La baisse est enclenchée. La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) a dévoilé ce jeudi les chiffres de ventes d'appartements neufs pour le dernier trimestre 2023 et également pour l'ensemble de l'année.
Le bilan est sombre pour ces professionnels : Les réservations de logements neufs sont tombées sous la barre des 100 000, à 94 828. Soit une chute de 26% par rapport à 2022 ! « Les ventes aux particuliers s'érodent de trimestre en trimestre. Au T4 2023, elles sont trois fois inférieures à leur niveau d'avant Covid », souligne la FPI.
Une pénurie de logement à moyen terme ?
« Cette conjoncture ne laisse entrevoir aucun signe avancé d'un retournement favorable dans les six prochains mois. Le logement neuf soumis à des contraintes externes conjoncturelles (hausse des taux, hausse des coûts) vit maintenant une crise structurelle. La crise alimente la crise : la baisse des ventes constatée aujourd'hui conduit au gel ou à l'abandon d'opérations nouvelles. Une pénurie de logement se profile à moyen terme », estime Pascal Boulanger, Président de la FPI France.
Avec la hausse des taux d'intérêt immobiliers notamment, de plus en plus de ménages doivent renoncer dans l'immédiat à acheter un bien. Résultat, dans un contexte où la demande se raréfie, certains promoteurs comment à baisser les prix. Une réalité très disparate selon les endroits.
Grosses ristournes, droits de mutation offerts... Les promoteurs bradent les prix
Plus de 5% de baisse des prix
Ainsi, le prix au m2 diminue de 5,3%, entre le dernier trimestre 2023 et la même époque de 2022, dans l'agglomérations de Clermont-Ferrand Métropole, de 5,1% pour Montpellier Méditerranée Métropole, de 4,3% pour Nantes Métropole, de 3,6% pour Angers-Loire Métropole, de 3% à Toulouse ou en Île-de-France, de 1,9% à Reims, ou encore de 1,2% à Lyon, de 1,1% à Rennes et Tours Métropole. Dans une moindre mesure, le recul est de 0,9% à Aix-Marseille Métropole.
A l'inverse, dans certaines villes, les prix continuent de grimper. C'est le cas notamment à Brest : +33,2% sur un an !