Montreuil, Nantes, mais aussi Pont-Saint-Martin, Marignier ou encore Livry-Gargan. Il suffit de chercher mutuelle communale sur un moteur de recherche pour constater qu'elles se multiplient dans toutes les communes, peu importe leur nombre d'habitants.

Les principaux objectifs : pouvoir proposer aux habitants des tarifs attractifs pour un panier moyen intéressant au niveau des remboursements, dans un contexte où le coût des mutuelles grimpe d'année en année.

A Nantes, par exemple, « à âge et conditions similaires, les tarifs de la mutuelle communale peuvent être 15 à 20% moins élevés d'après nos estimations. Mais le prix ne doit pas être le seul critère, nous attirons aussi l'attention sur le niveau des prestations proposées », détaille Annabelle Duval, responsable du service accompagnement social du Centre communal d'action sociale (CCAS).

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Qu'est-ce qu'une mutuelle communale ?

Comme son nom l'indique, il s'agit d'une mutuelle proposée par une commune. Pour cela, les villes font des appels à projets dans lesquels elles posent leurs conditions. En plus du prix et les garanties qui doivent être avantageux, les communes peuvent avoir d'autres prérequis.

« Nous demandons aussi toujours un point physique vers lequel les usagers peuvent se renseigner, que ceux qui bénéficient d'une complémentaire santé solidaire (CSS) ne soient pas exclus, qu'il n'y ait pas de questionnaire de santé, ni délai de carence ou période de stage après la souscription », indique Annabelle Duval.

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La ou les mutuelles sélectionnées par la commune s'engage ensuite pour une période donnée, souvent plusieurs années. A Nantes, les 5 mutuelles qui font partie du dispositif proposent chacune plusieurs formules. « Il y a donc 15 formules possibles, avec des tarifs différents, en fonction de la composition familiale, de la situation de la personne, son âge... »

A qui s'adressent les mutuelles communales ?

La première condition pour bénéficier d'une mutuelle communale est la plus évidente : il faut vivre dans la commune concernée. Certaines villes fixent un plafond de ressources, mais ce n'est pas le cas partout.

« Chez nous, tous les Nantais, ainsi que les habitants de Saint-Herblain avec laquelle nous avons un partenariat, peuvent en bénéficier. On constate tout de même que la plupart des personnes qui souscrivent ont plus de 70 ans. C'est logique, souvent la question de la mutuelle se pose à la retraite, puisqu'on perd l'accès à celle de l'employeur. Les personnes qui se séparent et qui étaient couvertes par leurs conjoints peuvent aussi être concernées, car en difficulté pour trouver un nouveau contrat », confirme Annabelle Duval. Tout comme les étudiants ou bien les personnes au chômage, qui sont souvent dirigés vers ces mutuelles.

Comment en bénéficier ?

Première étape, se renseigner pour savoir si la commune propose ce genre de dispositif. Si c'est le cas, il est souvent possible de souscrire sur internet, directement auprès de la mutuelle concernée, ou bien via la mairie ou le CCAS.

Celui de Nantes informe chaque année « jusqu'à 2 000 ménages à propos de la santé et de l'accès à une bonne complémentaire. La mutuelle communale est un maillon de cette chaîne. Nous constatons que certains ménages n'ont pas de mutuelle, ou une qui leur coûte trop cher. Nous pouvons aider à comparer et faire faire des devis, en fonction des besoins. Nous n'incitons pas forcément à choisir la mutuelle communale : cette année, 658 foyers y ont souscrit en passant par notre service, pour les autres, d'autres propositions étaient mieux adaptées », détaille Annabelle Duval.

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