Durant la campagne présidentielle, le futur président de la République François Hollande s'était engagé à doubler le plafond de versements sur le Livret A, produit d'épargne défiscalisé, de 15.300 euros actuellement à 30.600 euros.

Depuis, le nouveau gouvernement de gauche semble être revenu en partie sur cette promesse. Le 3 juillet dernier, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, indiquait ainsi que la réforme du Livret A serait mise en place « au rythme des besoins », avec notamment la préoccupation de ne pas « déstabiliser les acteurs concernés ».

Manifestation le 25 juillet devant Bercy ?

Aujourd'hui, deux collectifs regroupant des syndicats, des organisations de mal logés et des organisations politiques comme le PCF, le NPA et le Parti de gauche, menacent. « Si le gouvernement ne tient pas les promesses de François Hollande, nous dénoncerons ce recul et nous lancerons des actions, la première étant un rassemblement le mercredi 25 juillet devant Bercy » a déclaré le porte-parole de l'association Droit au Logement (DAL), Jean-Baptiste Eyrault.

Pour lui, le doublement du plafond des dépôts du Livret A, réclamé par l'ensemble des organismes HLM, est « indispensable pour réaliser la construction de 150.000 nouveaux logements sociaux par an et la réhabilitation thermique de 1 million de logement sur 5 ans ».

Jean-Philippe Gasparatto, porte-parole de la CGT de la Caisse des dépôts, a rappelé de son côté que le plafond du Livret A n'avait pratiquement pas bougé depuis 30 ans. Il a réfuté les arguments des banquiers, assureurs et du gouverneur de la Banque de France, hostile à ce doublement dans un placement qualifié de nouvelle « niche fiscale ». « Les ménages aisés qui possèdent un Livret A sont une infime minorité, ce sont les ouvriers et surtout les employés qui en profitent, c'est le placement privilégiés des classes populaires » a dit le syndicaliste, qui souhaite que « les fonds récoltés par les banques grâce au livret A soient centralisés à la Caisse des dépôts ».