revente d'un bien LMNP

sebos

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bonjour,

je suis propriétaire d'un appartement T2 de 25 m² sur Toulouse acquis en LMNP en 2006.
Je suis lié par un bail commercial de 9 ans à un gestionnaire de résidence.


L'ayant acheté HT, je dois remboursé à l'Etat la TVA en cas de revente avant 20 ans ; à raison de 5% par an.

Mes questions sont les suivantes :

- est-il aisé de revendre un tel bien ? (sachant que je ne souhaite réaliser aucune plus-values).
Prix de vente HT environ 100 000 euros,
Loyer mensuel 524 euros,
Frais de copropriété mensuels 17 euros
Taxe foncière annuelle 480 euros

- si je trouve acquéreur ; le nouveau propriétaire devra t'il acheter le bien TTC et se débrouiller avec l'administration pour récupérer la TVA

- le nouvel propriétaire prendra t'il "la suite" de mon bail commercial ?

Merci de m'apporter vos lumières
 
Bonjour,

Avec presque 6,3% de rentasur un bien qui a 2 ans, la revente ne devrait pas poser de probleme.
La loi ayant changée recement pour ce qui concerne la TVA, je laisse la parole aux pros. Mais là encore, pas de pb. C'est qu'un jeu d'écriture donc normalement transparent pour vous.
Enfin, le bail est lié au bien et non au propriétaire du bien. L'acquéreur se voit donc obligé de le poursuivre avec le gestionnaire aux mêmes conditions.

Cordialement.
 
bonjour,

En ce qui concerne la revente de votre bien, comme l'a dit Gagarine, avec une renta de plus de 6% vous ne devriez pas avoir de mal à le revendre. C'est un produit destiné à un investisseur, et vous devriez trouver facilement un investisseur désireux d'acheter un bien déjà loué avec une bonne renta.
Le seul problème serait que le gestionnaire ne soit pas correct dans les paiements des loyers, entretien, .... mais si le gestionnaire est bon, c'est meme un avantage pour vous lors de la vente.

En ce qui concerne la TVA, pour ne pas rembourser la TVA, il faut vendre votre bien pour le montant HT.

Pour le bail commercial, il va se poursuivre avec le nouvel acquéreur.

Cordialement
 
petite correction pour la tva, gagarine a raison, il n'y a plus de valeur ht ou ttc à la revente, vous devez rajouter à votre prix de vente souhaité la tva au prorata temporis (normalement elle n'est acquise réellement qu'au bout de 20 ans), l'acheteur achéte donc ttc et se fait rembourser la tva de la même manière, ce n'est qu'un jeu d'écriture
ce n'est possible que si l'acheteur continue le bail,ce qui est quasi obligatoire
 
La procédure s’est maintenant simplifiée et il suffit que le nouvel acquéreur s’engage à poursuivre l’exploitation dans le cadre de loyer soumis à TVA pour que l’engagement sur 20 ans « suive » l’acheteur. Il s’agit de l’article 257 bis du CGI. Plus besoin donc de surfacturer de la TVA résiduelle pour la récupérer ensuite.
 
salut babar

vous confirmez donc que le vendeur cède son bien pour le montant HT ?

Cdt
 
pas du tout !!!
 
à mon avis babar, ce n'est pas tout à fait que ça se passe...
 
lisez l'art 257bis, il explique exactement la procédure à suivre, ou demandez la confirmation à un comptable, mais il faut bien refacturer la tva à l'acheteur ,qui la récupére auprès des impots comme vous même l'avait fait.
 
