Pour faire simple, un fonds thématique est un fonds d'investissement investi dans des entreprises cotées en Bourse, dont l'activité est portée par une tendance d'avenir, de nature à transformer notre environnement socio-économique. L'objectif affiché est « de tirer parti de cette mégatendance », comme le précise Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPR Asset Management.
En pratique, il peut par exemple s'agir de sociétés travaillant sur l'intelligence artificielle, la robotique, les objets connectés mais aussi des problématiques à caractère environnemental et social par exemple, à l'image du développement des énergies renouvelables ou bien encore la thématique liée au vieillissement de la population mondiale.
Des avantages non négligeables
Preuve de la prise en compte de ces aspects environnementaux et sociaux, bon nombre de fonds thématiques mettent en œuvre une politique de gestion associée à l'investissement social responsable (ISR). Cela permet ainsi aux épargnants de donner davantage de sens à leur épargne en privilégiant les investissements qui contribuent au développement d'une économie durable, à travers la prise en compte de critères extra-financiers liés aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Autre avantage de ces fonds thématiques : la diversification. En effet, par leur intermédiaire, l'épargnant peut tirer profit d'une tendance structurelle, en diversifiant son risque, sur différentes zones géographiques, à travers plusieurs entreprises cotées, bénéficiant de cette tendance.
Mais aussi des inconvénients
Néanmoins, même sans mettre tous ses œufs dans le même panier, les fonds thématiques ne sont pas sans risque. La prudence s'impose. En effet, au-delà de la capacité de l'équipe de gestion à afficher affichant un solide historique de performance, à travers plusieurs cycles de marché, il s'agit avant tout de choisir une thématique d'investissement pérenne qui deviendra véritablement incontournable dans les années, voire les décennies à venir.
Par exemple, en matière de nouvelles technologies, bon nombre d'épargnants pensent que l'intelligence artificielle (IA) est une technologie en pleine expansion, capable de changer radicalement notre société à l'avenir.
D'ailleurs, comme le précise Nicolas Bénéton, senior client portfolio manager chez Robeco, les stratégies thématiques axées sur les nouvelles technologies sont « celles qui ont suscité le plus d'engouement chez les investisseurs depuis le début d'année ». Pourtant, il convient également de tenir compte des risques qui pourraient venir entraver le potentiel de développement de l'IA, que ce soit en matière de réglementation ou encore de complications liées à la propriété intellectuelle. Dans la même logique, il est également recommandé de se méfier des effets de mode, comme on n'a pu l'observer « il y a quelques années sur la thématique de l'hydrogène », ajoute Nicolas Bénéton.
Miser sur des fonds multi-thématiques
Pour mettre toutes les chances de son côté, il peut être opportun de se positionner sur un fonds multi-thématiques qui permet de combiner au sein du portefeuille d'un même fonds plusieurs thématiques d'investissement, comme le fait par exemple la société de gestion Robeco, en conjuguant par exemple, les thèmes liés aux nouvelles technologies, aux changements démographiques et à la préservation de la planète.
Quelle place dans une allocation de portefeuille ?
Cependant, reste à savoir la place accordée à ce type de stratégie pour un épargnant. Comme toujours, la réponse à cette question dépend évidemment de son profil d'investisseur et notamment de son profil de risque mais aussi son horizon d'investissement. Toutefois, selon les professionnels, il peut être judicieux de considérer l'ajout de fonds thématiques, en complément de fonds actions traditionnels dans le cadre d'une allocation diversifiée.
Plusieurs dizaines de ces produits sont actuellement commercialisés en France à travers un OPCVM (organisme de placement collectif en valeurs mobilières). Et la plupart d'entre eux sont disponibles à travers les unités de compte des principaux contrats d'assurance vie et certains d'entre eux sont même éligibles au Plan d'épargne en actions (PEA).
