conseillers et les agences bancaires

Triaslau a dit:
De là à dire que c'est fait exprès pour rendre un mauvais service au client, c'est complètement ridicule.
Non, ce qui compte, dans ce style de management, c'est le profit. Pas la qualité de service. C'est pour cela que l'on change les territoires des commerciaux. Ils sont là pour vendre. Un mauvais commercial trouvera toujours que les produits ne sont pas bons. Un bon commercial vendra un produit inutile au client tout en lui faisant garder le sourire et la confiance.
La limite est atteinte lorsque le delta entre le service attendu et le prix est tel qu'aucun bon commercial n'arrive à vendre.
Je ne soutiens pas ce modèle. Mais il existe.
 
Triaslau a dit:
Pourtant ce que vous indiquez n'a rien à voir avec ce qu'il affirme. Les entreprises changent, les stratégie changent, le plan d'entreprise est à peine à la moitié qu'on prépare déjà le suivant, les objectifs changent, les managers changent, les nouvelles générations ne tiennent plus dans un poste au bout de 2/3 ans - c'est évidement vrai pour les banques comme pour les autres.

De là à dire que c'est fait exprès pour rendre un mauvais service au client, c'est complètement ridicule.

Je concède volontiers à hargneux que mes propos ont pu paraître caricaturaux, et s'ils ont été ressentis comme blessants par certains intervenants, je m'en excuse sincèrement, ce n'était vraiment pas le but.
En revanche, ils ne sont pas erronés. La raison que je décris dans mon post est une raison qui m'a été donnée par des professionnels de la finance de mon entourage proche qui ont plus de trente ans d'expérience dans la gestion de portefeuille. En effet je me posais depuis longtemps la même question que Samy concernant ce ''turn-over''. les autres raisons décrites par hargneux sont également à mon sens tout-à-fait justes.
Je voudrais enfin ajouter que je n'ai jamais écrit que le but était de ''rendre un mauvais service au client'' (triaslau).
La banque voit d'abord son intérêt, et ensuite l'intérêt de son client, il n'y a rien de mal à cela, et c'est tout-à-fait logique dans toute relation commerciale. Le but n'est naturellement pas de faire perdre de l'argent au client. Ce serait dans ce cas, effectivement, ''ridicule''.
 
Le but d'une société est de faire des profits, on est d'accord. Autrement, on crée une asso et puis voilà. Un bon vendeur vend tout, même si c'est pas réaliste ou adapté, on est d'accord aussi. Mais je pense qu'il y a peut-être un modèle où on peut concilier les deux. En tout cas, il s'avère que peu savent le faire vu le nombre de BEL ou autres neo banques qui ne sont pas dans le vert.
 
g.b a dit:
Le but d'une société est de faire des profits, on est d'accord. Autrement, on crée une asso et puis voilà. Un bon vendeur vend tout, même si c'est pas réaliste ou adapté, on est d'accord aussi. Mais je pense qu'il y a peut-être un modèle où on peut concilier les deux. En tout cas, il s'avère que peu savent le faire vu le nombre de BEL ou autres neo banques qui ne sont pas dans le vert.
Vendre des produits, oui, mais qui sont en adéquation avec le client. Me proposer un PER à 45 ans de la retraite ? Quelle utilité ?
 
Aptenodytes a dit:
Vendre des produits, oui, mais qui sont en adéquation avec le client. Me proposer un PER à 45 ans de la retraite ? Quelle utilité ?
Si en plus d'être à 45 ans de la retraite, vous êtes aussi non imposable (ou utilisez la décote), cela se corse .....

Il y a quelques années (mais c'était avec le Perp) il m'est arrivé de croiser quelques situations de ce genre ....
 
Moi je me rappelle d'un fait qui m'a assez choqué.
Mon père est allé à la banque pour demander une carte bancaire, il maîtrise pas super bien le sujet. Il est sortie avec avec une CB, une assurance moyen de payement et d'autres truc qu'il ne voulait pas.
Résultats on a tout résilier même la CB.
Après cette histoire la banque l'a appelé pour lui proposer une assurance pour le chèque, que c'était indispensable car s'il y a fraude, il ne serait pas protéger. On sait très bien que c'est faux.

