Dans son dernier rapport annuel publié ce mercredi 19 mars, la Cour des comptes revient sur les politiques publiques en faveur des jeunes. Dans ce rapport, la Cour des comptes révèle notamment une très forte défiance des 18-25 ans à l'égard de l'impôt sur le revenu. En effet, 27% des jeunes estiment qu'il est justifié « de tricher sur ses impôts et cotisations sociales si on en a la possibilité ».

Chez les 18-25 ans, seulement 16% paient l'impôt sur le revenu. Les autres touchant des revenus trop faibles ou sont rattachés au foyer fiscal de leurs parents (36,7%). « En raison de la faiblesse relative des revenus perçus par les deux tiers des jeunes de moins de 25 ans imposés indépendamment de leurs parents et des dispositifs d'exonération de certains revenus liés aux études, seul un quart d'entre eux acquittent effectivement l'impôt ».

En moyenne, les jeunes soumis à une imposition distincte de celle de leurs parents paient 1 210 euros euros d'impôt sur le revenu. 63% des jeunes âgés de 18 à 25 ans, estiment tout de même que le niveau d'imposition est beaucoup trop élevé en France.

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Un jeune sur deux juge par ailleurs que le système fiscal français « n'est pas en capacité d'assurer efficacement sa fonction de redistribution des revenus » Selon les résultats de l'enquête commandée par la Cour auprès d'un échantillon représentatif de 1 011 jeunes âgés de 15 à 24 ans, cette défiance s'explique notamment par une « médiocre connaissance des taux d'imposition réellement appliqués », par « le sentiment que le système fiscal pèserait trop lourdement sur les classes moyennes et les plus défavorisés et épargnerait, parallèlement, les contribuables disposant des plus hauts revenus », rapporte La Cour des comptes.

Afin de pallier à cette défiance, la Cour des comptes fait plusieurs recommandations :

  • Remplacer l'abattement en faveur des contribuables ayant des enfants majeurs mariés ou chargés de famille rattachés à leur foyer fiscal par l'attribution des mêmes parts de quotient familial que pour les jeunes célibataires ;
  • Adresser un courrier d'information aux jeunes dès leur majorité, les incitant à activer leur espace numérique personnel ;
  • Harmoniser les modalités de déclaration des revenus des jeunes faisant l'objet d'exonérations ;
  • Promouvoir une sensibilisation à l'impôt afin de familiariser les jeunes, y compris avant leur majorité fiscale, aux grands principes sur lesquels repose le système fiscal français.

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