Pour ajouter au premier point soulevé par aya, je dirais également que le secteur tertiaire lié à l'évènementiel va être l'un des premiers à en pâtir compte tenu de la baisse de moral des ménages et de l'interdiction (objective ou subjective) des rassemblements. Beaucoup de réunions et de groupements sont annulés pour les deux à trois prochains mois. Les voyagistes souffrent, les compagnies aériennes et les croisières également, sans compter le secteur du tourisme dans son ensemble.
A cela s'ajoute le fait que la crise vient de se doubler d'un choc pétrolier, ce qui explique pourquoi les valeurs pétrolières comme Total tombent davantage que les autres aujourd'hui. Ce phénomène est lié au coronavirus (baisse de la demande de pétrole de la part de la Chine pour la production et l'exportation, ce qui entraîne une baisse du prix du baril par voie de conséquence) mais également à ce marché spécifique, d'un point de vue structurel : baisser le prix du baril de brent en dessous d'un certain seuil critique, c'est s'assurer de la faillite à terme des pétroliers de schiste texans, dont le pétrole non conventionnel est réputé plus cher à produire, ce qui ne laisserait sur le marché des producteurs que des pays traditionnels de l'OPEP+ (en premier lieu, Russie et Arabie Saoudite). Mais c'est à mon sens un jeu de dupes, surtout pour les petits producteurs à l'économie fragile (Algérie, Vénézuela, etc.).