Révélé fin 2009, ce projet de banque, provisoirement baptisé CFA (Corporate funding association) est présenté comme une alternative aux banques de la place, jugée réticente en matière de crédit.

Il permettrait également aux entreprises associées au projet de se financer à moindre coût, sans avoir à verser de commission ou de frais, comme c'est le cas avec une banque traditionnelle.

Trois groupes de travail ont été constitués lors de la réunion et rendront leurs conclusions d'ici trois mois, a indiqué Sylvain de Forges, conseiller spécial du projet et directeur risques et marchés de Veolia Environnement.

Le premier porte sur la gouvernance, avec les entreprises comme actionnaires, le deuxième sur les relations contractuelles avec ces mêmes entreprises comme emprunteurs et le troisième sur la politique commerciale, afin de déterminer à qui seront ouvertes les activités de la banque.

Parmi les membres du groupe, seuls le groupe français d'eau, de déchets et de transports Veolia Environnement et le distributeur français de matériel électrique Sonepar évoluent à visage découvert.

"Les entreprises ne veulent pas dévoiler leur identité pour l'instant car beaucoup sont cotées et ne souhaitent pas compliquer leur communication financière alors qu'elles doivent prochainement publier leurs résultats annuels", a expliqué M. de Forges.

Par ailleurs, les entreprises parties au projet vont prendre contact avec les agences de notation afin de présenter leur projet et estimer la qualité de signature dont pourrait bénéficier la structure.

Selon les documents de présentation du projet, dont l'AFP a obtenu copie, le groupe viserait une note d'émission située entre AA- et A+.

Actuellement fort de 16 membres, le consortium compte porter ses effectifs à une cinquantaine de partenaires au moment de soumettre la demande d'agrément. Le groupe vise notamment une diversification géographique et sectorielle.