ZRR_pigeon a dit:
d'ailleurs je ne verrais pas l'interet pour la banque, car elle s'amputerait d'une partie de ses revenus, vu que ce sont les credits qui font les depots...
Hum !!!
Je pense qu'il y a problème ?
1) - "Les crédits font les dépots" certes.
Encore faut-il que la banque considérée soit une banque de dépôts.
Si la crainte de faillite exprimée par elac vient d'un Etablissement financier qui ne reçoit pas de dépôts (type CFF, CIF....) l'argument tombe.
2) - Même s'il s'agit d'une banque de dépôts l'adage "les crédits font les dépôts" est vrai à l'instant "T" de la mise en place du crédit soit :
2.1) => Constatation de la créance à l'actif du bilan = par exemple Crédit à Mr X = 100.000€
2.2) => Simultanément constatation du dépôt créé = Compte de Mr X = 100.000€
A ce stade on constate que la trésorerie de la banque (Caisse - Compte Banque de France...ou tout autre compte) n'a pas bougé d'un seul centime en plus ou en moins.
Mais si Mr X a sollicité un crédit, c'est qu'il a un besoin et qu'il va devoir effectuer un paiement = faire un chèque de 100.000€ par exemple à un fournisseur Y.
A partir de là il y a deux possibilités
Soit le fournisseur Mr Y de Mr X est client de la même banque soit il ne l'est pas.
Si Mr Y le fournisseur de Mr X est client de la même banque, le débit du compte de Mr X viendra créditer (alimenter) le compte de Mr Y.
Le volume des dépôts n'aura pas bougé d'un centime pas plus que la trésorerie de la banque.
Si, au contraire, Mr Y fournisseuir est client d'une autre banque le débit du compte de Mr X aura pour contrepartie une sortie de trésorerie de la banque, trésoreie qui viendra gonfler celle de la banque bénéficiaire et, simultanément alimenter le compte de Mr Y dans cette banque.
Donc, le dépôt créé ex ante au moment du crédit est immédiatement détruit dans cette banque et recréé dans la banque bénéficiaire.
Qu'adviendrait-il si la 1ère banque faisait faillite et que la crainte d'elac d'un remboursement immédiat de tous les crédits soit avérée ?
Premier cas de figure:
Les emprunteurs puisent dans leurs avoirs dans cette banque.
=> Les dépôts (au sens large = dépôts à vue + épargne) disparaissent en tout ou partie (diminution du passif de la banque)
=> Parallèlement, à due concurrence, les créances disparaissent (diminution de l'actif de la banque)
=> Aucun impact sur la trésorerie
Second cas de figure
Les emprunteurs puisent en tout ou partie dans leurs ressources à l'extérieur de cette banque en supposé état de faillite.
Etape N° 1:
=> Les
comptes de dépôts des clients croissent
=> La
trésorerie de la banque croit du même montant
Etape N°2
La banque procède au solde des crédits
=> Les comptes de dépôts s'amenuisent (reduction passif bilan)
=> A due concurrence les créances s'amenuisent/disparaissent (réduction de l'actif du bilan)
En résultat, du fait de fonds venant de l'extérieur,
la trésorerie de ladite banque se trouve abondée à hauteur de cette "importation" de fonds.
L'état de faillite étant une
insuffisance de trésorerie, et
non pas une insuffisance de dépôts, dans ce dernier schéma (= fonds venant de l'extérieur), l'apport d'argent frais pourrait tirer la banque considérée de ce mauvais pas.
Mais, excusez moi, l'argument
" elle s'amputerait d'une partie de ses revenus, vu que ce sont les credits qui font les depots... " ne semble pas adéquat..
Cordialement,