310 milliards d'euros. Voici le montant record que la France devrait emprunter sur les marchés en 2026. Les emprunts pourront débuter dès janvier en vertu de la loi spéciale promulguée samedi par Emmanuel Macron et la somme annuelle sera « susceptible d'être ajustée, si nécessaire, en fonction de la loi de finances », a-t-elle indiqué dans son programme de financement pour 2026.
Ces 310 milliards d'euros, déjà annoncés en octobre, englobent le montant de l'ensemble des nouvelles obligations à « moyen et long terme », c'est-à-dire à échéance d'un an et plus, auxquelles sont soustraits les rachats anticipés de dettes par l'Etat.
Il s'agit d'un record, même si, rapportée à la richesse produite durant l'année, cette somme ne devrait représenter qu'environ 10% du PIB, ce qui ne change pas drastiquement par rapport à 2025.
300 milliards d'euros en 2025
Selon les chiffres de l'AFT, l'Etat a emprunté cette année en net 300 milliards d'euros de dettes à moyen et long terme, une augmentation par rapport à 2024, quand cette somme avait atteint 285 milliards d'euros.
Cette hausse intervient alors que la dette publique a atteint au troisième trimestre un nouveau record en valeur, à près de 3.500 milliards d'euros, et que les coûts de l'emprunt ont grimpé sur les marchés.
La France a emprunté en 2025 en moyenne avec un taux d'intérêt de 3,14% à moyen et long terme, contre 2,91% en 2024, selon l'AFT. A échéance dix ans, référence sur le marché des obligations, il est passé de 2,94% à 3,37%.
Cela s'explique d'abord par une augmentation tendancielle de l'ensemble des taux en Europe car l'Allemagne, première économie du continent et longtemps chantre de la rigueur budgétaire, a décidé d'augmenter sa dette pour financer un plan d'investissement massif.
Et Paris a particulièrement souffert de sa situation politique instable qui a apporté une prime de risque à sa signature sur les marchés.






















