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L'essentiel
L'Île-de-France et l'Auvergne-Rhône-Alpes proposent une mutuelle régionale pour lutter contre le renoncement aux complémentaires santé. La mutuelle régionale vise principalement les seniors, les travailleurs indépendants, les demandeurs d'emploi et les étudiants qui doivent souscrire à un contrat individuel. Les régions évoquent des cotisations environ 10 à 20% moins élevées que ceux du marché. Alors que les cotisations des complémentaires santé augmentent d'année en année, l'Île-de-France et, plus récemment, l'Auvergne-Rhône-Alpes, proposent à leurs habitants une mutuelle régionale. L'objectif affiché ? Proposer des garanties sécurisantes à des tarifs moins élevés que les prix du marché.
Avec ces mutuelles, les régions visent particulièrement les seniors, les travailleurs indépendants, les demandeurs d'emploi ou encore les étudiants. À l'inverse des salariés souvent obligés de souscrire à la mutuelle de leur employeur, ces derniers doivent se tourner vers des contrats individuels, sans prise en charge d'une partie de leurs cotisations.
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Lutter contre le renoncement aux soins Le problème, c'est que certains renoncent à cette assurance. « En Auvergne-Rhône-Alpes, 300 000 personnes n'ont pas de mutuelle, pour des raisons financières, ou parce qu'ils pensent que ce n'est pas utile. Or, tout le monde peut se retrouver face à des frais de santé importants. Le but avec la mutuelle régionale, c'est donc de garantir l'accès aux soins », détaille Valérie Lassalle, conseillère déléguée à la mutuelle régionale.
Même constat en Île-de-France : « Nous avons mis en place cette mutuelle afin de lutter contre la baisse du pouvoir d'achats des Franciliens, le renoncement aux soins et assurer une couverture de qualité sans conditions de ressources. Environ 70% des bénéficiaires n'étaient pas couverts par une mutuelle auparavant, ce qui permet ainsi d'améliorer concrètement l'accès à la santé pour ces populations. »
Quelles garanties ? Le principe est similaire à celui des mutuelles communales : les régions définissent des critères dans un cahier des charges, lancent un appel à manifestation d'intérêt et choisissent leurs partenaires. Plusieurs niveaux de couverture sont proposés, mais ces complémentaires santé sont responsables et solidaires, elles proposent donc dans tous les cas la prise en charge totale de certains frais, notamment dans le cadre du 100% santé et n'imposent pas de questionnaire médical à la souscription.
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Les garanties vont souvent au-delà. En Auvergne-Rhône-Alpe, la mutuelle prévoit, entre autres « une couverture importante des soins hors 100% santé : appareils audio, chirurgie réfractive, lentilles, implants dentaires, orthodontie », ou encore « un forfait pour la prise en charge des soins post-cancer : prothèses capillaires (suite traitement de chimiothérapie), implants mammaires (suite mastectomie, cancer du sein), hors esthétique seule ».
La mutuelle d'Île-de-France met quant à elle en avant « une prise en charge renforcée des postes à fort dépassement (honoraires médicaux, chirurgicaux, spécialistes, dentaires, orthodontie) », mais aussi « des garanties relatives à 10 spécialités de médecine non conventionnelle et à des soins spécifiques (prothèses capillaires en cas de chimiothérapie, forfait maternité, homéopathie), des consultations remboursées avec un psychologue ».
Autre volonté des régions : accompagner les habitants. « Les mutuelles partenaires aident à la résiliation, s'occupent des démarches. L'aspect proximité est important, avec des agences ou des permanences dans les communes », indique Valérie Lassalle.
10 à 20% d'économies Niveau gain de pouvoir d'achat, les deux régions évoquent des prix environ 10 à 20% moins élevés que ceux du marché. « Il faut comparer ce qui est comparable, cela dépend du contrat souscrit à la base et il. est très difficile de comparer deux contrats, au-delà du tarif, en fonction de ce qui est, ou non, garanti, explique toutefois Valérie Lassalle. Pour avoir regardé plusieurs offres, je remarque que notre niveau de base équivaut à un niveau 2 ou 3 chez d'autres acteurs. Par ailleurs, les cotisations de toutes les complémentaires santé augmentent avec l'âge, mais celui de notre mutuelle régionale est plafonnée à partir de 85 ans. »
D'après les dernières statistiques, 3 700 personnes avaient souscrit à la mutuelle régionale d'Île-de-France et 1 600 à celle d'Auvergne-Rhône-Alpes. « Il y a un vrai engouement, les numéros d'appel sont très sollicités, particulièrement par les seniors qui ont parfois le même contrat depuis plusieurs décennies, qui n'a pas été remis à niveau, ne correspond donc plus à leurs besoins, et pour un prix qui a augmenté d'année en année », constate Valérie Lassalle.