Gel des revalorisations des prestations sociales, des retraites...

C'est une mesure évoquée depuis plusieurs jours et désormais officiel : le gouvernement veut instaurer une « année blanche » pour 2026. « L'ensemble des prestations sociales seront (notamment) maintenues en 2026 à leur niveau de 2025 et il n'y aura pas d'exception », a expliqué François Bayrou lors d'une conférence de presse présentant le Budget 2026, ce mardi 15 juillet. D'habitude, elles sont revalorisées au mois d'avril.

Les pensions de retraite n'augmenteront pas non plus. « Les barèmes de l'impôt sur le revenu et de la contribution sociale généralisée seront, eux aussi, maintenus à leur niveau de cette année », a également précisé le Premier ministre. Économie espérée ? 7,1 milliards d'euros, selon le tableau présenté.

Retraites, CAF, impôts... Faites-vous partie des plus grands perdants d'une « année blanche 2026 » ?

Impôts : un forfait annuel à la place de l'abattement

Toujours au rayon de la fiscalité, François Bayrou a évoqué l'abattement de 10% pour frais professionnels, qui s'applique également aux retraités. Ces « avantages (...) ne sont pas absolument justifiés », a-t-il indiqué, tout en évoquant la création d'un « forfait annuel ». Il a pour but de préserver les petites retraites et les retraites moyennes.

Par ailleurs, le Premier ministre veut agir sur les « niches fiscales et sociales qui profitent d'abord aux ménages les plus aisés et aux grandes entreprises » et faire la chasse à celles qui sont « inutiles, inefficaces, en commençant par les dispositifs qui arrivent à extinction ». Économie espérée ? 3,4 milliards d'euros pour les niches fiscales et sociales.

Impôts des retraités
Combien payeriez-vous
sans l'abattement de 10% ? *

Situation matrimoniale
Cumul annuel de vos pensions de retraite
Déclarant 1
Déclarant 2
Avec Abattement --
Sans Abattement --

* Cet abattement est actuellement plafonné à 4 399 euros
(abattement par foyer fiscal, le montant est le même que vous soyez seul ou en couple)

Deux journées de travail supplémentaires

« Je propose que deux jours fériés soient supprimés », a annoncé François Bayrou, qui cite le lundi de Pâques, ainsi que le 8-Mai dans un mois « devenu un gruyère », tout en se disant « prêt à en accepter ou en examiner d'autres ». Le Premier ministre a précisé que ces deux jours de travail supplémentaires ne ressemblent pas à la journée de solidarité « dont on ne vérifierait pas vraiment si elle est accomplie ou pas, et qui se traduirait uniquement par des prélèvements sur les entreprises ». Économie espérée ? 4,2 milliards d'euros.

Doublement de la franchise sur les médicaments

Le gouvernement envisage également le doublement de la franchise annuelle sur les remboursements de médicaments à 100 euros, contre 50 euros actuellement. Parmi les autres mesures figurent un déremboursement des médicaments « sans lien » avec les affections de longue durée et la « sortie du statut » dans certaines situations. Économie espérée ? 5,5 milliards d'euros pour l'ensemble des mesures concernant la « modération des dépenses sociales ».

Une contribution des plus grandes fortunes

Les plus hauts revenus « vont participer à l'effort national », a martelé François Bayrou, avec la création d'une « contribution de solidarité ». Quel montant ? Qui ? Le Premier ministre n'a pas détaillé cette mesure, mais a exprimé sa volonté de « lutter contre l'optimisation abusive des patrimoines non productifs ». Selon le tableau présenté en conférence de presse, le gouvernement espère récupérer 4,2 milliards d'euros avec les « mesures d'équité fiscale ».