Location vs propriétaire ?

Un autre point à prendre en compte je pense : quand les occupants sont âgés, leur maison se dégrade lentement mais sûrement (car ils ne font plus le même entretien courant, sauf à avoir les moyens et la volonté de toujours tout faire réaliser par des entreprises). Je suis persuadé que la valeur de la maison diminue en même temps que l'âge des occupants avance. Donc, on a au final une moins value à la revente, qui est à prendre en compte dans les calculs de "rentabilité". Et cette moins-value peut être très très importante notamment si un veuf(ve) occupe la maison très longtemps avant de décéder. Le raisonnement est le suivant : oui ma toiture est pourrie, il faudrait la remplacer mais à quoi bon investir une si grosse somme d'argent si je meurs dans 5 ans? OK, mais non remplacée, la toiture continue de se détériorer, il y a des fuites récurrentes qu'on colmate au mieux quand c'est vraiment nécessaire, et l'humidité ronge peu à peu le bien... Ceci n'est qu'un exemple mais il est très (trop) fréquent! Avez-vous déjà visité des maisons à vendre où une personne âgée a vécu seule depuis quelques années? Sauf à aimer faire de gros travaux, il vaut mieux s'enfuir en courant!
Je suis persuadé que dans la plupart des cas, revendre sa grande maison quand on est encore "valide" puis emménager (en location) dans une plus petite maison mieux adaptée à ses besoins (et/ou plus proche de ses enfants) est une alternative très avantageuse.
Après, forcément il y a le facteur "chance". Si Jeanne Calmant avait fait ce choix, elle aurait bien sûr perdu de l'argent. Si les personnes âgées décèdent 2 ans après avoir loué, le calcul est totalement différent... Reste le choix effectué par cette fameuse Jeanne Calmant : la vente à viager. Là il y a un gagnant et un perdant mais ce n'est qu'au jour du décès qu'on sait qui est l'un et qui est l'autre!
 
Bonjour et surtout si dans votre appartement surviennent des dégâts des eaux liés à des malfaçons d'origine de l'immeuble , rendant l'appartement inhabitable voire inassurable, les propriétaires âgés de plus de 75 ans ont moins d'énergie à déployer contre l'inertie du syndic et du conseil syndical. La propriété n'est pas toujours la panacée : ravalement, rénovation énergétique coûteuse et obligatoire, charges devenues excessives. La location est plus souple et très protectrice passée 65 ans : votre propriétaire est tenu de vous trouver un logement avec un loyer comparable. Personnellement, je considère le logement HLM comme une solution idéale surtout si vous vous trouvez dans une ville résidentielle : droit à vie et loyer modéré. Tout dépend en fait du niveau de votre retraite. Autre solution : le coliving ou cohabitation avec des jeunes ou moins jeunes. La colocation me tenterait.
 
Buffeto a dit:
régime en communauté universelle avec clause d'attribution de la communauté au conjoint survivant
Vous connaissez la clause d'attribution optionnelle ? Ça semble être un juste milieu. A condition d'y avoir réfléchi à tête reposée à l'avance sans pression comme le suggère l'article. Seul bemol: rien n'est garanti pour les enfants puisque le conjoint survivant décide tout.

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Dernière modification:
L'aspect affectif est totalement occulté de l'ensemble des précédents raisonnements.

La RP, ce n'est pas seulement un "actif" qu'il faut gérer et optimiser au mieux d'un point de vue financier, c'est avant tout son cadre de vie.

Rester dans SA maison (pas un appartement, encore moins un HLM, pas non plus une autre maison peut être pourtant plus adaptée à son âge sur le plan des aménagements et de la taille), dans cette maison que l'on a choisi avec son conjoint (qui est peut être décédé depuis), dans laquelle on a vu ses enfants grandir, dans laquelle on a fêté tant d'anniversaires, de repas de baptêmes, de première communion et autres grands moments festifs, cette maison que l'on a aménagé au fil des ans... ne croyez vous pas que c'est là et pas ailleurs que l'on souhaite vieillir et rester le plus longtemps possible tant que son état de santé le permettra.

Bien sur que les personnes âgées occupent souvent des maisons trop grandes, trop couteuses, qu'elles ont parfois du mal à entretenir. Bien sur que d'un point de vue financier elles gagneraient à vendre, placer l'argent et partir en location dans un logement dont la superficie serait plus adaptée et pour lequel elles n'auraient aucun travaux à gérer, mais doit-on raisonner uniquement d'un point de vue financier quand les années qui restent à vivre chez soi se comptent sur les doigts de la main ?
 
