Au troisième trimestre, l'activité a progressé de 2% par rapport à la même période de 2021, selon les estimations de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb).

Un ralentissement par rapport aux 3% du deuxième trimestre et aux 3,5% du premier, qui alimente des incertitudes de la Capeb pour la seconde moitié de l'année 2023.

« Il y a un effet de cycle de toutes façons, qui après la Covid se traduit par un ralentissement, puisque post-Covid, en 2021, on a eu un rattrapage très important, donc cet effet-là s'est un peu aplani et on est revenu à une situation normale », a développé en conférence de presse Alain Chouguiat, directeur des affaires économiques de la Capeb.

L'entretien-rénovation en augmentation

Comme depuis la mi-2021, c'est l'entretien-rénovation qui croît plus rapidement que l'activité dans la construction neuve (2% contre 1,5%), à l'inverse de la tendance qui prévalait avant la pandémie.

Les travaux de rénovation énergétique, encouragés par l'Etat à travers des aides comme MaPrimeRénov' et un calendrier contraignant pour les propriétaires-bailleurs, ont particulièrement progressé, de 4% sur un an.

En vertu de la loi Climat et résilience, les logements les plus énergivores vont être progressivement interdits à la location à partir de 2023. L'objectif est d'accélérer la rénovation énergétique des bâtiments, qui avec leur usage représentent plus d'un quart des émissions de gaz à effet de serre de la France.

DPE le calendrier
Passoires énergétiques : le calendrier

L'inflation, portée par les prix de l'énergie, continue de peser sur le secteur qui y est sensible. Ainsi, 89% des artisans ont déclaré l'avoir répercutée, au moins en partie, sur leurs tarifs depuis le début de l'année, en particulier les menuisiers-serruriers, les maçons et les électriciens.

Les défaillances d'entreprises ont bondi de plus de 50%, du fait de l'arrêt des prêts garantis par l'Etat (PGE) octroyés pour faire face à la pandémie. Mais il continue d'y avoir plus de créations que de défaillances.

« Il y a des entreprises qui sont plus fragilisées, indépendamment du PGE, et qui ne sont pas armées pour faire face à des problèmes de trésorerie, d'organisation nouvelle... », a ajouté Alain Chouguiat.