L'essentiel
- Le Premier ministre Sébastien Lecornu se dit favorable à plus de « justice fiscale », sans augmentation globale.
- Des propositions de budget ciblant certains impôts seront donc présentées dans le cadre du projet de loi de finances 2026.
- Le gouvernement envisagerait selon Politico et Les Echos une augmentation de la flat tax de 30% à 36%.
« Faut-il encore augmenter les impôts globalement ? Je ne le veux pas. Est-ce qu'en revanche la répartition de la charge au sein des impôts actuels doit évoluer ? De toute évidence, oui », a déclaré dans Le Parisien le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu. « Il faut être sourd pour ne pas entendre que les Français nous demandent plus de justice fiscale. Le débat doit avoir lieu, et là encore c'est au Parlement à la fin de le trancher. Je ferai donc une proposition de budget dans laquelle certains impôts augmenteront, mais d'autres diminueront. »
« Je ferai une proposition de budget dans laquelle certains impôts augmenteront, mais d'autres diminueront »
Quels impôts seront visés par les augmentations permettant de donner des gages de « justice fiscale » ? La réponse attendra la véritable présentation du projet de loi de finances pour 2026, version Lecornu, début octobre, l'échéance législative (délai le plus tardif) étant le 13 octobre.
L'idée d'une hausse de 30% à 36% de flat tax ?
Mais une piste semble prendre de l'épaisseur au ministère de l'Économie et des Finances selon une information de Politico, confirmée par Les Echos : augmenter le prélèvement forfaitaire unique (PFU), surnommé « flat tax ». Cette flat tax est fixée à 30%, c'est-à-dire 17,2% de cotisations sociales et 12,8% d'impôt sur le revenu, depuis sa création dans la foulée de la première élection d'Emmanuel Macron, au 1er janvier 2018.
Lors du si chaotique débat budgétaire 2025, une hausse à 33% a temporairement été votée, en commission à l'Assemblée nationale, puis au Sénat, mais le gouvernement a toujours refermé la porte de cette mesure, malgré les déclarations du ministre de l'Économie Eric Lombard qui se montrait ouvert sur le sujet.
Cette année, selon Les Echos, le gouvernement a d'ores et déjà sondé des « interlocuteurs du monde économie » sur « un éventuel passage à 36% ». Ce que Matignon « refuse de confirmer », toujours selon les Echos, les services du Premier ministre précisant que « rien n'est arbitré ».