Bonne nouvelle pour les futurs acheteurs ! Les prix sont en baisse dans certaines villes, notamment en Île-de-France. Selon le baromètre LPI des prix immobiliers d'octobre 2023, « le recul des prix reste le plus marqué en Ile de France (-4,1% sur un an à fin septembre) et concerne maintenant 95% des villes franciliennes, contre 90% en août et 60% en janvier. » Même si des augmentations persistent en région, « l'Ile-de-France a fait basculer la courbe des prix durant l'été pour la première fois depuis l'automne 2015 », note le baromètre.
Baisser le prix de 10%, c'est possible !
Mais force est de constater que les prix n'ont pas assez baissé face à des taux de crédit immobilier à 4,5% en moyenne sur 20 ans en ce début novembre 2023. Pour boucler leur projet immobilier, les acheteurs n'hésitent alors plus à négocier. Selon le baromètre LPI, la marge de négociation est ainsi de 7,4% dans l'ancien, tous biens confondus, par rapport au prix de vente affiché (7,6% sur les maisons anciennes, 7,2% sur les appartements).
Tous les types de biens ne sont pas logés à la même enseigne. Ainsi, « pour les plus petits appartements (moins de deux pièces), les marges s'établissent à près de 8%, leur niveau le plus élevé observé depuis plus de 15 ans. C'est également le cas sur les appartements de 6 pièces et plus avec des marges à plus de 11% », note encore le baromètre.
Attention cependant à ne pas se montrer trop gourmand. Selon LPI, si « les acheteurs veulent négocier pour parvenir à un prix cohérent avec un plan de financement acceptable par la banque, les vendeurs obligés de baisser les prix affichés pour finaliser plus rapidement les transactions préfèrent souvent renoncer à la vente. »
TOP 5 des régions avec les plus fortes marges de négociation
1- Languedoc Roussillon : 10,6% sur les appartements, 8,9% sur les maisons
2- Limousin : 8,4% sur les appartements, 10,7% sur les maisons
3- Champagne-Ardenne : 9,3% sur les appartements, 6,9% sur les maisons
4- Picardie : 9,1% sur les appartements, 6,8% sur les maisons
5- Aquitaine : 8,1% sur les appartements, 6,6% sur les maisons
Les marges de négociations pourraient même être plus prononcées sur les biens mal classés (F ou G) au diagnostic de performance énergétique (DPE), considérés comme des « passoires thermiques ».
Selon la note de conjoncture immobilière des Notaires publiée en octobre, « la décote engendrée par une étiquette F ou G par rapport à un appartement similaire de classe D est significative dans toutes les régions de France métropolitaine (hors Corse). Cette décote dépasse même 10% dans le Grand Est et les Hauts-de-France. »
Et cela peut aller bien plus loin. En février dernier, le réseau national coopératif immobilier L'Adresse estimait que les négociations sur les prix des passoires thermiques pouvaient atteindre jusqu'à 20% du prix du bien.