« A l'instar d'autres secteurs économiques, les PME/TPE du tourisme ont besoin de stabilité. Nous devons à nos entreprises, toutes nos entreprises, celles du tourisme ne font pas exception, un budget qui les sortent de l'incertitude », a indiqué le ministre qui s'exprimait à l'ouverture du forum « A world for travel » à Paris.
« En particulier, nous souhaitons respecter l'engagement de concertation, actée lors du Comité interministériel du tourisme, autour d'une réforme de la taxe de séjour avec les socioprofessionnels et les associations d'élus », a-t-il poursuivi, précisant que « le gouvernement sera défavorable à toute modification anticipée de la taxe de séjour ».
Plusieurs amendements prévoient des hausses de la taxe de séjour
Plusieurs amendements au projet de budget PLF et PLFSS 2026 déposés ces derniers jours prévoient diverses hausses de la taxe de séjour, acquittée par les touristes au profit des collectivités locales.
Même si plusieurs de ces textes ont été rejetés, les professionnels de la Confédération des acteurs du tourisme (CAT) s'étaient inquiétés de ces projets dans un communiqué la semaine dernière, appelant le ministre « à s'opposer à ces initiatives et à engager sans tarder la concertation promise à Angers, en vue d'une réforme globale et équitable de la fiscalité touristique ».
L'annonce cet été à Angers par la précédente ministre du Tourisme d'une concertation sur la taxe de séjour avait été très favorablement accueillie par le secteur, qui redoute que cette taxe ne soit augmentée et utilisée pour financer d'autres domaines que le développement touristique en période de restriction budgétaire.
« Toute nouvelle augmentation de la taxe de séjour se répercutera inéluctablement sur le coût du séjour des touristes étrangers ou domestiques, avec pour effet, soit d'encourager ces derniers à visiter des destinations moins chères à l'étranger, soit d'éloigner des vacances les Français les plus modestes » avait fait valoir la CAT.
Serge Papin, qui s'exprimait pour la première fois sur le tourisme depuis sa nomination, a salué « la dynamique très positive du secteur » et rappelé les objectifs prioritaires du gouvernement : atteindre le cap des 100 milliards d'euros de recettes internationales d'ici 2030 et devenir la première destination durable en 2030.
« La France peut devenir la destination préférée des voyageurs, c'est une ambition. Pour y parvenir, vous pourrez compter sur mon engagement. Ma porte vous est ouverte », a-t-il conclu.
La CAT réclame également le retrait dans le PLFSS du projet de contribution patronale de 8% sur les titres-restaurants, les chèques-vacances et autres avantages sociaux et culturels, « en totale contradiction avec les objectifs fixés » cet été.
Lundi, les députés de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée se sont prononcés contre la création de cette nouvelle cotisation patronale, un vote qui devra toutefois être rejoué dans l'hémicycle car les députés repartiront de la copie initiale du texte du gouvernement.







