Contrairement au marché de la transaction, l'horizon peine à s'éclaircir pour la location, alerte une étude réalisée par SeLoger. Une situation expliquée notamment par « une offre de biens à louer bien trop faible face aux nombres de candidats à la location. Ce déséquilibre entraîne une hausse continue des loyers sur l'ensemble du territoire, malgré le net ralentissement de l'inflation en septembre ».
Par rapport à octobre 2023, SeLoger rescence 8,6% de biens à louer en moins. La diminution de l'offre s'élève même à 22% comparé à 2022. « Bloqués dans leur projet d'achat, de nombreux locataires se sont, en effet, retrouvés contraints de le rester, ne permettant pas de roulement L'offre de biens à louer se stabilise, au plus bas empêchant ainsi au stock de biens à louer de se reconstituer », détaille Alexandra Verlhiac, économiste chez SeLoger.
Jusqu'à 10% d'augmentation des loyers
Résultat, « dans un marché déséquilibré, les loyers sont mécaniquement en hausse », pointe l'étude. Parmi les 50 plus grandes villes de France, aucune ne voit les loyers moyens baisser. Certaines voient même arriver des hausses conséquentes sur un an. Entre octobre 2023 et octobre 2024, les loyers ont ainsi grimpé de 10% à Antibes, de 7,8% à Nice et de 7% à Marseille. A l'inverse, les grandes villes les plus épargnées sont Clermont-Ferrand (+0,7%), Béziers (+1,1%) et Grenoble (+1,4%).
Villes | Hausse des loyers/M2 |
Antibes | +10,1% |
Nice | +7,8% |
Marseille | +7% |
Cannes | +6,8% |
Le Havre | +6,7% |
Bourges | +6,1% |
Mulhouse | +6% |
Brest | +5,6% |
Angers | +5,5% |
Amiens | +5,4% |
Données SeLoger, pour des loyers entre octobre 2023 et octobre 2024 dans les 50 plus grandes villes de France
Bientôt le bout du tunnel ? Peut-être : « Depuis 2 ans, les difficultés sur le marché de l'accession ont aggravé les tensions locatives. De manière symétrique, les légères améliorations dans le pouvoir d'achat immobilier des Français permet d'apporter un certain bol d'air au marché locatif français, même si les tensions restent importantes dans un marché caractérisé par une offre faible et une demande forte », selon Alexandra Verlhiac.