Au 15 novembre, l’Anil (Agence nationale pour l’information sur le logement), qui s’appuie sur des données transmises par les banques, constate une légère baisse des barèmes de taux fixe, ceux qui sont le plus couramment utilisés par les emprunteurs, par rapport au trimestre précédent. Pour un prêt immobilier sur 15 ans, les taux minimum constatés s’échelonnent entre 3,35% au Crédit Foncier et 4,20% au Crédit Immobilier de France (CIF), tous deux hors assurances. Au trimestre précédent, les mêmes étaient compris entre 3,45% et 4,65%.

Sur les neuf prêteurs observés, quatre affichent des taux fixes en baisse (Crédit Foncier, Crédit Mutuel, CIF, LCL) et quatre des taux stables (Caisse d’Epargne, La Banque Postale, BNP Paribas, Cetelem). Seul le Crédit Agricole a revu ses taux légèrement à la hausse (+0,10 point).

L’analyse d’Empruntis est sensiblement la même. Dans sa lettre mensuelle, basée sur des chiffres arrêtés au 7 novembre, le réseau de courtiers constate une baisse de 0,10 point, en moyenne, sur les taux minima « réservés aux meilleurs dossiers ». Les taux moyens du marché, eux, sont stables, à 4,05% sur 15 ans et 4,30% sur 20 ans, comme au mois d’octobre.

Optimisme des analystes

Comment ces taux vont-ils évoluer dans les mois à venir ? Pour Empruntis, la stabilité va rester de mise jusqu’à la fin de l’année, ce qui n’empêchera pas « quelques baisses isolées ». « Ainsi, entre les banques qui courent après leurs objectifs annuels, et celles qui préparent déjà la rentrée, l’emprunteur finançable dispose aujourd’hui d’une offre plus large qu’il y a quelques semaines », estime Maël Bernier, directrice des études d’Empruntis.

L’Anil affiche également un certain optimisme pour les emprunteurs. Selon elle, la baisse actuelle de production de crédits immobiliers est liée à la baisse de la demande, plus qu’à la réticence des banques dans un contexte économique incertain. « Les candidats à l’accession seront les derniers à souffrir d’un éventuel resserrement de l’offre » explique ainsi l’Agence dans le communiqué accompagnant son indicateur des taux, « car les banquiers sont attentifs à cette clientèle qui fidélise les déposants et leur apporte par là-même des liquidités. »