augmentent le risque d'erreur.
Il y a quelques mois (années) j'ai convaincu un assureur d'une erreur de son logiciel de calcul de PS.
Plus récemment, je viens de recevoir plusieurs IFU et je constate que tous n'ont pas la même lecture des textes concernant la CSG déductible. Je suis donc allé voir dans le CGI et en ai déduit que l'un d'eux respectait à la lettre l'article concerné et d'autres pas vraiment.
J'ai la nette impression que cela ne va pas s'améliorer dans le temps avec la complexification des textes.
Je pense que les services informatiques des assureurs travaillent plus ou moins en autonomie et qu'il est extrêmement difficile pour une personne extérieure, non compétente en informatique, de déceler une erreur dans le capharnaüm règlementaire.
 
Bonjour à tous,
Je déterre ce sujet en me posant la question de l'optimisation des conditions des 150 ke, pour des rachats partiels, en année successives, comme nous pouvons optimiser les 4600/9200 euros d'abattement.
Je me place, pour simplifier, que sur des contrats ouverts et alimentés après septembre 2017, pour des rachats partiels commençant fin 2025 , donc sur contrats de plus de 8 ans.
A la fin 2024 , la totalité des versements dépasse 150ke.
Donc pour un rachat partiel fin 2025, et pour les suivants ( en supposant qu'en fin d'année précédente, la somme des versements totaux imputée des capitaux rachetés dépasse 150ke) la fiscalité plus PS, sera en dehors de l'abattement,de 12,8 plus 17,2
Mais l'administration fait un calcul savant pour que les " premiers 150ke":soient soumis à 7,5% plutot que 12,8.
Comment optimiser les rachats pour que l'année suivante, ce calcul comprenne juste la limite des 150ke.?
En d'autres termes comment optimiser le calcul des pro ratas signalés dans l'article de Moneyvox sur les premiers 150ke, en oubliant dans ce cas les versements avant 2017.?
"Dans le cas où cette option n'est pas activée, un complément d'impôt équivalent à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8% (soit 5,3 points supplémentaires) est appliqué si l'épargnant détient, au 31 décembre de l'année précédente, des contrats d'assurance vie ayant cumulé plus de 150 000 € de versements (par bénéficiaire du rachat). Le fisc utilise cependant un système complexe de prorata visant à préserver une fiscalité de 7,5% sur les premiers 150 000 euros et qui tient compte des versements effectués avant le 27 septembre 2017."
https://www.moneyvox.fr/assurance-vie/fiscalite-rachat.php
 
moietmoi a dit:
Bonjour à tous,

Comment optimiser les rachats pour que l'année suivante, ce calcul comprenne juste la limite des 150ke.?
En d'autres termes comment optimiser le calcul des pro ratas signalés dans l'article de Moneyvox sur les premiers 150ke, en oubliant dans ce cas les versements avant 2017.?

Bonjour,

Bah, rien de plus simple!;)
Il suffit d'appliquer cette formule et de faire le petit calcul ci-dessous::loufoque:

calcul.jpg
 
moietmoi a dit:
Bonjour à tous,
Je déterre ce sujet en me posant la question de l'optimisation des conditions des 150 ke, pour des rachats partiels, en année successives, comme nous pouvons optimiser les 4600/9200 euros d'abattement.
Je me place, pour simplifier, que sur des contrats ouverts et alimentés après septembre 2017, pour des rachats partiels commençant fin 2025 , donc sur contrats de plus de 8 ans.
A la fin 2024 , la totalité des versements dépasse 150ke.
Donc pour un rachat partiel fin 2025, et pour les suivants ( en supposant qu'en fin d'année précédente, la somme des versements totaux imputée des capitaux rachetés dépasse 150ke) la fiscalité plus PS, sera en dehors de l'abattement,de 12,8 plus 17,2
Mais l'administration fait un calcul savant pour que les " premiers 150ke":soient soumis à 7,5% plutot que 12,8.
Comment optimiser les rachats pour que l'année suivante, ce calcul comprenne juste la limite des 150ke.?
En d'autres termes comment optimiser le calcul des pro ratas signalés dans l'article de Moneyvox sur les premiers 150ke, en oubliant dans ce cas les versements avant 2017.?
"Dans le cas où cette option n'est pas activée, un complément d'impôt équivalent à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8% (soit 5,3 points supplémentaires) est appliqué si l'épargnant détient, au 31 décembre de l'année précédente, des contrats d'assurance vie ayant cumulé plus de 150 000 € de versements (par bénéficiaire du rachat). Le fisc utilise cependant un système complexe de prorata visant à préserver une fiscalité de 7,5% sur les premiers 150 000 euros et qui tient compte des versements effectués avant le 27 septembre 2017."
https://www.moneyvox.fr/assurance-vie/fiscalite-rachat.php
Mmm pas sûr de comprendre votre question. Je crois qu'au-delà de l'abattement de 4600-9200 euros, il n'y a rien à optimiser si l'ensemble de vos contrats d'assurance vie excède 150kE. Vous pouvez utiliser le simulateur des impôts ( cases 2UU 2VV 2WW de mémoire) pour vérifier.
 
Bonjour,
Pour réflexion,

en prenant en compte que l'AV
- doit être gardée au moins 8 ans pour optimiser la fiscalité,
- que ce n'est pas toujours possible d'optimiser la sortie en respectant un plafond d’intérêt 4600 (célibataire) - 9200 € (couple)
- que certains fonds ont des frais d'entrée (acheter/vendre pour récupérer la plus value ne fait pas sens dans ce cas)
- Certaines AV deviennent moins attractives avec le temps (frais, fonds disponibles, promos/boost ...)

alors la formule CTO (Compte Titre Ordinaire) peut présenter des avantages
- de souplesse (on peut verser ou retirer quand on veut)
- on peut accéder à des fonds obligataires par ex. (avec des parts moins couteuses en frais de gestion, que celles proposées en AV)
- on n'a pas les frais de gestion de l'AV
- les délais de prise en compte (date de valeur) sont rapides, et éventuellement à un seuil défini. Cela peut faire sens pour des fonds volatiles
- Cela peut aider à rester en dessous des 150 K€ de versement d'AV

PS. Je n'ai pas traité ici le cas de la succession (cas particulier) , qui est favorable à l'AV.

Bonne réflexion

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Dernière modification:
Abattement assurance vie + 8 ans pour un couple 9200 € (pas 9600) 😉
 
Sans a dit:
Abattement assurance vie + 8 ans pour un couple 9200 € (pas 9600) 😉
oui , en effet, corrigé !
 
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