Mutuelle santé : économisez jusqu'à 392 € par an
Sénior solo +55 ans : à partir de 33 € / mois
Retraité solo +65 ans : à partir de 41 € / mois
Couple sénior +55 ans : à partir de 68 € / mois
Des tarifs plafonnés les premières années Côté réglementation, la complémentaire santé de votre ex-entreprise doit obligatoirement vous proposer un contrat et le maintien des garanties. La première année, les tarifs ne pourront pas être supérieurs à ceux qui sont proposés aux salariés de l'entreprise. Passée la retraite, votre cotisation sera toutefois multipliée par deux au moins, puisque la prise en charge de l'employeur s'arrêtera.
La deuxième année, les prix pourront être jusqu'à 25% plus élevés et la troisième année, jusqu'à 50%. À partir de la quatrième année, les tarifs sont fixés librement. Garder la même complémentaire santé peut donc être un choix intéressant les premières années.
« Au moment du passage à la retraite, l'assureur est obligé de proposer une couverture en continuité avec la couverture des actifs et avec des contraintes sur le prix ; mais la hausse de 50% sur le prix total de la cotisation (salarié + employeur) dans un contexte de diminution brutale des ressources revient à tripler pour la personne le coût de cette couverture. Celui-ci va ensuite, en général, évoluer avec l'âge, et d'autant plus si le contrat est transféré à un autre organisme ! Car l'assureur du contrat collectif n'est pas obligé de rester lui-même assureur. Certains assureurs, mutuelles ou institutions de prévoyance se sont spécialisés dans le fait de récupérer ce type de contrats. Ils évoluent souvent de manière péjorative pour les retraités. On a vu de nombreux cas où tout d'un coup, les anciens salariés se retrouvent avec des augmentations tarifaires extrêmement importantes. Ils se mettent alors à chercher une autre mutuelle », remarque Christine Meyer (FNAR).
Il est effectivement possible de changer de contrat sans frais et à tout moment, une fois que la première année de souscription est passée pour les contrats individuels, qui concernent presque tous les retraités.
Des contrats pas forcément adaptés Mais outre les prix, d'autres paramètres sont à prendre en compte : les garanties proposées. Ne pas changer de contrat peut notamment faire payer des couvertures inutiles. « Par exemple, une prise en charge en cas de maternité encore présente dans son contrat alors qu'on est âgé n'a pas de sens », expliquait il y a quelques mois à MoneyVox Samuel Bansard, directeur des activités de comparaison d'assurances chez Meilleurtaux.
Autre cas de figure détaillé par Olivier Moustacakis, fondateur d'Assurland : « Les contrats collectifs d'entreprise prévoient fréquemment des remboursements pour l'orthodontie des enfants. Une garantie inutilisée à la retraite, alors que les enfants ont bien grandi. »
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Un point confirmé par Horace Bourgy directeur marketing et communication chez France Mutuelle : « Le contrat de l'ancien employeur, tourné vers les actifs, n'est pas forcément adapté à la situation des retraités. Pour les personnes qui ont gardé leur contrat depuis des années, il y a donc un vrai levier d'économie possible ». Constat partagé par Samuel Bansard (Meilleurtaux), qui ajoute qu'il est parfois possible de personnaliser le contrat en fonction de ses besoins sur chaque poste de soins.
Bien étudier les garanties et ses besoins Première étape donc, faire le point sur ses besoins. « Il faut se demander pourquoi je veux être couvert ? Cela dépend de l'état de santé de chacun. Pour certaines lignes de produits, comme l'optique par exemple, il est possible de se passer de complémentaire en épargnant pour anticiper un futur besoin », explique Christine Meyer.
Première étape donc, faire le point sur ses besoins. « Il faut se demander pourquoi je veux être couvert ? Cela dépend de l'état de santé de chacun. Pour certaines lignes de produits, comme l'optique par exemple, il est possible de se passer de complémentaire en épargnant pour anticiper un futur besoin ».
Elle conseille toutefois de garder une garantie en cas d'hospitalisation. « Cela représente un vrai risque de santé et un risque financier majeur. Si on est couvert à 100%, on devra payer 20 euros par jour de forfait journalier, et ce y compris dans des établissements de rééducation par exemple. Si l'on n'est pas « à 100% », on devra payer au minimum le ticket modérateur (20% d'un prix de journée) soit au minimum 150 ou 200 euros par jour », alerte Christine Meyer (FNAR).
Olivier Moustacakis recommande quant à lui de s'intéresser aussi aux contrats non-responsables. « Ils fleurissent sur le marché. Ces contrats sont plus taxés, mais le socle obligatoire de garanties dans les contrats responsables alourdit les prix. Suivant votre état de santé, cela vaut peut-être la peine d'opter pour un contrat modulable, c'est-à-dire choisir à la carte le type de couverture. »
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Attention en cas d'Affection de longue durée (ALD) Les personnes plus âgées ont une probabilité plus importante d'être concernées par une Affection de longue durée (ALD). Elle permet un remboursement à 100% par la Sécurité sociale, mais uniquement pour les soins et traitements en lien avec la maladie couverte. Les autres soins sont remboursés comme habituellement.
« L'erreur à ne pas faire, c'est de croire que parce qu'on est en ALD, on est couvert à 100% du tarif de la Sécurité sociale dans tous les cas et qu'on n'aurait donc pas besoin de complémentaire santé. Outre les nombreuses dépenses et dépassements qui n'entrent pas dans le périmètre du 100% ou pour les soins qui sont hors du champ de la pathologie couverte, ce ne sera pas le cas et ils peuvent coûter cher », explique Christine Meyer (FNAR).
Comparer les propositions Après avoir défini vos besoins, il ne reste qu'à chercher un contrat adapté et au meilleur prix. Pour cela, il est possible d'utiliser un comparateur et / ou de solliciter des devis personnalisés à différents organismes. Gros bémol, la comparaison entre contrats est souvent ardue, notamment pour comprendre les tableaux de garanties. Heureusement, vous pouvez demander des exemples concrets de remboursement, avec cas pratiques exprimés en euros.
Autre option possible : si vous avez un conjoint encore actif, demander à bénéficier de sa mutuelle d'entreprise en tant qu'ayant droit. Les tarifs et les garanties peuvent être plus intéressants, particulièrement si l'employeur prévoit une prise en charge des cotisations de la famille de son salarié.
Il est également recommandé de vérifier son éligibilité à la Complémentaire santé solidaire (CSS ou C2S), qui permet aux personnes ayant des revenus modestes de bénéficier d'une couverture gratuitement ou à prix réduit (moins d'un euro par jour). Aussi, de plus en plus de communes ou de régions proposent des mutuelles communales ou régionales, un moyen parfois d'obtenir de bonnes garanties à des prix moins élevés.
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(1) À l'inverse des contrats collectifs, souscrits pour les salariés par les entreprises.