Bonjour,

Je vous fais un copier coller d’une discussion que vous retrouverez sur ce forum, à propos de la même question, à laquelle avait répondu christianR et que j’avais complétée.
Bonjour,
ci joint un extrait du "Panorama fiscal de l'année 2006" édité par le cabinet d'avocats Lefevre, Pelletier et associés qui répond à vos interrogations et confirme ce que vous a déjà précisé Babar précédemment.
"Jusqu'à récemment, les simples cessions d'immeubles réalisées dans le cadre d'une transmission d'entreprise ne bénéficiaient pas en principe d'un régime de faveur en matière de TVA. A compter du 1er janvier 2006, l'article 89 de la loi de finances rectificative pour 2005 a prévu un dispositif large de dispense de taxation à la
TVA pour les transmissions d'entreprises. Selon ce dispositif, la dispense de TVA devient obligatoire et n'est subordonnée à aucune condition formelle.
Lorsque la cession de l'immeuble entre dans le champ de la TVA immobilière, la cession n'est pas soumise à la TVA et ne donne pas lieu à régularisation chez le cédant. Par ailleurs, la cession de l'immeuble n'est pas réputée constituer une cession faisant sortir l'immeuble du champ de la TVA immobilière. Ainsi, la cession du bien par le bénéficiaire du transfert entrera dans le champ de la TVA immobilière si elle a lieu dans les cinq ans de l'achèvement.
Lorsque le transfert n'entre pas dans le champ de la TVA immobilière et qu'il intervient dans le délai de régularisation de dix ans ou de vingt ans, ce transfert ne donne pas lieu, chez le cédant, aux régularisations du droit à déduction dans la mesure où le bénéficiaire du transfert est réputé continuer la personne du cédant. Ceci aboutit in fine à diminuer les droits d'enregistrement."
Donc pas de régul de TVA si l'acquéreur continue l'activité en reprenant le bail.
cdlt
Christian


Merci Christian. C'est vrai que l'article 257 bis du CGI qui simplifie les procédures prêtait à interprétation même auprès des spécialistes et il a fallu la réponse à un rescrit fiscal pour éclairer les choses.
Pour les amateurs, voici l'article:

(inséré par Loi nº 2005-1720 du 30 décembre 2005 art. 89 I finances rectificative pour 2005 Journal Officiel du 31 décembre 2005)

Les livraisons de biens, les prestations de services et les opérations mentionnées aux 6º et 7º de l'article 257, réalisées entre redevables de la taxe sur la valeur ajoutée, sont dispensées de celle-ci lors de la transmission à titre onéreux ou à titre gratuit, ou sous forme d'apport à une société, d'une universalité totale ou partielle de biens.
Ces opérations ne sont pas prises en compte pour l'application du 2 du 7º de l'article 257.
Le bénéficiaire est réputé continuer la personne du cédant, notamment à raison des régularisations de la taxe déduite par ce dernier, ainsi que, s'il y a lieu, pour l'application des dispositions du e du 1 de l'article 266, de l'article 268 ou de l'article 297 A.


Je peux également vous fournir d'autres textes explicatifs qui vont dans le même sens. Cela dit, cela n'est, encore une fois qu'une simplification de procédure qui ne lése personne par rapport à la procédure antérieure que vous décrivez.
 
babar, je pense qu'il faudrait un exemple concret pour que tout le monde comprenne
j'achéte un lmnp ou zrr 150000€ ttc, soit 125000€ ht. je récupére la tva et solde une partie du crédit
au bout de 7 ans je souhaite revendre, sachant que le bien vaut 160000€. Comment ça se passe pour la tva ?
 
c'est difficile à expliquer par écrit
le vendeur ne doit pas rendre une partie de la tva, ca c'est sur. Mais il doit ajouter à son prix de vente une partie de cette tva, que récupérera l'acheteur au près des impots (explication du cabinet comptable Magnin)
 
C'est que le cabinet Magnin n'est pas au courant des nouvelles disposititions simplificatrices (mais il n'est pas le seul). Je vous joins analyse des textes et références.

Dispense de TVA en cas de transmission universelle de patrimoine : précisions
L'administration fiscale précise le régime de la dispense de TVA applicable aux cessions d'immeuble

En principe, lorsqu’une immobilisation est cédée et que cette cession n’est pas soumise à la TVA sur le prix total ou la valeur totale du bien, l’assujetti cédant est redevable d’une fraction de la TVA antérieurement déduite (article 210 de l’annexe II du CGI).