Max1 a dit:
Vous connaissez la clause d'attribution optionnelle ? Ça semble être un juste milieu. A condition d'y avoir réfléchi à tête reposée à l'avance sans pression comme le suggère l'article. Seul bemol: rien n'est garanti pour les enfants puisque le conjoint survivant décide tout.
j'ai l'impression qu'il s'agit de la législation belge. notaire.be??????
 
Pikaoups a dit:
L'aspect affectif est totalement occulté de l'ensemble des précédents raisonnements.

La RP, ce n'est pas seulement un "actif" qu'il faut gérer et optimiser au mieux d'un point de vue financier, c'est avant tout son cadre de vie.

Rester dans SA maison (pas un appartement, encore moins un HLM, pas non plus une autre maison peut être pourtant plus adaptée à son âge sur le plan des aménagements et de la taille), dans cette maison que l'on a choisi avec son conjoint (qui est peut être décédé depuis), dans laquelle on a vu ses enfants grandir, dans laquelle on a fêté tant d'anniversaires, de repas de baptêmes, de première communion et autres grands moments festifs, cette maison que l'on a aménagé au fil des ans... ne croyez vous pas que c'est là et pas ailleurs que l'on souhaite vieillir et rester le plus longtemps possible tant que son état de santé le permettra.

Bien sur que les personnes âgées occupent souvent des maisons trop grandes, trop couteuses, qu'elles ont parfois du mal à entretenir. Bien sur que d'un point de vue financier elles gagneraient à vendre, placer l'argent et partir en location dans un logement dont la superficie serait plus adaptée et pour lequel elles n'auraient aucun travaux à gérer, mais doit-on raisonner uniquement d'un point de vue financier quand les années qui restent à vivre chez soi se comptent sur les doigts de la main ?
Oui, vous avez raison, mais l'objet de la question concerne les personnes âgées qui se posent la question de rester propriétaire ou de devenir locataires. Pour les personnes qui n'envisagent pas de finir leurs jours en dehors de LEUR maison, point barre, la solution est trouvée en 1/2 seconde.
Par contre, un jour arrive où malheureusement le choix s'impose à eux : EHPAD ou logement adapté à leur état physique/mental... Et ce jour là, le choix n'est plus le leur, ils le subissent alors qu'ils auraient pu être davantage maîtres de leur destin si ils avaient anticipé.
 
Pikaoups a dit:
quand les années qui restent à vivre chez soi se comptent sur les doigts de la main ?
il veut me tuer tout de suite....???? j'espère bien encore avoir 3 fois les 2 mains à vivre...je parlais de retraité, pas forcément de fin de vie...

mais qui sait?

cependant, tu as raison, l'aspect affectif peut jouer un grand rôle;
mais je crois que tu le fantasmes, car ce n'est plus la France d'aujourd'hui
Pikaoups a dit:
, dans laquelle on a vu ses enfants grandir, dans laquelle on a fêté tant d'anniversaires, de repas de baptêmes, de première communion et autres grands moments festifs, cette maison que l'on a aménagé au fil des ans... ne croyez vous pas que c'est là et pas ailleurs que l'on souhaite vieillir et rester le plus longtemps possible tant que son état de santé le permettra.
La majorité des crédits souscrits pour l'immobilier ont une durée moyenne de vie de 10 ans (7 ans en région parisienne) donc en d'autres termes la durée de rotation dans une rp est très courte;
La France des terroirs avec la maison familiale telle que tu la décris est très minoritaire;
les changements économiques en France dans les 30 dernières années passant de 1,2 million d'exploitants agricoles à moins de 400 000, les dizaines de millions de personnes chahutés d'une région à une autre pour retrouver du travail, ajoutés aux nouveaux modes de vie font disparaître cette notion de maison familiale où la vie s'est construite...
 