Moi je suis plus tôt partisan d'une banque qui propose des produits utilent à ces clients car mécaniquement il en voudra d'autres, cela créer une relation de confiance.
 
samy-91 a dit:
.........
Résultats on a tout résilié même la CB.
Après cette histoire la banque l'a appelé pour lui proposer une assurance pour le chèque, au motif que c'était indispensable car s'il y a fraude, il ne serait pas protégé. On sait très bien que c'est faux.
........
Moi je suis plus tôt partisan d'une banque qui propose des produits utiles à ses clients car mécaniquement il en voudra d'autres, cela créera une relation de confiance.
Le tout à condition que chaque produit proposé au client lui soit utile ....
 
En tant qu'ancien conseiller en banque, les réponses précédentes sont dans le vrai.

Changement de bureau à la demande du conseiller :

- motif familial
- évolution professionnelle
- conseiller proche du burn-out et besoin de changer d'air en repartant à zéro sur un nouveau portefeuille et nouveau bureau
- mauvaise entente avec son hiérarchique avec relation professionnelle qui dégénère
- agressions subies par des clients, menaces de mort suite crédit refusé par exemple ou au contraire plusieurs lettres d'amour reçues
- conseiller qui a appliqué la politique de la terre brulée en vendant tout et n'importe quoi et qui sent qu'il est temps pour lui de changer de bureau : ses excellentes performances lui donneront tous les droits auprès de sa direction pour en faire de même sur un nouveau bureau
- conseiller présent depuis trop longtemps sur un secteur et qui ne peut plus faire ses courses au supermarché tranquillement sans être interpellé pour une demande de découvert autorisé ou autres (en dehors des grandes villes, beaucoup de conseillers préfèrent travailler à 20 ou 30 km de leur domicile)

Changement à la demande de la direction :

- performances insuffisantes du conseiller : les meilleurs conseillers sont généralement envoyés vers les plus "gros" bureaux, les conseillers les moins performants en terme de ventes dans les bureaux secondaires
(les directeurs des grosses agences sont généralement dans les petits-papiers de la haute direction et savent faire dégager un conseiller qui ne surperforme pas)
- pénurie de conseillers financiers (20 à 30% des postes de conseillers sont vacants) : un directeur de département peut décider de mettre un conseiller avec de l'expérience sur un bureau en pénurie et/ou ne pas laisser seuls deux ou trois jeunes conseillers nouvellement embauchés.
- conseillers trop revendicatifs, trop syndiqués ou qui tiennent un discours trop radical auprès de leur direction ou de leurs clients : ils sont donc envoyés vers des bureaux secondaires
- motif ethnique : délicatement et progressivement les conseillers d'origine immigrée sont redirigés vers des bureaux ou l'immigration et la plus forte (les ventes sont généralement beaucoup plus élevées si le conseiller a la même couleur de peau ou la même origine que la majorité de ses clients). Navré de dévoiler cette information officieuse mais bien réelle selon mon expérience.


J'oublie certainement d'autres cas de motifs au changement de bureau d'un conseiller, mais sachez qu'un conseiller qui veut rester 10, 20 ou 40 ans sur le même bureau le peut. Personne ne peut le forcer à changer de bureau mais la direction arrive toujours à ses fins, que ce soit par le versement d'une prime équivalente à un mois de salaire ou une promesse d'évolution professionnelle en échange d'un changement de bureau (promesse d'évolution qui sera souvent non tenue suite à l'arrivée d'un nouveau directeur de département ou de région tous les 3 ans maximum)

Notons de nombreuses démissions même après 20 ans d'ancienneté, un conseillers classique gagne en moyenne 25 ke net annuel pour 40 à 50h semaine.
 
Dernière modification:
Edifiant, merci.

Porcinet a dit:
si le conseiller a la même couleur de peau ou la même origine que la majorité de ses clients

Mais là, je pense que l'on pouvait se contenter de l'origine.
 
Porcinet a dit:
- conseillers trop revendicatifs, trop syndiqués ou qui tiennent un discours trop radical auprès de leur direction ou de leurs clients : ils sont donc envoyés vers des bureaux secondaires
C'est comme dans les transports, de souvenir, la direction cherche à caser tous les SUD Rail sur le RER B ou la ligne 7 du métro parisien. Comme ça, quand c'est en grève, ça pose moins de problèmes ailleurs. Pour la partie communautaire, c'est vrai, faut pas se voiler la face, c'est un clustering naturel. Ça me rappelle un sketch de Les Inconnus il y a 30 ans. Et puis, les expats font de même au Canada ou aux USA, ou les irlandaises à Paris, etc. :)
 
Et c'était aussi le cas pour les Espagnols, les Portugais et les Italiens
 
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