Cependant, la loi de finances rectificative pour 2005 a prévu une exception à ce principe en créant un article 257 bis du CGI, aux termes duquel « les livraisons de biens, les prestations de services et les opérations mentionnées aux 6º et 7º de l'article 257, réalisées entre redevables de la taxe sur la valeur ajoutée, sont dispensées de celle-ci [régularisation] lors de la transmission à titre onéreux ou à titre gratuit, ou sous forme d'apport à une société, d'une universalité totale ou partielle de biens. »


Ce texte a été commenté dans un premier temps par une instruction de l’administration fiscale du 20 mars 2006 (BOI 3 A-6-06), aux termes de laquelle la transmission d’une universalité totale ou partielle de biens devait s’entendre au sens de la jurisprudence communautaire (CJCE, 27 novembre 200, Zita Modes : C-497/01), c'est-à-dire comme le « transfert d’un fonds de commerce ou d’une partie autonome d’une entreprise, comprenant des éléments corporels et, le cas échéant, incorporels qui, ensemble, constituent une entreprise ou une partie d’une entreprise susceptible de poursuivre une activité économique autonome. »
Selon l’instruction, cette notion ne couvre pas les transferts de biens et de services réalisés au profit d’une personne qui n’entend pas exploiter l’universalité ainsi transmise mais simplement liquider immédiatement l’activité concernée.
Aux termes de cette instruction, la transmission de l’universalité doit intervenir entre deux assujettis redevables de la TVA au titre de l’universalité transmise.

Cette mesure était restée peu connue dans la mesure où les praticiens, dans le doute, considéraient qu'elle ne s'appliquait qu'aux opérations de réorganisation et de transmission universelle de patrimoine.

Face à cette incertitude, l'administration fiscale a apporté des précisions claires et novatrices qui étendent considérablement le champ d'application de la dispense (rescrit fiscal n°2006-58 du 26 décembre 2006), notamment à la cession d'un immeuble affecté à la réalisation d'une activité locative.
Ainsi, l'administration considère que « la cession d'un immeuble [même isolé] inscrit à l'actif immobilisé d'une entreprise qui l'avait affecté à la réalisation d'une activité de location immobilière, avec reprise, avec ou sans négociation, du ou des baux en cours, doit être regardée comme intervenant dans le cadre d'une transmission d'une universalité de biens puisque dans cette hypothèse, la transmission en cause s'inscrit dans une logique de transmission d'entreprise. »

L'administration tire les conséquences logiques de cette interprétation en précisant que dans une telle hypothèse, la cession de l'immeuble bénéficiera :

de la dispense de TVA pour les immeubles qui entrent dans le champ d'application de la TVA immobilière, ou
d'une dispense de régularisation de la TVA antérieurement déduite au titre d'un immeuble (conformément à l'article 210 de l'annexe II au code général des impôts), pour les immeubles qui n'entrent pas dans le champ d'application de la TVA immobilière.
De ce rescrit, il résulte que l'instruction fiscale du 20 mars 2006 est applicables aux cessions d'immeubles affectés à une activité de location immobilière (assimilées à des transmissions universelles de patrimoine). Ainsi :

la transmission ne donne pas lieu, chez le cédant, aux régularisations du droit à déduction prévues à l’article 210 de l’annexe II du CGI,
et le bénéficiaire de la transmission est réputé continuer la personne du cédant. A ce titre, « il est tenu, s’il y a lieu, d’opérer les régularisations du droit à déduction et les taxations de cessions ou de livraisons à soi-même qui deviendraient exigibles postérieurement à la transmission d’universalité et qui auraient en principe incombé au cédant si ce dernier avait continué à exploiter lui-même l’universalité. »
Cette interprétation permet de réduire l'assiette des droits d'enregistrement (les régularisations de TVA étant considérées comme une charge augmentative de prix assujettie aux droits et à la taxe de publicité foncière) ainsi que les émoluments du notaire.