archibald33 a dit:
Un autre point à prendre en compte je pense : quand les occupants sont âgés, leur maison se dégrade lentement mais sûrement (car ils ne font plus le même entretien courant, sauf à avoir les moyens et la volonté de toujours tout faire réaliser par des entreprises). Je suis persuadé que la valeur de la maison diminue en même temps que l'âge des occupants avance. Donc, on a au final une moins value à la revente, qui est à prendre en compte dans les calculs de "rentabilité". Et cette moins-value peut être très très importante notamment si un veuf(ve) occupe la maison très longtemps avant de décéder. Le raisonnement est le suivant : oui ma toiture est pourrie, il faudrait la remplacer mais à quoi bon investir une si grosse somme d'argent si je meurs dans 5 ans? OK, mais non remplacée, la toiture continue de se détériorer, il y a des fuites récurrentes qu'on colmate au mieux quand c'est vraiment nécessaire, et l'humidité ronge peu à peu le bien... Ceci n'est qu'un exemple mais il est très (trop) fréquent! Avez-vous déjà visité des maisons à vendre où une personne âgée a vécu seule depuis quelques années? Sauf à aimer faire de gros travaux, il vaut mieux s'enfuir en courant!
Je suis persuadé que dans la plupart des cas, revendre sa grande maison quand on est encore "valide" puis emménager (en location) dans une plus petite maison mieux adaptée à ses besoins (et/ou plus proche de ses enfants) est une alternative très avantageuse.
Après, forcément il y a le facteur "chance". Si Jeanne Calmant avait fait ce choix, elle aurait bien sûr perdu de l'argent. Si les personnes âgées décèdent 2 ans après avoir loué, le calcul est totalement différent... Reste le choix effectué par cette fameuse Jeanne Calmant : la vente à viager. Là il y a un gagnant et un perdant mais ce n'est qu'au jour du décès qu'on sait qui est l'un et qui est l'autre!
Oui Archibald 33 a entièrement raison et quel enfer pour les héritiers qui ne parviennent pas à vendre et qui devant l'importance des frais de rénovation du bien, sont obligés de vendre à contre-coeur car l'Etat n'attend pas. Et pour Pikaoups, le logement HLM est parfois mieux entretenu que des appartements privatifs ou maisons en ruine dont les propriétaires ne peuvent plus assumer le coût. Ne plus supporter à la retraite le coût de l'entretien de son logement permet de se livrer à d'autres activités, d'avoir des soucis en moins , de se sentir plus léger.
Le viager pourquoi pas ? Surtout que les enfants vendent la plus part du temps . Ma locataire a 65 ans et semble beaucoup moins stressée et plus aérienne que moi qui ai 11 ans de moins qu'elle. Tout est question de ressources personnelles : le niveau de la retraite peut limiter les choix.
 
Max1 a dit:
Vous connaissez la clause d'attribution optionnelle ? Ça semble être un juste milieu. A condition d'y avoir réfléchi à tête reposée à l'avance sans pression comme le suggère l'article. Seul bemol: rien n'est garanti pour les enfants puisque le conjoint survivant décide tout.

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le lien que tu cites est celui de notaires ...belges ....je ne suis pas sur que le droit français soit identique
 
attente92 a dit:
les propriétaires âgés de plus de 75 ans ont moins d'énergie à déployer contre l'inertie du syndic et du conseil syndical.
ce sont pourtant la grande majorité des présents en assemblées de copropriétés.....
 
Buffeto a dit:
le lien que tu cites est celui de notaires ...belges ....je ne suis pas sur que le droit français soit identique
ceci dit en y regardant de plus près ça ressemble à ce qu'en France on appelait clause de préciput .
 
archibald33 a dit:
Oui, vous avez raison, mais l'objet de la question concerne les personnes âgées qui se posent la question de rester propriétaire ou de devenir locataires. Pour les personnes qui n'envisagent pas de finir leurs jours en dehors de LEUR maison, point barre, la solution est trouvée en 1/2 seconde.
Alors primo, il fallait savoir que la question de base allait s'orienter vers les seules personnes âgées, et il est exact que l'on devient aussi plus mobile (faculté de passer d'un logement à un autre, lorsque l'on prend de l'âge, même si cela conduite à changer de cadre de vie ...

De toute façon, et si un jour vous devez envisager un placement dans un Epahd, la personne âgée devra souvent l'accepter ce changement de cadre de vie ...

archibald33 a dit:
Par contre, un jour arrive où malheureusement le choix s'impose à eux : EHPAD ou logement adapté à leur état physique/mental... Et ce jour là, ce choix n'est plus le leur, ils le subissent alors qu'ils auraient pu être davantage maîtres de leur destin s'ils avaient anticipé.
Certes, mais cela demande un gros brin de prévoyance, ainsi que les moyens financiers pour assurer la transition ....

Pour moi, et une fois à la retraite (ce que je suis) la location de notre résidence principale est la bonne solution ; et bientôt les 3/4 de siècle, je me vois assez mal déménager d'un cadre de vie qui me convient, même si ce serait envisageable ....
 
