« La consommation d'optique médicale1 accélère fortement en 2023 à + 8,1%, pour s'établir à 8,1 milliards d'euros », constate la Drees dans son rapport sur les dépenses de santé en 2023. Une hausse qui s'explique aux deux tiers par le plus grand nombre de verres, montures ou lentilles acquis (+5,5%) et à un tiers par la hausse des prix de ces équipements (+2,4%).

Pourquoi une telle augmentation ? Plusieurs explications, selon la Drees : le vieillissement de la population, « qui a pour conséquence l'augmentation de la prévalence des troubles visuels » et donc une croissance de la consommation d'optique médicale. Mais aussi « une fréquence de renouvellement accrue (...) encouragée par la réforme du 100% santé et qui s'explique aussi par les innovations technologiques du secteur ».

Qui rembourse quoi ?

Avec la réforme du 100% santé, un remboursement total d'un ensemble de verres et de montures, appelé « panier A » a été mis en place en 2020. Les verres et montures de ce panier sont financés à 63% par la Sécurité sociale et à 37% par les mutuelles santé.

Si les produits des paniers sans reste à charge sont de plus en plus choisis pour l'optique (+14,2%), il faut tout de même noter que la part du 100% santé dans les dépenses totale d'optique médicale reste limitée. « En 2023, 6% de la dépense de verres et de montures se porte sur le panier A, soit 0,3 point de plus qu'en 2022 (5,7%). Le panier A représente 6,9% de la consommation totale des verres, contre 3,6% pour les montures. Les patients privilégieraient davantage le panier B (pour lequel les prix sont libres) pour les montures, afin d'avoir accès à des montures jugées plus esthétiques et confortables », indique la Drees.

Au total, les administrations publiques (essentiellement la Sécurité sociale) financent 3,5% de la dépense d'optique médicale. Les dépenses restantes sont principalement financées par les organismes complémentaires, qui en prennent en charge 66,1%. Les ménages, quant à eux, prennent à leur charge 30,3%.

Comparatif mutuelle santé