Ce régime de dispense d'application très générale et obligatoire, ne s'appliquera toutefois pas aux marchands de biens qui détiennent les immeubles en stock même si les immeubles sont vendus loués (rescrit n°2006-58 du 26 décembre 2006, point 2). Le rescrit précise à ce titre que l'inscription en stock de l'immeuble constitue un élément objectif permettant de révéler l'intention de l'opérateur de ne pas affecter durablement l'immeuble en cause à une activité de location en tant que loueur d'immeuble mais de le destiner purement et simplement à la vente
 
Merci Babar. C'est bien ce que l'on m'avait expliqué mais je ne trouvais personne pour le confirmer !
Pour reprendre l'exemple de Babas pour un bien à 150ke TTC (120ke HT). Je le revend 160ke au bout de 7 ans. Pas de prorata de TVA à ajouter. Donc le prix de vente sera effectivement de 160ke. Le nouvel acquéreur ne paye pas de TVA et donc n'en récupere pas. Le vendeur rembourse son crédit (environ 115ke pour un emprunt de 150ke sur 20 ans). Il lui reste donc 45ke + la part de la "cagnotte" de TVA qu'il n'a pas utilisé. Il devra en outre payer l'impot sur les plus value : environ 8ke. A supposer qu'il ait utilisé 50% de sa cagnotte, il reste net 45+12,5(cagnotte)-8=49,5ke. Pour un effort d'épargne de 300 euros/mois, on a un TRI d'environ 18%. Est-ce bien cela ?

Cordialement
 
Pour le calcul de plus-value et pour le TRI je n'ai pas vérifié, pour le reste c'est ça.
 
C'est de toutes manieres pour avoir un ordre de grandeur...
 
il y a quand même un truc que je ne pige pas...
j'achéte 150 k€ ttc et je revend quasi dans la foulée un lmnp à 150k €, et j'ai gagné la tva...c'est trop beau et trop facile à mon avis.
ce cabinet comptable m'a bien expliqué ce nouvel article, qu'il connaissait évidemment, et ils ne m'ont pas expliqué cette démarche là, qui est trop belle à mon sens.
 
merci à gagarine et à babar pour leurs éclaircissements sur ces points, j'ai beau retourner le truc dans tous les sens, c'ets pas clair
 
Allons, allons babas, votre comptable vous l’a bien sur expliqué, mais peut-être n’était-il pas bon pédagogue. Mais ne prenez pas la mouche, nul ne peut tout savoir sur tous les sujets. Maintenant pour vous éclairer, je prends un exemple :

Un quidam achète un lmnp soumis à TVA 119 600 € TTC ; il récupère donc 19 600 € de TVA. Le bien lui revient donc à 100 000 €.
Il revend 15 ans plus tard, en voulant en tirer un prix net vendeur de 150 000 €.

Auparavant, il vendait au prix de 150 000 €, prix auquel il rajoutait la valeur de la régularisation de TVA, soit 19 600 €/20 X 5 (règle du 1/20), soit 4 900 €.
Prix de vente total : 154 900 €. Mais il devait rembourser cette régularisation de TVA à l’état, soit 4 900 €.
Il restait donc, net dans la poche du vendeur, 154 900 € - 4 900 € = 150 000 €.
L’acheteur lui décaissait 154 900 €, mais récupérait cette régularisation de TVA auprès de l’état qui lui rendait donc 4 900 €. Le prix de revient pour l’acheteur était donc bien de 154 900 € - 4 900 € = 150 000 €. On vérifie donc bien que prix vendeur = prix acheteur. On note également que l’état recevait 4900 € de TVA de la part du vendeur et qu’il remboursait 4 900 € de TVA à l’acheteur. Par conséquent on constate la neutralité de l’opération pour l’état : 4 900 € - 4 900 € = 0.

Plutôt que cette gymnastique inutile pour tout le monde, le législateur, à la condition que l’exploitation du bien continue à être soumise à TVA, accorde la dispense à la fois de la récupération de la régularisation de TVA et de son paiement. Le vendeur vend donc 150 000 € nets, prix que paie l’acheteur. En termes financiers, où est la différence avec la procédure antérieure ?
Et où trouvez-vous que la démarche est, à votre sens, trop belle ?
 
????? j'ai pas pris du tout la mouche, je voulais juste un éclaircissement, d'ailleurs merci pour celui-ci
 
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