Ma mère a toujours refusé d'envisager le changement de RP. C'était sa maison, celle où j'ai grandi,... Au décès de mon père idem, même si cette maison n'était plus du tout adaptée à ses besoins, même si cette maison n'avait pas toutes les commodités modernes, etc... Forcément à cette époque là elle était encore pleinement autonome, même si déjà âgée de plus de 70 ans! Les années ont passé, la maison s'est dégradée, sans entretien digne de ce nom. On calfeutre par ci, on bidouille des réparations express par là, etc... Pas question d'engager de gros travaux chez une personne seule et âgée (cela la stresse trop, l'investissement est trop important pour le peu d'années qui lui restent, etc, etc)
Aujourd'hui, ma mère n'a plus suffisamment d'autonomie pour vivre toute seule chez elle, dans une maison totalement inadaptée à une personne âgée (toilettes extérieures, étage,...). Si elle avait accepté il y a quelques années de déménager dans un logement plus petit, en location, avec un confort "moderne" adapté au grand âge, elle aurait sans doute pu continuer à y vivre aujourd'hui, avec l'assistance à domicile nécessaire et adaptée à son âge actuel.
Or pour elle, la seule solution actuelle possible est l'EHPAD (où elle vivra très heureuse j'en suis persuadé), choix obligatoire, mais contraint. Ceci montre bien l'importance des choix à effectuer quand on a encore la force et l'énergie de les assumer! Certes la solution de facilité est de ne rien changer, de continuer à vivre là où on a toujours vécu. Sauf que ses besoins et ses capacités à 40 ans ne sont pas les mêmes qu'à 60 et encore moins ceux à 80 ans. A ne pas vouloir accepter et anticiper l'avancée de la vie, on est souvent réduit à se satisfaire des seules solutions possibles à l'instant t, dans l'urgence, et non pas des solutions mûrement réfléchies et anticipées!
 
Une question... Les propriétaires ou agences sont ils réticents ,( sans le dire, car ce serait de la discrimination) à louer à des retraités, à ressources égales, par rapport à des plus " jeunes" ou moins vieux?
 
moietmoi a dit:
Une question... Les propriétaires ou agences sont ils réticents ,( sans le dire, car ce serait de la discrimination) à louer à des retraités, à ressources égales, par rapport à des plus " jeunes" ou moins vieux?
n'y aurait il pas un age à partir duquel le propriétaire ne peut plus se séparer de son locataire ?
 
Buffeto a dit:
n'y aurait il pas un age à partir duquel le propriétaire ne peut plus se séparer de son locataire ?
Oui, qui plus est ,mesure renforcée il n'y a pas longtemps, mais applicable uniquement avec conditions de ressources "modestes".
Je ne me place pas dans cette hypothèse. Qui plus est , sauf cataclysme, la retraite est versée à vie....
 
Bonjour Moietmoi,

Je loue une maison de 160 m2 avec 1000 m2 de terrain, là où tu sais.
Mon loyer de 800 € est inchangé depuis 16 ans.
Le prix moyen du m2 où j'habite est de 1 500 €.
Sa valeur serait donc de 240 000 €. C'est à mon avis une estimation en deçà.
Le rendement de mon bailleur est donc de 4% brut grand max.

Trouver l'équivalent à l'achat me coûterait au bas mot 280 000 € avec le prix de la maison, les frais de notaire, les travaux...
Le rendement de mon achat serait donc maximum de 3,5% brut.
De plussss je me retrouverais à payer la taxe foncière, le gros entretien... Et des travaux pour me faire "plaisir" et rester au goût du jour.

En 17 ans, je n'ai changé que les ampoules et les interrupteurs. Plussss de la peinture.
Quant à mon proprio, il a fait installé sur cette même période le tout à l'égout, a refait deux salles de bain, a changé de l'électroménager... Et encore, je ne suis pas exigeant du fait du loyer figé.

Pour tout cela, j'ai fait le choix de rester en location et de placer cette somme sur différents supports plus rémunérateurs.

Ma logique est-elle la bonne ? Peut-être, peut-être pas... En tout cas mon capital progresse depuis 16 ans. Bien davantage que le prix de ma maison qui vieillit et devient "obsolète"...
 
Bonjour,

A toutes fins utiles, ci-joint billet de mon blog - avec applicatif joint - qui pourraient peut-être t'aider à répondre aux questions que tu te poses ?
Résidence principale : Opter pour le statut de propriétaire ou bien pour celui de locataire ?
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Cdt
 
Merci @lopali pour ce retour
Les performances passées..tu connais la suite..mais c'est vraiment utile.!!!
@Aristide, oui je connais ce blog, et tu as raison, même si la problématique n'est pas exactement la même, le relire à la lumière de mon questionnement peut me permettre de ne pas oublier certains paramètres.
 
@moietmoi, je suis curieux de savoir où en es-tu arrivé de ta réflexion.
 
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